Pour la première fois depuis 35 ans, note le sénateur (UDI), la France a connu deux années consécutives de hausse de la mortalité routière : en 2015, 3 616 personnes ont été tuées, soit 59 décès de plus par rapport à 2014 (3 527) ; 2016, avec un bilan provisoire de 2 558 personnes tuées, soit une hausse de + 3,1 % par rapport à la même période en 2015, ne laisse pas présager d’inversion de la tendance.
Un constat qui fait « douter de l’efficacité de notre politique de sécurité routière », pointe le sénateur. Dans la loi de finance 2017, à l’article 21, ce dernier propose de relever de 409 à 419 millions d’euros la part du montant des amendes récoltées, qui est reversée au Compte d’affectation spécial « Contrôle de la circulation et du stationnement routiers ». Une augmentation de 10 millions d’euros qui serait affectée au « contrôle automatisé ». Cette somme permettrait notamment « de mener à bien la politique de développement des radars : contrôle sur les zones où les accidents sont fréquents, ceux où la vitesse est peu contrôlée », précise la proposition de loi.
L’ensemble des recettes des contrôles automatisés – par les dispositifs automatiques, les forces de l’ordre ainsi que les majorations d’amendes – représenterait en 2017 « 1,378 milliard d’euros, soit 0,0031 % du budget général de l’État », précise le sénateur.