10. Optimiser le TCO : changer la mentalité des conducteurs

« Environ 40 à 45 % du TCO flotte est impacté par la conduite des collaborateurs. Ainsi, une conduite sportive, un manque de suivi de l’entretien du moteur, un roulage avec des pneus sous-gonflés peuvent entraîner des dépenses supplémentaires de l’ordre de 20 % pour le carburant », fait remarquer Barbara Gay, pour Arval.

Les économies peuvent aussi se cacher derrière des détails, ajoute Barbara Gay : « Le surcoût lié à un accident peut atteindre 10 % si le conducteur ne récupère pas rapidement son véhicule après une réparation », signale-t-elle. Chez Pernod, Luce Gellibert a trouvé une parade : instaurer des tranches successives de cinq jours au maximum pour les véhicules relais.

« Un sinistre, ce n’est pas qu’un coût de réparation, mais aussi du temps perdu par le collaborateur, du temps passé à gérer le sinistre, etc. », avance Baudouin de Mégille. Des coûts qu’il est important de traquer. « Une solution consiste à mieux assister le conducteur en cas de sinistre en établissant notamment des procédures spécifiques », complète le consultant.

Pour certaines flottes, la réflexion relève du casse-tête : « Nous savons que le profil du conducteur impactera significativement le TCO, mais 90 % de nos voitures en service sont conduites chaque jour par un collaborateur différent. Essentiellement des journalistes qui ne se sentent pas concernés par l’éco-conduite. Si bien que nous ne pouvons pas tracer le comportement des conducteurs, juste constater son impact, le plus souvent », déplore Guillaume Saint-Sernin, responsable des services généraux de France 3 Paris Île-de-France.