
1.
Pour l’ensemble des déplacements, chacun doit réfléchir aux modes alternatifs à la voiture. Entre Paris et Marseille, le passager d’un TGV émet 5 kg de CO2, contre 145 kg pour celui d’une voiture particulière carburant au diesel. L’Ademe a mis en place un éco-comparateur qui permet de mesurer l’impact environnemental de ses déplacements selon les différents modes de transport possibles.
2.
Les petits trajets urbains en automobile doivent être limités. Dès que possible, il est plus économique et plus écologique de prendre les transports en commun ou d’opter pour la marche à pied ou le vélo. Un quart d’heure suffit à parcourir 3 kilomètres en vélo alors qu’un trajet en voiture sur deux fait moins de 3 kilomètres.
3.
Si prendre la voiture est indispensable, l’Ademe conseille de choisir le co-voiturage dès que cela est possible. Pour les trajets domicile-travail, pour aller à l’école ou partir sur un long trajet, le co-voiturage permet de partager les frais et de renforcer la convivialité du parcours. En France, 80 % des conducteurs roulent seuls dans leur voiture.
4.
Autre solution : l’auto-partage permet d’avoir une voiture à disposition 24 heures sur 24 pour une courte durée et à des prix particulièrement compétitifs.
5.
Vérifier la pression de ses pneus régulièrement permet de se prémunir du sous-gonflage. Non seulement des pneus sous-gonflés dégradent la sécurité du véhicule, mais, en plus, ils font partir sa consommation de carburant à la hausse. Un sous-gonflage de 0,5 bar engendre 2,4 % de consommation supplémentaire, soit 33 euros et 58 kg de CO2 par an. Il est important de vérifier la pression de ses pneus au moins tous les deux mois pour réaliser des économies et garantir la sécurité du véhicule. La pression des pneus se vérifie à froid, c’est-à-dire en ayant roulé moins de 3 kilomètres.
6.
L’état du véhicule doit être vérifié périodiquement. Un véhicule mal entretenu peut entraîner une surconsommation de carburant qui peut aller jusqu’à 25 %. Un filtre à air encrassé fait consommer 3 % de plus et un moteur mal entretenu, encore davantage, soit près de 40 euros sur l’année et 70 kg de CO2. De plus, selon l’Ademe, équiper chaque véhicule de pneus « basse consommation » permettrait d’économiser 5 % sur la facture de carburant, soit 70 euros d’économie par an et 120 kg de CO2 de gagnés.
7.
Il faut éviter de trop charger le véhicule. 100 kg équivaut à 5 % de consommation de carburant supplémentaire. Il est préférable d’utiliser une remorque ou un coffre de toit plutôt qu’une galerie et, surtout, il ne faut pas oublier de les enlever après utilisation. Même à vide, une galerie peut faire consommer 1 euro de carburant et 1,75 kg de CO2 de plus tous les 100 kilomètres.
8.
Adopter une conduite souple et sans à-coups permet de réduire considérablement les consommations. Démarrer son moteur sans appuyer sur l’accélérateur, choisir le régime adapté et surtout ne pas tirer sur les rapports, rouler à une allure constante, anticiper les ralentissements, utiliser le frein moteur en décélérant pied levé avec une vitesse enclenchée constituent les préceptes de base de l’éco-conduite. En ville, une conduite agressive peut augmenter la consommation jusqu’à 40 %, soit 4 euros de dépenses inutiles et 7 kg de CO2 pour 100 kilomètres.
9.
Réduire sa vitesse de 10 km/h sur autoroute (passer de 130 à 120 km/h) permet de réaliser des économies et de renforcer la sécurité. Jusqu’à 5 litres de carburant peuvent être économisés sur 500 km, ce qui représente 7 euros et près de 12 kg de CO2, soit une réduction de 12,5 % des émissions de gaz à effet de serre. Le régulateur de vitesse permet de respecter cette règle plus facilement.
10.
Couper son moteur dès que l’arrêt dure plus de 20 secondes. Contrairement à une idée reçue qui n’était valable que pour les anciennes technologies, éteindre et redémarrer son moteur consomme moins que de le laisser tourner au-delà de 20 secondes.
11.
Ne pas abuser de la climatisation. La climatisation apporte davantage de confort et de sécurité, mais il faut savoir l’utiliser à bon escient. En raison de la climatisation, la surconsommation de carburant peut atteindre 10 % sur route et jusqu’à 25 % en ville. Les émissions de CO2 dues au fonctionnement de la climatisation peuvent s’élever à environ 2,6 kg de CO2 aux 100 kilomètres, soit 15 % de plus.
A noter : les calculs de l’Ademe ont été réalisés en 2008 et prennent en compte les coûts du carburant de l’époque, soit 1,50 euros pour l’essence et 1,45 euros pour le diesel, un niveau de prix élevé par rapport à ce début 2010 mais l’augmentation du prix du carburant reste une tendance lourde des années passées et à venir.
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