Pour Baudouin de Mégille, l’une des voies pour optimiser la flotte est de mettre régulièrement en concurrence les fournisseurs : « Selon les marques, les modèles, la politique à long terme du loueur, les accords spécifiques passés avec les constructeurs ou le marché de l’occasion, les variations peuvent être importantes », avance sur ce point le consultant.
« C’est une première source d’économies faciles à réaliser », confirme Éloïse Manfredi. Responsable des achats automobiles des Laboratoires Boiron, à la tête de 265 véhicules, elle s’interroge par ailleurs sur la logique du « full service ». De fait, les responsables de parc sortent certaines...
Pour Baudouin de Mégille, l’une des voies pour optimiser la flotte est de mettre régulièrement en concurrence les fournisseurs : « Selon les marques, les modèles, la politique à long terme du loueur, les accords spécifiques passés avec les constructeurs ou le marché de l’occasion, les variations peuvent être importantes », avance sur ce point le consultant.
« C’est une première source d’économies faciles à réaliser », confirme Éloïse Manfredi. Responsable des achats automobiles des Laboratoires Boiron, à la tête de 265 véhicules, elle s’interroge par ailleurs sur la logique du « full service ». De fait, les responsables de parc sortent certaines prestations des contrats avec les loueurs, pour les confier à des spécialistes ou les gérer en interne. Pour les 320 véhicules de Pernod, Luce Gellibert, responsable de la flotte, achète les pneus en ligne et les fait monter par des prestataires locaux : une économie de 30 à 35 %, estime-t-elle.
Savoir changer de loueur et de constructeur
Une solution également adoptée chez Orange pour les pneus et envisagée pour les cartes essence afin d’éviter la marge du loueur. « Avec 22 000 véhicules en parc et 5 000 renouvellements par an, cela chiffre vite, pointe Hélène Billon, directrice Facilities & Mobility Management. Quant aux sinistres, ils sont gérés directement par la compagnie d’assurance et nous sommes notre propre assureur pour les plus petits », poursuit la responsable. Qui a aussi abandonné les véhicules de remplacement chez les loueurs. « Nous privilégions l’auto-partage et, si nécessaire, nous faisons appel à la location de courte durée », conclut-elle.
Chez Orangina Schweppes, Jean-Pierre Tran mise sur l’émulation entre constructeurs : « Nous faisons jouer la concurrence pour obtenir d’importantes remises. Nous avons ainsi retiré Renault des références, avant de le réintégrer il y a deux ans quand les offres sont redevenues attractives. De même, nous référençons Opel qui propose des conditions intéressantes et des véhicules qui plaisent aux collaborateurs. »
Pour sa part, Orange modifie ses catalogues en fonction du TCO et des émissions de CO2. Un calcul mixte qui conduit à afficher un TCO mensuel moyen de 600 euros (hors amortissements non déductibles) et des émissions de 104 g en moyenne par véhicule. Hélène Billon conseille de ne pas se baser seulement sur le prix facial : « Nous avons rentré dans la car policy des véhicules premium comme la Classe A ou la Série 3, plus chères à l’achat mais dont la forte valeur résiduelle tirent les loyers vers le bas ».
Le plus pour la responsable d’Orange : un outil de gestion des véhicules de la commande à la restitution « qui simplifie les “process” avec moins de personnes pour gérer le parc, tout en suivant mieux les véhicules, les contrôles techniques, les révisions, etc. Le logiciel permet aussi d’optimiser les contrats, de voir s’il faut les prolonger, d’échanger les véhicules entre deux collaborateurs, l’un roulant peu, l’autre plus, pour mieux coller au contrat initial et éviter les surcoûts », décrit Hélène Billon.