
Quel bilan tirez-vous de la sécurité routière ?
Les chiffres de 2010 ne sont pas encore connus mais nous savons qu’en dépit du mieux depuis l’an passé, la préoccupation première reste les deux-roues motorisés. Ils représentent près de 20 % des tués, c’est encore beaucoup trop. Même si cela est logique en raison de l’absence de carrosserie. Globalement, depuis dix ans, la baisse des vitesses a engendre une diminution des accidents de quatre-roues. Entre 2002 et 2009, nous sommes passés de 8 000 à 4 000 tués : un résultat lié au déploiement des radars et à la prise en compte accrue des limitations de vitesse sur l’ensemble du réseau.
Les entreprises sont-elles de bonnes élèves en termes de prévention ?
Les grandes entreprises, en effet, ont tendance à faire de plus en plus de sensibilisation auprès de leurs salariés. L’éco-conduite se développe sur ce marché des grands comptes. Le problème se situe sur les plus petites entreprises qui ont encore beaucoup de mal à s’y mettre. Question de moyens, notamment.
Quels sont les axes de progrès ?
Le principal levier d’amélioration de la sécurité routière reste, bien entendu, l’alcool, qui touche près de 30 % des tués sur les routes. Un gros travail de sensibilisation est à faire de ce côté-là, afin de diminuer encore les risques. L’autre axe est la ceinture de sécurité : si, à l’avant des véhicules, le taux de port est de presque 100 %, à l’arrière, il n’est que de 85 %.
Risques routiers - La prévention, clé de la sécurité routière
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- 3 questions à Emmanuel Renard, directeur de l’éducation et de la formation à la Prévention Routière