7. Optimiser le TCO : former à l’éco-conduite, mais pas seulement

« Chez GRTgaz, cela fait de nombreuses années que nous misons sur la sécurité des conducteurs au travers de formations. C’est une question de culture », précise Bernard Falcou. Bilan : « Nous sommes dans le top 3 des sociétés les moins accidentogènes chez notre assureur. De ce fait, nous avons un contrat dont le tarif est tiré au maximum vers le bas », complète le responsable.

C’est une évidence, la hausse de la sinistralité a un impact non négligeable sur la prime d’assurance. « Mais il faut aussi noter que de plus en plus d’accidents n’impliquent pas de tiers, soit environ la moitié des sinistres. Dans ces cas précis, la franchise est due », assène Robert Maubé.

Orangina Schweppes en est, de son côté, à son quatrième plan de prévention du risque routier. Il s’agit d’un programme de « longue haleine », note Jean-Pierre Tran qui en souligne les bénéfices dans tous les domaines. Outre une diminution du nombre d’accidents graves et des coûts de réparation, « la prime d’assurance est restée stable », explique-t-il.

Prévenir, former et suivre les conducteurs

Toujours chez Orangina Schweppes, les nouveaux conducteurs bénéficient d’une formation chez Centaure entre leur quatrième et sixième mois de présence, tout comme les multi-accidentés. Et les conducteurs doivent signaler tout accident à leur hiérarchie dans les 48 heures et remplir un questionnaire en ligne sur l’outil « préventicenligne » de l’ACP (Automobile Club Prévention) qui en dégage une étude statistique.

« Compléter ce questionnaire et la fiche d’accident permet au collaborateur de prendre du recul, d’analyser les causes du sinistre et ses erreurs éventuelles afin de ne pas les répéter », énumère Jean-Pierre Tran. Tous les quatre mois, une commission de pilotage se réunit pour analyser la sinistralité et les actions à mener. Cette commission comprend le DRH d’Orangina Schweppes, le responsable des achats du groupe, les directeurs commerciaux et, bien sûr, Jean-Pierre Tran pour la flotte.

De même, chez Kone, les entretiens annuels avec les collaborateurs intègrent toujours des sujets qui touchent au comportement sur la route. Mais Patrick Beyer, directeur des achats indirects, n’est guère convaincu par les formations d’éco-conduite et leur préfère des séances sur simulateur avec formateur. « Mais pour que cela fonctionne, les managers doivent être impliqués. Ils doivent communiquer, suivre les progressions. Sans cela, ce n’est pas probant. Je privilégie donc des actions ciblées, avec un manager impliqué chaque mois plutôt qu’une multitude d’actions globales », conclut Patrick Beyer.