
La flotte d’Actipole Plus compte 38 véhicules répartis dans quatre sociétés basées dans l’est francilien. A savoir Parc Auto à Limeil-Brévannes (94) et à Montgeron (91), SEE Dépanauto (SEED, 94), et P2A à Pontault-Combault (77). Actipole Plus réalise plus de 18 000 interventions par an. Le préfet l’a mandaté pour le Val-de-Marne (94) et les routes de Seine-et-Marne (77), tout comme les maires de l’Essonne (91), dans le cadre de marchés publics. Actipole Plus retire chaque année plus de 300 000 véhicules accidentés ou à dépanner de l’autoroute A86. Mais aussi des routes N19 et N406 et de la voirie des départements 91, 94 et 77. L’entreprise intervient aussi en assistance-dépannage sous vingt minutes pour les assureurs.
3 700 véhicules stockés en 2021

Les véhicules qu’Actipole Plus récupère vont de la trottinette électrique à la caravane. En passant par les véhicules légers, les utilitaires légers et lourds, les poids lourds. Mais également les cars et les bus, les épaves à détruire et les véhicules abandonnés. Actipole Plus stockent ces véhicules dans ses parcs. Elle reçoit ensuite leurs propriétaires qui paient leur amende, l’intervention de la fourrière sur la voirie, ses frais de garde et les éventuels ajouts de carburant ou recharge de la batterie pour les récupérer. En 2021, l’entreprise a stocké 3 700 véhicules sur demande de la police pour les mettre à disposition des enquêteurs. Enfin, Actipole Plus dispose de deux centres de véhicules hors d’usage (VHU). Il s’agit de France Europe Automobile (FEA, 77) et d’Autodico (60). Ces centres détruisent les véhicules irréparables et les recyclent. Actipole Plus a ainsi réalisé un chiffre d’affaires de 8 millions d’euros en 2020.
35 véhicules spécialisés

Pour ses missions, Actipole Plus déploie 35 véhicules, dont 24 camions porte-trois ou quatre voitures Renault Trucks Midlum et Maxity, ou Mercedes-Benz Econic. Se sont ajoutés, lors d’acquisitions de sociétés, un tracteur Volvo Trucks à semi-remorque porte-huit voitures, un camion-benne DAF, quatre dépanneuses 4×4 Isuzu ou Toyota, un semi-porte-engin d’une valeur d’un million d’euros et une chenillette télécommandée Eastract qui extrait les voitures des parkings souterrains. Tous ces véhicules sont choisis pour leur fiabilité. « Nos véhicules tournent beaucoup et sur de courtes distances. Cela affecte les moteurs qui souffrent quand ils montent en régime pour les tractions, rapporte Jean-Yves Chevallier, directeur général d’Actipole Plus. Notre garage intégré de Montgeron effectue 90 % des entretiens et des réparations pour réduire nos coûts. Nous ne gardons nos camions que six à six ans. »
Formation interne des conducteurs

Actipole Plus forme lui-même ses 24 conducteurs et ses mécaniciens aux métiers du dépannage et de l’enlèvement. « Il n’existe pas d’école pour notre métier qui est une niche et nécessite une vraie polyvalence, précise Jean-Yves Chevallier. Nous embauchons donc d’anciens routiers ou mécaniciens qui ont le permis poids lourds et le Caces et qui recherchent une vie plus sédentaire. Et nous les formons à notre métier. » Dans chaque parc, la société rémunère aussi deux caristes pour charger et décharger les véhicules des camions avec des chariots élévateurs Still. Ces caristes les rangent ensuite dans le parc par nom de marques et par ancienneté. Logés sur place, ils sont aussi gardiens de nuit et s’occupent des chiens de garde.
Logiciel SI Fourrière et recyclage

Depuis avril 2021, Actipole Plus s’appuie sur le logiciel SI Fourrière. Un logiciel créé par les autorités pour gérer les véhicules stockés. « Utilisable sur un Tablet PC, cet outil fluidifie nos services et accélère la restitution du véhicule ou sa destruction en informant les particuliers sur la démarche à suivre, détaille Jean-Yves Chevallier. Il améliore aussi notre protection contre les contentieux abusifs. Il nous permet aussi de libérer de l’espace en détruisant plus tôt les véhicules épaves. Et bientôt, il digitalisera le bon de restitution. »
Le groupe Actipole Plus y voit aussi un outil pour diversifier ses activités. « Avec nos centres de VHU qui désossent cinq à six véhicules par jour, nous pouvons développer nos activités de recyclage en revendant les pièces détachées garanties sur le marché de l’économie circulaire, mais aussi les huiles, liquides de frein et AdBlue pour revente ou dépollution », s’enthousiasme le directeur général.
Sécuriser les véhicules électriques
Enfin, Jean-Yves Chevallier veut moderniser la fourrière en remplaçant le gazole des camions et des dépanneuses par des carburants bio ou de synthèse, afin d’accéder aux ZFE-m. « Je ne crois pas en l’électromobilité pour notre métier, estime-t-il. Mais s’ils deviennent Crit’Air1, les biocarburants de synthèse me paraissent idéaux avant de passer à l’hydrogène. » Mais l’urgence réside dans la gestion du stockage des véhicules électriques.
« Les véhicules électriques présentent un fort risque d’incendie de batteries, assure-t-il. Nous devons les séparer d’au moins 2 m et nous équiper d’un bassin de rétention d’eau pour y plonger pendant trois jours ceux qui s’enflamment afin que le feu ne s’étende pas aux autres véhicules électriques. Nous tâchons aussi d’obtenir l’accord des autorités pour stocker leurs batteries dans un conteneur anti-feu pour réduire le risque. » Actipole Plus a aussi mis en place un pôle électrique pour recharger les batteries des véhicules.