Aéroport de Toulouse-Blagnac : le covoiturage décolle
Retenu à l’issue d’un appel d’offres, Karos met à disposition une solution de covoiturage à destination des 38 000 salariés de la zone aéroportuaire de Toulouse-Blagnac. Avec d’ores et déjà un premier bilan satisfaisant. Une contribution bienvenue pour désengorger des voies de communication particulièrement saturées, témoignages à l’appui.
Six mois d’activité, 8 000 utilisateurs actifs, un potentiel de 38 000 salariés, un volume d’activité en croissance de 30 % entre septembre 2018 et avril 2019, mais aussi 43 tonnes de CO2, 103 kg de NOx et 450 000 km de circulation évités : cette litanie de chiffres traduit l’impact du covoiturage dans la zone aéroportuaire de Toulouse-Blagnac.
Karos, l’opérateur de covoiturage retenu après un appel d’offres mené par Airbus, Safran, ATR et Aéroport de Toulouse-Blagnac, ne cache pas sa joie au vu des premiers résultats. Déployé avec les entreprises locales et en partenariat avec Transdev et Toulouse Métropole, l’outil de Karos participe à la...
Six mois d’activité, 8 000 utilisateurs actifs, un potentiel de 38 000 salariés, un volume d’activité en croissance de 30 % entre septembre 2018 et avril 2019, mais aussi 43 tonnes de CO2, 103 kg de NOx et 450 000 km de circulation évités : cette litanie de chiffres traduit l’impact du covoiturage dans la zone aéroportuaire de Toulouse-Blagnac.
Karos, l’opérateur de covoiturage retenu après un appel d’offres mené par Airbus, Safran, ATR et Aéroport de Toulouse-Blagnac, ne cache pas sa joie au vu des premiers résultats. Déployé avec les entreprises locales et en partenariat avec Transdev et Toulouse Métropole, l’outil de Karos participe à la fluidification du trafic, à la réduction des gaz à effet de serre et à l’amélioration de la qualité de vie dans une zone très marquée par les embouteillages.
Combiner transport en commun et covoiturage
Les utilisateurs de l’application peuvent combiner transport en commun et covoiturage pour rejoindre leur lieu de travail et rentrer chez eux en fin de journée. Des points de rencontre sont aménagés autour d’aires de covoiturage mises en place par la collectivité territoriale et d’arrêts de covoiturage implantés par le réseau de transport en commun local Tisséo. Pour les premiers et les derniers kilomètres, Karos permet aussi de prendre en charge des passagers éloignés du réseau de transport. Pour favoriser l’intermodalité, Karos offre deux trajets par jour aux passagers détenteurs d’un abonnement de transport Tisséo ainsi qu’aux salariés de l’aéroport, d’Airbus, de Safran et d’ATR.
Bilan après quelques mois : en moyenne et chaque semaine, les utilisateurs réalisent 5,5 trajets de 13 km chacun. « Nous sommes très satisfaits du bon démarrage du projet, se félicite Cécile Ha Minh Tu, directrice des relations institutionnelles d’Airbus Operations. C’est la première fois qu’un projet de covoiturage connaît un tel succès parmi nos collaborateurs. De nouveaux utilisateurs arrivent chaque semaine grâce au bouche-à-oreille et aux campagnes de communication menées par Karos dans les entreprises. »
Par le biais du Club Réussir, association réunissant des entreprises de la région Midi-Pyrénées, l’Aéroport de Toulouse-Blagnac avait déjà expérimenté le covoiturage à travers une commission dédiée à la mobilité et l’engagement de quelques entreprises.
Des conditions à la réussite
Anne Julia, responsable environnement, Aéroport de Toulouse Blagnac
« Le covoiturage était alors le sujet le moins bien travaillé, se souvient Anne Julia, responsable environnement de l’aéroport. L’offre ne fonctionnait pas. » Cela étant, cette première expérience a amené plusieurs enseignements. Tout d’abord la nécessité d’une application moderne sur portable s’est imposée. Seconde leçon : il faut s’appuyer sur une start-up qui a développé une offre spécifique aux trajets domicile-travail. « Dernier élément, la qualité de l’application ne fait pas tout, estime Anne Julia. L’outil doit aussi fédérer un nombre suffisant de propositions de parcours et atteindre une masse critique d’utilisateurs. »
Aujourd’hui, le covoiturage constitue l’une des briques du projet européen Commute (COllaborative Mobility Management for Urban Traffic and Emissions reduction) qui vise à améliorer la mobilité urbaine. Financé à 80 % par l’Union Européenne, ce plan embrasse l’ensemble des solutions de mobilité et cherche à optimiser et améliorer les 265 000 déplacements réalisés chaque jour dans l’agglomération toulousaine. La part modale de la voiture atteint 83 % et 71 % de ces déplacements automobiles se font seul au volant.
Dans ce contexte, le covoiturage bénéficie d’un potentiel important. Pour Anne Julia, faire appel à un prestataire extérieur permet d’obtenir un meilleur service. Et en cas de défaillance, Karos garantit le retour avec une autre offre de covoiturage ou une course en VTC. Enfin, avec un prestataire, le donneur d’ordres peut obtenir des statistiques pour mesurer les progrès accomplis et améliorer le service.
Un potentiel important de progression
« Sur les 38 000 salariés de la zone aéroportuaire de Toulouse-Blagnac (Airbus, ATR, Safran, ATB), 2 800 personnes dans l’aéroport emploient l’application de Karos alors qu’une seule opération de communication a eu lieu. Cette action a d’ailleurs pu être menée grâce au projet Commute et à l’aide de l’Europe », se réjouit Anne Julia. Au total, depuis le début de l’opération en septembre 2018, 30 000 covoiturages ont été enregistrés. Cela étant, l’évolution est lente. Anne Julia le reconnaît : « Changer les habitudes prend du temps. » Mais elle reste optimiste quant au devenir du covoiturage : « Au départ nous estimions que le covoiturage concernerait 10 % de la population éligible. Nous irons bien au-delà de ces prévisions. »
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