
Pour ses activités de distribution, Air Liquide utilise dans le monde une flotte d’environ 10 000 véhicules, pour moitié détenus en propre (aux États-Unis principalement) et pour moitié sous-traités à des entreprises de transport. En France, l’entreprise possède des semi-remorques et le parc se compose d’environ 200 véhicules gaz de l’air, de 180 véhicules batterie hydrogène gazeux et de douze véhicules hydrogène liquide.
En France, Air Liquide transporte différents gaz, et sous différentes formes, notamment liquide (azote, oxygène, hydrogène, etc.) ou gazeuse (hydrogène – sous pression). L’hydrogène est transporté par canalisation, par camion-citerne ou par camion de bouteilles. Le moyen le plus adapté est choisi pour optimiser la logistique de distribution, tout en garantissant la sécurité de l’approvisionnement.

Les impacts de la pandémie
La pandémie actuelle n’a pas été sans conséquences pour Air Liquide. En effet, l’entreprise produit de l’oxygène médical à partir de sept centrales de production des gaz de l’air, réparties sur l’ensemble du territoire. Ce qui permet de garantir sa disponibilité dans le respect des règles pharmaceutiques partout en France. Les volumes d’oxygène ont augmenté de manière significative à chaque vague de la pandémie et dans des régions différentes en fonction des régions touchées.
Dans ce cadre, l’un des principaux enjeux est d’être en capacité de réagir rapidement en suivant attentivement chaque jour la consommation d’oxygène dans les établissements de santé. Air Liquide communique donc en permanence avec eux, ainsi qu’avec les autorités de santé locales, afin de se tenir informé des éléments pouvant impacter fortement la consommation des établissements.

Ajuster les moyens de transport
L’entreprise anticipe ainsi pour ajuster les moyens à la fois en véhicules et en conducteurs dans les zones en forte hausse. Tout en prenant par ailleurs en compte certaines restrictions car les accès et les horaires de livraison sont difficiles pour certains établissements situés en centre-ville. En outre, Air liquide a dû adapter sa logistique vers les établissements de santé en forte demande, en ajustant le nombre de véhicules, la fréquence de livraison, les tournées logistiques, ainsi que le nombre de conducteurs habilités.
Les énergies alternatives en ligne de mire
À l’heure actuelle, les énergies alternatives représentent un faible pourcentage de la flotte mondiale. Cela tient à une forte disparité géographique des infrastructures et des réglementations locales pour opérer ce type de véhicules. Dans la péninsule ibérique par exemple, plus de 25 % de la flotte est déjà convertie. Et Air Liquide a l’ambition d’accélérer cette conversion partout où cela est possible.
Dans le cadre de ses objectifs climat à horizon 2025, Air Liquide prévoit de fait d’améliorer l’empreinte carbone de ses produits transportés par camions. Cela passera par une optimisation de la distance parcourue par tonnes de produits vracs vendus et par la promotion de l’hydrogène comme énergie pour le transport de produits industriels. À noter que les modes de transport de l’hydrogène pour l’électromobilité ne sont pas appelés à évoluer à court terme. Air Liquide veut ainsi réduire les émissions de sa chaîne de valeur de 10 % grâce, entre autres, à la conversion de sa flotte vers des énergies alternatives en 2025. Le groupe a annoncé en mars 2021 l’objectif d’une neutralité carbone à horizon 2050.