Airbus de la batterie : création d’une filière européenne

Les ministres français et allemand de l’économie ont confirmé un investissement de 5 à 6 milliards d’euros dans un projet de construction de batteries pour voitures sur le sol européen, ce jeudi, à Paris.
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Airbus de la batterie

La Chine, le Japon et la Corée du Sud possèdent pour l’instant le monopole de la production de batteries électriques pour voitures. Cela pourrait bien changer avec la rencontre franco-allemande de Bruno Lemaire et Peter Altmaier ce jeudi, à Paris. Celle-ci a abouti à un premier accord sur cet « Airbus de la batterie. » Ce sont plus de 5 milliards d’euros qui devraient être investis.

Des créations d’emplois

Le projet pourrait générer de nombreux emplois en France et en Allemagne. Une usine « pilote » sera construite sur le territoire français, avec à la clé une création d’emplois, estimée à 200 postes. L’argent investi est à destination des premières lignes de production. Par la suite, deux usines, l’une française, l’autre allemande pourraient voir le jour avec à la clé 1 500 emplois pour chacune.

Le ministre de l’économie allemand a déclaré que « les industriels et constructeurs européens étaient à l’origine de ce projet. » 4 milliards d’euros d’investissements proviennent, en effet, de fonds privés. Selon Peter Altmaier, il y a eu 35 réponses positives suite à l’appel d’offres, notamment « de grands constructeurs automobiles. »

Les industriels sont intéressés

Aucun nom n’a été dévoilé, mais des industriels comme Total et sa filiale de fabrication de batteries Saft, ainsi que le Groupe PSA, auraient manifesté un intérêt à intégrer le consortium autour du projet. En outre, 1,5 milliard d’euros vient de subventions publiques européennes. Ce projet est selon le commissaire européen à l’Énergie Maros Sefcovic « un enjeu stratégique pour accélérer la transition écologique. » Rappelons que ce dernier était à l’initiative de l’Alliance européenne des batteries, lancée en 2017.