
Alliance 2030 : c’est le nom du plan stratégique récemment présenté par Renault Group, Nissan Motor Co. Ltd. et Mitsubishi Motors Corporation. Cette feuille de route doit permettre aux trois marques de construire ensemble un avenir commun. Un avenir évidemment électrique et basé sur la chaîne de valeur de la mobilité.
L’Alliance va donc investir massivement dans le véhicule électrique et les technologies connectées, et ce au profit des trois marques. Pour ce faire, elle poursuivra sa logique Leader-Follower définie en 2020 et qui se trouve au cœur du business model. Le concept ? Chaque technologie est développée par une équipe leader avec le soutien de l’équipe follower. Ce qui permet à chaque membre de l’Alliance d’accéder à l’ensemble des technologies clés.
Alliance 2030 : cinq plates-formes communes
Cette feuille de route Alliance 2030 doit renforcer les synergies. Le recours aux plates-formes partagées des marques devrait ainsi passer de 60 % aujourd’hui à plus de 80 % en 2026, et ce sur quelque 90 modèles au total. Par exemple, la plate-forme commune des segments C et D servira pour cinq modèles de trois marques de l’Alliance (Nissan Qashqai et X-Trail, Mitsubishi Outlander, Renault Austral et le prochain SUV 7 places).
Pour l’électrification des véhicules, l’Alliance va investir 23 milliards d’euros dans les cinq prochaines années afin de proposer 35 nouveaux modèles électriques d’ici à 2030. Lesquels se baseront à 90 % sur cinq plates-formes communes.
Baisser le coût des batteries
Pour gagner en compétitivité sur les batteries, l’Alliance mise sur des fournisseurs communs aux trois marques sur les principaux marchés. L’objectif : réaliser des économies d’échelle et, in fine, réduire le coût des batteries de 50 % en 2026 et de 65 % en 2028. L’Alliance vise une capacité de production totale de batteries de 220 GWh à travers le monde d’ici 2030.
Alliance 2030 mise également sur la technologie de batteries solides ASSB (All Solid-State Battery). Celle-ci offre une plus grande densité énergétique que les batteries lithium-ion actuelles, et donc une plus grande autonomie pour les véhicules. Le temps de chargement devrait également être divisé par trois, de quoi faciliter l’usage des véhicules électriques.