
L’institut CSA a interrogé pour Allianz un panel de 400 sièges d’entreprise comptant au moins six salariés et possédant une flotte d’au moins 5 véhicules, du 25 mars au 9 avril 2019. L’objectif : décrypter la perception des risques routiers dans les entreprises. Parmi les entreprises sondées, 90 % utilisent des véhicules de service, des deux-roues aux PL, et 46 % offrent de véhicules de fonction ; 71 % ont recours à la LLD et seules 7 % possèdent des véhicules électriques dans leur parc. Bilan : « Même si 63 % des entreprises interrogées savent que le risque routier est la première cause de mortalité au travail, il reste un enjeu majeur encore sous-estimé », indique Delphine Asseraf, d’Allianz France.
Un manque de formalité et de connaissances
Le document unique d’évaluation des risques (DUER) n’est connu que de 77 % des responsables interrogés alors que celui-ci est obligatoire et seuls 61 % d’entre eux y ont inclus le risque routier. Même constat pour le plan de prévention du risque routier (PPRR) : seules 32 % des entreprises interrogées l’ont mis en place. Son absence est justifiée par le manque de temps (26 %), par une méconnaissance du sujet (13 %) ou encore par l’utilité perçue (11 %). L’assureur rappelle pourtant que, selon les chiffres de l’Onisr, les personnes tuées lors d’un trajet lié au travail représentent 13 % de l’ensemble des victimes de la route, et qu’en 2017, 134 personnes ont été tuées lors d’un déplacement professionnel.
En outre, 48 % des sondés n’a peu ou pas connaissance de ce que représentent les coûts totaux des sinistres routiers pour leur entreprise. 42 % des entreprises n’effectuent même aucun suivi sur les dérives de conduite telles que la surconsommation de carburant, la fréquence des accidents, les amendes ou encore le respect des temps de pause. À noter qu’en 2017, les accidents routiers professionnels ont coûté 6,4 millions de journées perdues pour les entreprises d’après Allianz.
L’entretien du véhicule au cœur de la prévention
Malgré tout, 95 % des entreprises interrogées ont mis en place des actions pour lutter contre l’insécurité routière de manière plus informelle. 90 % d’entre elles suivent et entretiennent leurs véhicules, jugeant que cette action est la plus efficace pour réduire les accidents. En parallèle, 52 % mènent des actions de sensibilisation auprès de leurs salariés, 50 % ont mis en place une charte de bonne conduite au volant, des débriefs avec les employés à la suite d’accidents ou des procédures de gestion de sinistres, et 24 % ont lancé des actions de formation. Ces dernières ont lieu principalement en salle, mais aussi sous forme de stage de conduite. Enfin, 55 % des entreprises tiennent tout de même compte du risque routier ou envisagent de le faire lors des évaluations annuelles des salariés.