Alors, GNV, GNL ou GNC ?

Les trois véhicules GNV de Sotradel roulent tous au GNC. « Nous avons privilégié le GNC face au GNL tant pour des raisons environnementales que de sécurité, spécifiquement pour les conditions de remplissage », indique David Billandon, responsable qualité sécurité sûreté environnement.

Pour David Billandon, le GNL constitue un non-sens environnemental: « Tout d’abord, il peut être produit à partir de gaz de schiste, ce qui pose un problème de conscience. Ensuite, il est convoyé par des méthaniers, puis par des PL généralement diesel, et arrive en station pour être redistribué. » Par opposition, le GNC est distribué par le réseau public, le même que pour les particuliers, ce qui garantit une certaine indépendance énergétique. « Enfin, le GNL peut présenter des contraintes : d’une part, le véhicule, et surtout son réservoir, doivent être à basse température pour faire le plein. D’autre part, si le véhicule ne roule pas suffisamment, le gaz a tendance à repasser à l’état gazeux, ce qui fait monter la pression dans le réservoir, si bien que le gaz doit être relargué dans l’atmosphère (“Boil Off“). Cette dernière contrainte est cependant sur le point d’être résolue, des camions et stations d’avitaillement étant désormais capables de retraiter le gaz pour qu’il revienne à l’état liquide », nuance David Billandon.

Sans compter que le plein de GNL ne se fait pas sans contraintes : un équipement est nécessaire pour éviter les brûlures (masque, gants et vêtements protecteurs). « En parallèle, le nombre de stations pose problème pour la distribution urbaine sur de petites distances. Aujourd’hui, il est difficile de trouver des stations multi-opérateurs ouvertes et il y a toujours du monde à la pompe, notamment les véhicules des municipalités comme à Gennevilliers (92). Sans compter l’obligation de multiplier les cartes pour accéder aux stations d’Engie, Air Liquide et Total », rappelle Patrick Maillet, directeur administratif et commercial de Deret.