Apixit : un audit pour la prévention routière

Issue de l’union de deux spécialistes indépendants des services numériques, DCI et Retis, Apixit compte environ 330 salariés et 200 véhicules de fonction et de service répartis dans deux parcs. Son activité implique de nombreux déplacements de ses salariés, ingénieurs, techniciens et commerciaux, sur le territoire national.

L’entreprise suit donc avec vigilance les sinistres et les excès de vitesse. « Nous avons peu d’accidents corporels qui restent sans gravité », se félicite Isabelle Allaert, animatrice sécurité et prévention des personnes. Mais cela n’a pas empêché la société de chercher à progresser dans le cadre de sa démarche RSE. « Lors du renouvellement du contrat avec Allianz, nous avons négocié une prestation d’audit du parc afin d’améliorer la prise en compte du risque routier », poursuit Isabelle Allaert.

Suite à des ateliers de travail et des échanges de documents, l’assureur a analysé les pratiques de la flotte. De premières actions ont été menées dès l’été 2020. « Puis, à réception du rapport final courant septembre, nous nous sommes réunis pour identifier les préconisations prioritaires à mettre en œuvre, en tenant aussi compte des aspects financiers », décrit la responsable.

Des procédures à harmoniser

Premier constat : « Bien que déjà sensibilisées à la prévention, nos neuf agences ne travaillent pas de la même façon car la fusion entre DCI et Retis n’est pas achevée, note Isabelle Allaert. Nous avons donc décidé de mutualiser les moyens et les procédures, de la demande de véhicule à sa restitution, en y intégrant des éléments complémentaires de prévention routière à chaque étape. » L’objectif : établir un cycle global de prévention intégré et uniformisé, avec à la clé un gain de temps et d’énergie.

Apixit souhaite ainsi revoir la prise en main des véhicules par les conducteurs lors de leur livraison dans chaque agence, en prévoyant un passage en garage avec un professionnel. « Notre assureur recommande en effet 45 minutes de prise en main contre vingt actuellement, explique Vinça Pottier, chargée des services généraux. Nos collaborateurs renouvellent des véhicules qu’ils connaissent généralement déjà et n’ont pas l’impression d’avoir besoin d’y consacrer du temps. »

Apixit veut aussi améliorer le suivi des maintenances. « Nous allons notamment instaurer un contrôle régulier par la gestionnaire de parc des véhicules mutualisés, à raison d’un contrôle toutes les douzaines d’utilisations, et uniformiser le système de réservation qui fonctionne aujourd’hui via un agenda Outlook », annonce Vinça Pottier.

Par ailleurs, Apixit a réalisé un audit de son parc de VUL, qui sera reconduit chaque année. « Nous vérifions visuellement l’état du véhicule, la validité de la vignette, le rangement intérieur et le matériel de sécurité », détaille Vinça Pottier. Pour plus de sécurité, l’entreprise a récemment équipé ses petits VUL de sangles à cliquet pour le transport des échelles. « Sur les nouveaux véhicules de taille intermédiaire, nous avons fait modifier le système de rangement en l’intégrant sous le plancher pour transporter les échelles », précise Isabelle Allaert.

Enfin, Apixit prévoit aussi d’uniformiser et d’anticiper le processus de restitution. « En communiquant plus tôt sur la date, les conducteurs deviendront plus vigilants, avance Vinça Pottier. Cela contribuera à réduire les accidents, les sinistres et à diminuer les frais de fin de contrat. »

De nouveaux supports

Deuxième préconisation : « Le rapport d’audit recommandait d’accentuer la sensibilisation au risque routier, relate Isabelle Allaert. Nous avons donc créé une newsletter consacrée à la prévention des risques afin d’assurer une communication régulière : elle ne parle pas uniquement de la flotte mais comportera toujours un volet centré sur le risque routier. » Cette newsletter est diffusée dans les points café et au format numérique sur le réseau social interne, Steeple.

« La première newsletter, parue en septembre 2020, rappelait la nouvelle réglementation et les risques liés au téléphone au volant, illustre l’animatrice. Pour les éditions suivantes, nous choisissons des thématiques en fonction de l’accidentologie et de nos retours d’expérience, afin de cibler au mieux nos messages. » L’entreprise projette également de mieux intégrer le risque routier lors de la mise à jour de son document unique d’évaluation des risques.

Enfin, le rapport d’audit insistait sur l’importance de vérifier la validité des permis de conduire tous les trois mois. « Jusqu’à maintenant, nous n’opérions des contrôles que tous les trois ans lors de la livraison d’un nouveau véhicule, expose Vinça Pottier. Nous nous sommes pour l’instant fixé un objectif de contrôle annuel en demandant à chaque conducteur de nous présenter son permis. » Précisons que les conducteurs s’engagent, en signant une charte conducteur, à informer les RH en cas de perte, de suspension ou d’annulation de leur permis.