APRR : le choix de l’autopartage

Difficile de gérer une flotte avec un simple tableur Excel. Pour l’opérateur d’autoroute APRR, cet outil ne pouvait pas réaliser de reporting et la direction des services informatiques ne souhaitait plus le maintenir. « Nous étions orphelins d’un logiciel, se souvient Jean-Luc Bongibault, délégué à la coordination des actions réseaux. Pour notre service d’autopartage, nous nous sommes demandé si nous allions développer l’application nous-mêmes ou recourir à un prestataire extérieur. » Finalement, APRR a fait appel au spécialiste de l’autopartage professionnel Mobility Tech Green, et a déployé l’outil entre mai et septembre 2021.

APRR exploite 2 000 km d’autoroutes sur le quart est de la France. Parallèlement, sa filiale Area couvre les Alpes avec un réseau long de 500 km. Le concessionnaire compte 3 500 salariés et assure une activité 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. Pour mener à bien ses missions, APRR s’appuie sur 200 véhicules de fonction, 250 véhicules de service attribués mais aussi 250 véhicules en autopartage.

Sélectionner l’outil

Parmi les véhicules mutualisés et équipés par Mobility Tech Green, 125 sont entièrement connectés et s’ouvrent avec un badge ou encore un smartphone. Les autres ne sont pas connectés et restent accessibles par l’intermédiaire d’un système classique d’armoire à clefs. L’application n’en contribue pas moins à piloter leur gestion.

Avant de déployer la solution d’autopartage, APRR a mené trois tests avec trois prestataires différents et sur des voitures connectées. Avec cette expérimentation, APRR a pu mieux comprendre le fonctionnement de la mutualisation, évaluer les prestataires et lancer une consultation. Le choix final a cependant été retardé par la crise sanitaire et ne s’est fait qu’à la fin de l’année 2020. Avant d’être installé, le logiciel de Mobility Tech Green a été adapté aux besoins de l’opérateur d’autoroute.

L’avantage de cet outil repose sur la possibilité de réaliser des états des lieux à l’entrée et à la sortie des véhicules. Ce fonctionnement encourage les bonnes pratiques et évite par exemple l’abandon de bouteilles ou de déchets à l’intérieur de l’habitacle. En outre, les conducteurs n’ont plus à prendre les clés et les papiers des véhicules, et ce pendant les seuls horaires d’ouverture des bureaux. Autre apport pour les salariés, le niveau de carburant est indiqué avant la prise en main ; auparavant, les collaborateurs découvraient s’il fallait faire le plein en prenant en main le véhicule. Enfin, grâce à des paramétrages spécifiques, le système limite les réservations excessives.

Quel bilan pour l’autopartage ?

Le déploiement de l’autopartage reste encore trop récent pour en tirer toutes les conclusions. Néanmoins, APRR y gagne en fluidité et espère pouvoir ajuster le nombre de véhicules dans chaque site. Aujourd’hui, 25 véhicules sont mutualisés à Saint-Apolinaire (21), au siège d’APRR, et une quinzaine à Bron (69), au siège d’Area. Sur ces deux sites de 450 et 350 salariés, APRR étudient si les demandes sont satisfaites pour augmenter ou non le nombre de véhicules disponibles.

La solution technologique va également faciliter l’intégration dans la flotte des Renault Zoé électriques. Le système d’autopartage sera ainsi capable de savoir sur quel parcours ces Zoé seront éligibles et réservera les Clio diesel et Kangoo aux trajets les plus longs. De plus, le logiciel pilotera les temps de charge. « La solution d’autopartage et son système d’information s’inscrivent dans une évolution solide et fiable vers le véhicule électrique, estime Jean-Luc Bongibault. Ils permettent d’accueillir les Zoé avec efficacité. »