Nous avons mis en place une démarche TCO il y a deux ans. Nous avons fait un point complet sur la flotte et regardé l’intégralité des coûts associés : loyer, entretien, TVS, assurance. Nous avons effectué trois cotations de véhicules par gamme, auprès de quatre opérateurs, indépendants ou captifs. Jusqu’alors, nous avions une politique très large de gamme et nous avions même fonctionné un temps avec un système de remboursement des frais. Notre idée était d’avoir une vision globale, avec tous les éléments du PRK, détaille Alexandre Jenn, directeur financier pays. Ascom souhaitait aussi pouvoir transmettre les véhicules à de nouveaux collaborateurs en cas de démission, la définition d’une car policy étant essentielle à cet égard.
Au bout du compte, la politique flotte a été standardisée et tous les commerciaux changeant de véhicule bénéficient dorénavant du même type de modèle, la Mégane Grand Scénic ; les techniciens roulent à bord de Mégane société ou, sur option, de Mégane Estate. Les couples durée-kilomètres ont été fixés à 36 mois-120 000 km. Progressivement, Ascom cherche à uniformiser son parc en Renault.
Une car policy revue, des émissions réduites
Ascom a aussi joué la carte des émissions de CO2. « Notre groupe est résolument orienté sur le développement durable : aucun véhicule ne dépasse les 140 g et nous souhaitons arriver à moins de 120 g », précise Alexandre Jenn. Résultat : la consommation de carburant a reculé à 6,5 l/100 km en moyenne. Le groupe négocie avec Total une remise globale mais ne travaille pas jusqu’ici avec la grande distribution, en raison d’un maillage géographique qu’il juge incomplet. « La plupart de nos collaborateurs roulent entre 300 et 400 km par jour. Ils doivent donc bénéficier d’un excellent réseau de stations-service ». Pour les trajets supérieurs à 500 km, l’entreprise a fixé comme règle le train avec une voiture en location courte durée à l’arrivée – un accord existe avec Hertz.
Quels sont les objectifs de cette politique ? « La démarche TCO devait baisser nos coûts de 10 à 15 %. Nous avons gagné près de 30 % par rapport au système de remboursement des frais kilométriques et 10 % environ par rapport à un système non organisé. Nous essayons aujourd’hui de trouver des pistes pour dégager des économies additionnelles », affirme le responsable financier. Poursuivre l’abaissement des seuils de CO2 en constitue une. Alexandre Jenn attend donc avec impatience l’arrivée de l’offre hybride diesel-électrique. Sensibiliser les conducteurs à la consommation en est une autre, ce qui peut passer par une sensibilisation à la conduite calme, avec un impact sur les niveaux d’assurance. « Notre sinistralité est tout à fait correcte puisque nous ne dépassons pas dix accidents sur l’ensemble du parc, avec un gros accident entraînant la perte du véhicule. Ce qui est plus complexe pour nos collaborateurs, c’est le respect du véhicule », analyse-t-il.
Suivre d’autres pistes pour aller plus loin
Ascom travaille d’ailleurs sur les frais de remise en état, d’autant que les véhicules subissent ce qu’Alexandre Jenn appelle les « chocs de parking ». « Un pare-choc, c’est autour de 800 euros de remise en état. Et c’est difficile à passer en assurances en raison de la fréquence des incidents. Nous avons donc choisi de challenger les prestataires. Renault dispose de la carrosserie en interne, LeasePlan nous a proposé une franchise de restitution très forte mais le coût associé est élevé ». Ascom pense maintenir ses efforts en menant régulièrement des consultations auprès des constructeurs. Pour Alexandre Jenn en tout cas, rester à l’écoute du marché et des évolutions technologiques est critique : « Par exemple, nous savons que Fiat revient très fort sur les flottes, avec un réseau complet et des véhicules fiables et peu consommateurs ». Les gammes « business » des constructeurs sont-elles une piste ? « Cela dépend largement de la gamme et des modèles. Certains packages n’incorporent pas toutes les options utiles », conclut-il.
Ascom, un vaste savoir-faire technologique
D’origine suisse, Ascom se concentre sur plusieurs secteurs clés : Wireless Solutions (solutions clients spécifiques de haut niveau pour la communication sur site) et Security Solutions (applications pour la sécurité, la communication, l’automatisation et les systèmes de gestion pour les exploitants d’infrastructures, les institutions de sécurité publiques et l’armée).
Ascom Wireless Solutions propose par exemple des solutions de communication, mobilité et sécurité sur site en technologie dite UHF / IP DECT et VoWiFi, aux établissements de santé (hôpitaux, cliniques, maisons de retraite), industries, prisons, administrations, grande distribution : solutions appel infirmières, contrôle de fugue, dispositifs de protection du personnel, radiomessagerie UHF, téléphonie mobile sur site DECT, IP-DECT et WiFi. L’entreprise est aussi spécialisée dans la fourniture de solutions de péages autoroutiers ou les terminaux de paiement de cartes bancaires.