Les précurseurs sont enthousiastes : « Nous sommes passés à sept véhicules électriques en auto-partage. Cela marche très bien en urbain et cela plaît aux salariés », confirme Dominique Olivier, DRH de Robert Bosch France qui a fait appel au prestataire Carbox en 2011. Pour sa part, le centre hospitalier de Valenciennes envisage de tester l’auto-partage dès 2014. « Nous réfléchissons à une solution de type Carbox. Nous avons en effet besoin d’un opérateur pour cette gestion« , indique Philippe Honoré, responsable des achats du pôle logistique.
Ineo-Cofely utilise son propre système ZenGo pour ses dix véhicules en auto-partage mais ce nombre devrait augmenter avec la livraison de véhicules sur de nouveaux sites comme Aix-en-Provence ou Gennevilliers. « Nous espérons atteindre 100 véhicules auto-partagés fin 2014 », avance Sébastien Geoffroy, responsable de la flotte. Qui mise aussi sur la rationalisation des déplacements : « Quand deux collaborateurs prennent deux véhicules pour un même trajet, il est nécessaire d’étudier les moyens pour limiter ces doublons. »
Opération de grande envergure chez Orange
Orange a franchi le pas en septembre dernier en installant une solution interne d’auto-partage sur 120 véhicules équipés de la technologie e-colibri de Mobility Tech Green. Le système adopté est celui de la boucle : si une personne se rend pour la journée sur un autre site, elle revient le soir avec le véhicule à son point de départ mais le véhicule, au lieu de dormir plusieurs heures sur le parking, peut servir à un autre collaborateur.
« Il s’agit d’enclencher un changement, de ne plus raisonner en possession mais en usage. Nous allons ainsi proposer à plus de salariés la possibilité de disposer d’un véhicule. Cela permettra de limiter l’emploi du taxi, d’éviter l’usage du véhicule personnel et donc le recours aux IK, et de pallier les difficultés des transports en commun dans certaines zones », explique Jean Zermati. Le gestionnaire de la flotte d’Orange compte doubler la taille de ce parc en auto-partage dès l’an prochain : « Au bout de quatre ou cinq ans de déploiement, nous espérons réduire de quelques milliers d’unités la taille de la flotte », avec quelques millions d’euros d’économies à la clé.
D’emblée, Orange a intégré la possibilité de faire appel à ces véhicules à titre privé, pour un soir ou un week-end moyennant finances. « Quand nous avons annoncé ce service sur l’intranet, l’information a battu tous les records de popularité. Depuis, nous avons reçu de très nombreux e-mails dont 80 % concernent l’usage privatif », relate Jean Zermati. Qui mise aussi sur la simplicité et l’efficacité grâce aux technologies employées. « D’ailleurs, les téléphones portables feront bientôt office de badge pour ouvrir la voiture ».
Orange compte en profiter pour remplacer à terme ses véhicules en pool : « En pool, une personne peut réserver une voiture de 9 h 00 à 12 h 00 et ne rouler qu’une heure ou dépasser l’heure prévue, au détriment de la location suivante ». Ce qui entraîne en fait une sous-utilisation, voire un désintérêt.
L’auto-partage aime le véhicule électrique
L’intérêt reste aussi de promouvoir l’électrique. « Nous avons intégré nos Twizy dans le système. Avec l’électrique, l’auto-partage est rassurant : le système de réservation ne présente que des véhicules à l’autonomie suffisante pour le trajet prévu », souligne le responsable d’Orange.
De son côté, le fabricant de mobilier de bureau Kinnarps espère démarrer en 2014 l’auto-partage électrique avec son loueur Alphabet. « C’est notamment utile pour les collaborateurs de province qui viennent au siège », pointe Stéphane Fouillard, directeur administratif et financier. La Société Générale passe par Carbox pour une première expérience avec cinq véhicules sur son site de La Défense et souhaite étendre ce service. À suivre…