À l’occasion du Mondial de l’automobile de Paris cette même année, le fabricant de bornes Schneider Electric indiquait dans un dossier de presse : « La généralisation du véhicule électrique va “stresser“ un réseau électrique qui n’était pas prévu pour l’accueillir à l’origine. Pour minimiser son impact et l’intégrer comme une nouvelle donnée permanente, il va falloir rendre le réseau intelligent et communicant pour créer le “smart grid“. »
Smart grid et véhicules électriques
Le principe du smart grid, ou « réseau intelligent » : producteurs d’électricité et réseaux de distribution adaptent au mieux production et flux d’énergie aux...
À l’occasion du Mondial de l’automobile de Paris cette même année, le fabricant de bornes Schneider Electric indiquait dans un dossier de presse : « La généralisation du véhicule électrique va “stresser“ un réseau électrique qui n’était pas prévu pour l’accueillir à l’origine. Pour minimiser son impact et l’intégrer comme une nouvelle donnée permanente, il va falloir rendre le réseau intelligent et communicant pour créer le “smart grid“. »
Smart grid et véhicules électriques
Le principe du smart grid, ou « réseau intelligent » : producteurs d’électricité et réseaux de distribution adaptent au mieux production et flux d’énergie aux variations de la consommation. Une adaptation rendue possible grâce à une meilleure information sur les consommations, notamment via les compteurs communicants de type Linky. Pour répondre à cette demande, les réseaux de distribution tiennent compte de l’ensemble de l’énergie à disposition : issue de sources courantes, comme les centrales nucléaires ou hydrauliques, et intermittentes, comme l’éolien ou le photovoltaïque. Et les réseaux peuvent aussi aller chercher des ressources du côté des particuliers ou des entreprises qui produisent leur électricité avec des panneaux photovoltaïques ou des éoliennes.
C’est à ce niveau-là que les véhicules électriques apportent leur pierre à l’édifice du réseau intelligent par le biais du V2G. Puisqu’elles stockent l’électricité, ces voitures peuvent aussi la redistribuer quand elles sont à l’arrêt, soit plus de 95 % de leurs temps en moyenne. C’est au réseau communicant d’organiser la charge ou la décharge des batteries selon les besoins : ceux du réseau ou ceux des conducteurs des véhicules.
V2X : une communication élargie
L’idée d’employer les véhicules électriques comme apport au réseau électrique est née à la fin des années 90 dans un article paru dans la revue scientifique Transportation Research. Plus tard en 2000, un des auteurs de cet article, Willett Kempton, participait à un nouvel article qui formalisait ce principe de Vehicle to Grid (V2G). Ce même Willett Kempton a pris part à la création de la start-up Nuvve en 2010, qui développe des projets de V2G, entre autres avec Dreev en France. Progressivement, le V2G laisse place au V2X. Car en plus du réseau, le véhicule de demain pourrait communiquer avec de nombreux objets, mobiles ou non : les autres véhicules (V2V), les piétons via les mobiles (V2P), les infrastructures : feux de circulation, signalisation (V2I), etc.