Pour une entreprise, l’autopartage a de nombreux atouts. Tout d’abord, il contribue à réduire le nombre de véhicules en parc et, incidemment, les émissions de CO2. En outre, il peut répondre aux attentes des salariés en proposant un véhicule professionnel à ceux qui n’en ont pas, mais aussi en s’ouvrant les soirs et les week-ends à des usages privatifs.
Si l’autopartage a connu un creux avec la crise sanitaire et l’amplification du télétravail, « le marché a fortement redémarré depuis un peu plus de six mois. Et le dynamisme est même supérieur à ce qu’il était avant la pandémie, notamment au sein des collectivités », remarque Stéphane Savouré, directeur général du prestataire d’autopartage OpenFleet. Ce dernier estime que 10 à 25 % des entreprises et 50 % des collectivités pourraient être candidates à l’autopartage.
Cette croissance s’explique aussi par « l’augmentation des coûts des véhicules, alors que la tendance reste à la restriction des budgets. Or, l’autopartage optimise...
Si l’autopartage a connu un creux avec la crise sanitaire et l’amplification du télétravail, « le marché a fortement redémarré depuis un peu plus de six mois. Et le dynamisme est même supérieur à ce qu’il était avant la pandémie, notamment au sein des collectivités », remarque Stéphane Savouré, directeur général du prestataire d’autopartage OpenFleet. Ce dernier estime que 10 à 25 % des entreprises et 50 % des collectivités pourraient être candidates à l’autopartage.
Cette croissance s’explique aussi par « l’augmentation des coûts des véhicules, alors que la tendance reste à la restriction des budgets. Or, l’autopartage optimise l’utilisation des véhicules et la taille des parcs. Nos meilleurs clients atteignent des taux de 65 % de véhicules partagés. C’est le palier supérieur car il faut se garder une marge pour éviter les tensions. Et cela entraîne une réduction du parc d’environ 30 % », avance Stéphane Savouré.
« L’autopartage favorise la mobilité des salariés qui ne bénéficient pas d’une voiture de fonction, en leur fournissant des véhicules adaptés à leurs déplacements. Notre parc d’une trentaine de véhicules autopartagés comprend en effet différents types de véhicules, moitié thermiques et moitié électriques. Et cela évite de recourir à des solutions alternatives comme la location courte durée. Notre taux d’occupation atteint 85 % », détaille Mathieu Charpentier, directeur flotte automobile, transport et sites logistiques chez le spécialiste du mobilier urbain et de l’affichage publicitaire JCDecaux.
« Ces véhicules peuvent aussi servir dans le cadre de notre formule interne Switch, reprend Mathieu Charpentier : les salariés qui ont choisi une voiture de fonction électrique et d’une catégorie inférieure peuvent alors emprunter un des véhicules thermiques en autopartage pour les congés ou les week-ends », ajoute ce responsable de JCDecaux, qui propose aussi des vélos partagés dans ses sites.
Rentabiliser les véhicules
Avec l’autopartage, l’objectif est aussi de faire circuler et de « remplir » les véhicules le plus possible – un constat encore plus vrai pour les véhicules électriques, plus chers, qu’il va s’agir de rentabiliser. Pour ce faire, les prestataires mettent en avant leurs fonctionnalités. « Une option covoiturage permet ainsi de partager le véhicule à plusieurs, quand des collaborateurs effectuent un trajet identique », note Stéphane Savouré, pour OpenFleet. « Quelques entreprises proposent aussi aux salariés qui bénéficient d’un véhicule de fonction de le rendre disponible pour de l’autopartage quand il n’est pas employé », souligne Olivier Emsalem, directeur général en charge des équipes SaaS et BtoB de Free2Move, la captive du groupe Stellantis.
Du partage privé et public
Plus largement Free2Move mise aussi sur son offre d’autopartage public. « Avec notre filiale Share Now, nos clients ont le choix entre une solution d’autopartage en interne ou l’ouverture de comptes “corporate” pour emprunter nos véhicules en free-floating sur le domaine public, à Paris et dans une vingtaine d’autres villes dans le monde. Ils peuvent même utiliser les deux solutions et bénéficient alors d’une seule facture. Les salariés ont alors accès aux véhicules dans l’espace public pour des usages professionnels mais aussi personnels. Il leur suffit de signaler qu’ils prennent un véhicule à titre privé et nous les facturons directement », complète Olivier Emsalem.
À ce sujet, CGI Finance, un spécialiste des prêts aux particuliers basé en métropole lilloise, regarde du côté de l’autopartage public : « Mon prochain projet sera d’offrir de l’autopartage, plutôt en prenant un abonnement auprès du service existant en voirie car nous avons une station proche du siège. Les personnes à vélo pourront notamment repartir en voiture en cas de grosses intempéries. Nous avons par ailleurs deux véhicules électriques en autopartage en interne pour des déplacements professionnels », détaille le responsable RSE, Loïc Pinchart.
Vers des mobilités plus douces
Avec une flotte partagée en interne, les entreprises proposent aussi souvent à leurs salariés d’emprunter les véhicules autopartagés le soir et le week-end, à titre privé, pour des tarifs attractifs. « Ce qui contribue à rentabiliser encore plus la solution, avec aussi un impact en termes de développement durable. Certains collaborateurs abandonnent alors le second véhicule de la famille, voire le premier. Et ils vont bénéficier d’un autre mode de mobilité, plus doux, car il s’agit souvent de modèles électriques. La plate-forme d’autopartage peut également mettre en avant des VAE (vélos à assistance électrique) ou des trottinettes. C’est un cercle vertueux », estime Stéphane Savouré, pour OpenFleet.
Ouvrir l’autopartage
Enfin, la meilleure connaissance des usages des véhicules partagés, liée à la télématique embarquée et à l’outil de réservation, favorise l’électrification. « Et contrairement à une simple mise en pool, l’autopartage permet de savoir si le véhicule est chargé », conclut Stéphane Savouré.
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