Autopartage et covoiturage : moins de véhicules, plus de mobilité
Remplacer deux véhicules par un seul demeure le meilleur moyen de réduire la taille de la flotte. Mais encore faut-il garantir aux conducteurs concernés les mêmes services, ce à quoi peuvent répondre les offres d’autopartage. Dans cet esprit, le covoiturage contribue également à diminuer le nombre de véhicules, au sein mais aussi hors de l’entreprise.
« Quand un consultant sédentaire se déplace deux fois par semaine pour se rendre chez un client, faut-il continuer à lui attribuer un véhicule ? L’autopartage peut alors constituer la bonne réponse. Cela fait baisser le nombre de véhicules dans la flotte, tout en élargissant l’offre de mobilité à des salariés qui ne bénéficiaient pas auparavant de véhicules attribués, et tout en diminuant la part des indemnités kilométriques », avance Fabien Dieu, directeur général du fleeteur Ask.
Pour le spécialiste du luxe LVMH, Grégory Rouca ne dit pas autre chose : « Deux véhicules électriques sont proposés en autopartage au siège via le prestataire...
« Quand un consultant sédentaire se déplace deux fois par semaine pour se rendre chez un client, faut-il continuer à lui attribuer un véhicule ? L’autopartage peut alors constituer la bonne réponse. Cela fait baisser le nombre de véhicules dans la flotte, tout en élargissant l’offre de mobilité à des salariés qui ne bénéficiaient pas auparavant de véhicules attribués, et tout en diminuant la part des indemnités kilométriques », avance Fabien Dieu, directeur général du fleeteur Ask.
Pour le spécialiste du luxe LVMH, Grégory Rouca ne dit pas autre chose : « Deux véhicules électriques sont proposés en autopartage au siège via le prestataire Alphabet. Ils permettent à ceux qui n’ont pas de voiture de fonction de réaliser des déplacements professionnels occasionnels et peuvent aussi se réserver pour une soirée ou un week-end, moyennant une petite participation financière », détaille ce responsable des services généraux à la tête de 195 véhicules, essentiellement de fonction (voir le témoignage).
Un véhicule plutôt que deux
« Certes, si le kilométrage et le type de motorisation restent identiques, l’autopartage n’entraîne pas de baisse des émissions. Mais c’est toujours plus vertueux d’avoir deux véhicules qui roulent 30 000 km par an que quatre qui roulent 15 000 km, surtout si l’on prend en compte le cycle complet du véhicule. Par ailleurs, la possibilité de bénéficier d’un véhicule sur le site incite les collaborateurs à laisser le véhicule thermique à la maison et à venir au bureau en vélo ou en transports en commun », souligne Théophane Courau, président du fleeteur Fatec. Ils évitent alors les bouchons sur le trajet domicile-travail.
Autre atout de l’autopartage, il peut faciliter la transition vers l’électrique. « L’autopartage est un véritable outil pédagogique pour habituer les conducteurs à l’utilisation de l’électrique », valide Patrick Martinoli pour Orange qui a mis à disposition 4 000 véhicules en autopartage au travers d’un partenariat avec le prestataire Mobility Tech Green. Et vise les 6 000 véhicules en 2025. « L’autopartage contribue à verdir plus rapidement la flotte et sert de test grandeur nature en termes de transition énergétique », reprend ce directeur délégué innovation projet et expertise automobile flotte. Ce que confirme Fabien Dieu pour Ask : « Comme les véhicules partagés électriques reviennent le soir sur les sites et peuvent donc se recharger sur place, le passage à l’électrique est plus facile. » Avec aussi un impact sur la réduction des émissions de CO2.
Électrique et pool thermique
Autre idée à creuser : « L’entreprise peut miser sur l’attribution de véhicules électriques et mettre en place un pool de thermiques pour les longs trajets », préconise David Decultot, directeur conseil d’ALD Business Intelligence. Qui cite une entreprise avec une population de cadres et de commerciaux dont les trajets ne dépassent pas les 250 km par jour, sauf exceptions. « Ils envisagent de remplacer leurs 48 véhicules thermiques par des électriques, tout en ajoutant deux thermiques en autopartage », complète-t-il.
Enfin, certaines collectivités et entreprises misent sur un mixte d’autopartage en interne et de recours à de l’autopartage public. C’est le cas du CEA de Grenoble qui a anticipé et fait appel à l’autopartage depuis une dizaine d’années, en cumulant entre autres une offre d’autopartage interne et celle du prestataire Citiz. « Nous avons une double contrainte : limiter le nombre de véhicules et verdir le parc. La dernière circulaire concernant les véhicules de l’État et des entreprises publiques est très claire sur ce dernier point, même si elle met moins l’accent sur la diminution des parcs. Elle met aussi en avant la suppression des voitures de fonction quand cela est possible. Toutes ces règles favorisent l’autopartage », expose Bruno Renard, directeur de la responsabilité sociétale du CEA de Grenoble (voir le témoignage).
La piste du covoiturage
Autre piste liée au véhicule partagé, le covoiturage aide à verdir les trajets domicile-travail et se développe notamment au travers des plans de mobilité entreprise. « Nous venons d’aboutir à un plan de mobilité entreprise à l’échelle nationale, qui se décline par établissement. Nous avons ainsi décidé de subventionner une partie des frais de covoiturage des salariés », rappelle Patrick Martinoli pour Orange. À noter qu’Orange va aussi lancer une grande enquête sur le vélo et négocie actuellement le montant du forfait mobilités durables pour les salariés.
« Nous aimons travailler avec des start-up comme Mobility Tech Green pour l’autopartage ou Ze-Watt pour l’installation de bornes. Pour le covoiturage, nous avons un partenariat avec Klaxit qui fédère les entreprises entre elles », poursuit Patrick Martinoli. Un partenariat qui démultiplie le nombre de personnes inscrites et en conséquence le nombre d’offres de covoiturage : à Guyancourt (78), le site d’Orange compte 1 000 personnes alors que Renault regroupe 15 000 personnes et Le Crédit Agricole 4 500.
Chez Orange, la solution de covoiturage est accessible sur tous les sites mais elle a été particulièrement déployée dans une vingtaine. « Une communication détaillée a été menée auprès du quart des salariés. Entre 2019 et 2020, avant la crise sanitaire qui a provoqué une chute du covoiturage, nous avons comptabilisé 30 000 trajets covoiturés, soit 27 t de CO2 économisées », relate Patrick Martinoli. Qui met en avant un atout de la solution de son prestataire Klaxit, l’assurance du retour le soir à domicile : en cas de défaillance du conducteur, Klaxit s’engage à trouver un autre conducteur covoitureur ou à régler un Uber si aucune autre solution n’a été trouvée.
Le covoiturage inter-entreprises
Le covoiturage, à nouveau avec Klaxit, est aussi d’actualité chez Lidl. « Nous favorisons le développement de mobilités plus douces au travers du covoiturage mis en place juste avant le premier confinement. Les salariés peuvent choisir de covoiturer avec des salariés de l’entreprise ou d’élargir à ceux des entreprises présentes sur la plate-forme », décrit Ousmane Mbodje, responsable du pôle mobilité en charge du fleet et du travel management pour cette enseigne de distribution (voir le témoignage).
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