Pour faire adopter l’autopartage en interne, les entreprises et les collectivités misent sur les aspects pratiques des outils mis à disposition des conducteurs. Avec, pour le gestionnaire de flotte, la possibilité de paramétrages multiples et, pour les conducteurs, le choix de la simplicité d’utilisation, particulièrement en ce qui concerne l’entretien.
Le système de l’autopartage est simple : un site et une application pour la réservation, un boîtier connecté dans le véhicule et un badge ou un téléphone portable pour déverrouiller le véhicule. Les clefs restent dans le véhicule, dans la boîte à gants. « Si c’est la solution du badge qui est choisie, il faut ajouter un lecteur RFID sur le pare-brise », détaille Alexandra Caubet, directrice générale du prestataire Glide.io, filiale de Mobilize (Renault Group).
Le client peut décider de limiter l’autopartage à certains de ses collaborateurs, par exemple en excluant les bénéficiaires d’une voiture de fonction. Il peut aussi l’ouvrir à tous,...
Le système de l’autopartage est simple : un site et une application pour la réservation, un boîtier connecté dans le véhicule et un badge ou un téléphone portable pour déverrouiller le véhicule. Les clefs restent dans le véhicule, dans la boîte à gants. « Si c’est la solution du badge qui est choisie, il faut ajouter un lecteur RFID sur le pare-brise », détaille Alexandra Caubet, directrice générale du prestataire Glide.io, filiale de Mobilize (Renault Group).
Le client peut décider de limiter l’autopartage à certains de ses collaborateurs, par exemple en excluant les bénéficiaires d’une voiture de fonction. Il peut aussi l’ouvrir à tous, comme pour faire découvrir l’électrique à un collaborateur qui roule en thermique, ou favoriser ses déplacements dans une ZFE-m. Autre cas de figure : ce collaborateur roule déjà en électrique et il peut emprunter un véhicule thermique partagé pour une grande distance, ou bien réserver des véhicules pour des astreintes.
Ensuite, le client peut enregistrer des paramètres dans son outil d’autopartage. Il peut s’agir du délai pour effectuer une réservation, de la durée maximale de location, des créneaux d’ouverture du service, etc. Alors que l’autopartage BtoB se pratique habituellement en boucle, « le client peut autoriser son collaborateur à laisser le véhicule dans un autre site, également équipé de la solution d’autopartage », ajoute Alexandra Caubet.
Paramétrer la solution
« L’outil peut aussi mettre en relation deux personnes pour covoiturer à condition qu’elles indiquent leur destination et acceptent le covoiturage », avance Alexandre Fournier, directeur marketing et communication du prestataire Mobility Tech Green. Une option qui réduit le nombre de trajets et les émissions carbone, avec en outre un aspect convivial, soulignent les entreprises qui se sont mises au covoiturage.
Mais si les paramétrages de l’outil sont simples, tout comme l’utilisation pour les collaborateurs, « un accompagnement reste nécessaire. Le gestionnaire de flotte maîtrise alors mieux toutes les fonctionnalités. Du côté des utilisateurs, il faut leur expliquer la solution mais aussi souvent le fonctionnement du véhicule électrique. On peut aussi identifier des ambassadeurs pour rassurer et inciter les collègues. Cela contribue à la réussite de l’autopartage », estime Laurent Geronimi, directeur commercial grands comptes du prestataire Optimum Automotive.
Gérer l’entretien et l’état du véhicule
Mais se mettre à l’autopartage suppose aussi de se pencher sur la question de l’entretien des véhicules, notamment entre deux conducteurs. « Notre solution d’autopartage reste très simple. D’autant que nous avons choisi chez notre prestataire Ubeeqo une formule qui comprend la maintenance et l’entretien. Tout se passe entre Ubeeqo et le conducteur qui doit, lui, remonter si le véhicule est endommagé ou sale », indique Mélaine Pouchain, responsable du service CARE chez le grossiste en produits alimentaires et en équipements Metro France, à la tête de neuf véhicules partagés. Le prestataire Glide.io propose aussi, en option, la maintenance et le nettoyage des véhicules, tout comme Optimum Automotive. « Une personne de chez nous vient effectuer des vérifications régulières. Dans le cas contraire, le client gère cette partie. Cette supervision, par exemple sur l’état des pneus, est nécessaire, entre autres pour des questions de sécurité. En cas d’accident avec un véhicule dont les pneus sont lisses, le salarié peut se retourner contre son employeur », rappelle Laurent Geronimi pour Optimum Automotive.
« Nous gérons nous-mêmes l’entretien des véhicules partagés. Il suffit alors de bloquer un véhicule en entretien dans l’outil et les réservations déjà effectuées sont automatiquement affectées à d’autres véhicules selon les disponibilités. C’est pratique. Avec Damien Vaillant, notre gestionnaire de parc, nous avons intégré 23 véhicules et trois vélos à assistance électrique dans la solution de Mobility Tech Green », expose Arnaud Trommenschlager, responsable du service juridique, achats et moyens généraux de Podeliha, bailleur dans la région Pays de la Loire.
Suivre de près les véhicules
Pour faciliter la déclaration de sinistres et s’assurer de la propreté des véhicules, le responsable du parc peut, parmi les paramètres possibles d’un outil d’autopartage, rendre obligatoire une description de l’état du véhicule avant le démarrage, voire aussi au retour. Ce qui s’effectue sur l’application grâce à son smartphone, avec ou sans photos. « Nous le préconisons car cela responsabilise les conducteurs et il y a moins de dégradations », explique Alexandre Fournier pour Mobility Tech Green. « Cela peut aussi permettre d’indiquer où le véhicule est garé s’il n’y a pas de place attitrée. Un de nos clients, la Caisse d’Épargne PACA, laisse sa flotte partagée dans un parking public. Le conducteur signale alors, dans l’état des lieux, l’emplacement du véhicule », illustre Laurent Geronimi pour Optimum Automotive.
Gestionnaire de flotte du département de l’Essonne et à la tête de 175 véhicules partagés, Sandrine Lauraire souligne pour sa part la difficulté à obtenir un retour sur l’état des véhicules : « Des salariés ou agents dans les collectivités ne possèdent pas de smartphones à titre professionnel et recourent à des badges pour ouvrir le véhicule. Il faudrait alors qu’ils aillent ensuite sur le site internet pour entrer les différentes données ».
Responsabiliser les conducteurs
Orange, de son côté, compte rendre obligatoires une remontée sur l’état du véhicule et la prise de quelques photos avant le démarrage, ainsi que l’emploi du smartphone. « Sans cette procédure, nous avons toujours des doutes sur l’identité du collaborateur qui a endommagé le véhicule ou l’a restitué sale. Pour l’entretien, nous avons des correspondants locaux qui suivent les véhicules et les gèrent. Pour les maintenances, le boîtier Océan qui équipe nos véhicules remonte des alertes dans notre outil de gestion de flotte Icare », détaille Alexandre Nepveu, chargé de projets mobilités pour l’opérateur télécom.
Retrouvez {{title}} dans le Guide Flottes Automobiles.
En utilisant notre site, vous consentez à l'utilisation des cookies.
Ils nous permettent notamment de vous proposer la personnalisation de contenu, des publicités ciblées en fonction de vos centres d’intérêt, de réaliser des statistiques afin d’améliorer l’ergonomie, la navigation et les contenus éditoriaux.
Cependant, vous pouvez à tout moment choisir de désactiver une partie de ces cookies en suivant les instructions fournies sur la page Politique de confidentialité.