Baromètre OVE : place aux mobilités alternatives dans les flottes

D’après le 14e baromètre des flottes de l’OVE, 44 % des entreprises européennes envisageraient d’intégrer des énergies alternatives dans leur flotte dans les trois prochaines années, et 37 % de se lancer dans le covoiturage ou l’autopartage. Et la France est dans la moyenne.
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OVE barometre des flottes 2018

L’Observatoire du véhicule d’entreprise (OVE) a publié le 4 juillet dernier son 14e baromètre des flottes, une étude réalisée par l’Institut CSA dans 12 pays d’Europe. Au total, 3 718 entreprises possédant au moins 1 véhicule ont été interrogées par téléphone entre le 15 janvier et le 6 février 2018, dont 303 en France.

Bilan : d’après l’OVE, 44 % des entreprises sondées ont déjà envisagé ou envisagent d’intégrer de nouvelles énergies ou technologies dans leur flotte dans les trois prochaines années. Elles sont ainsi 29 % à s’intéresser aux hybrides, 23 % aux hybrides rechargeables et 26 % aux véhicules électriques. La tendance serait plus importante au Royaume-Uni, en Belgique et aux Pays-Bas, mais elle touche toutes les entreprises quelle que soit leur taille. Les plus grandes restent toutefois en avance, avec 30 % d’entre elles ayant déjà opté pour l’électrique et 27 % pour l’hybride.

En France, ce sont 41 % des entreprises qui ont ou veulent intégrer des motorisations alternatives dans les trois prochaines années, dont 30 % des hybrides et 26 % des VE. Là encore, les très grandes entreprises sont plus nombreuses à avoir déjà sauté le pas : 40 % ont des hybrides, 27 % des hybrides rechargeables et 38 % des VE.

Les émissions de CO2 et le WLTP pris en compte dans la car policy

En parallèle, l’enquête a révélé que 59 % des entreprises prennent désormais en compte les émissions de CO2 dans leur car policy. « La future norme WLTP influence également le profil des véhicules dans les flottes avec 44 % des gestionnaires de parc ayant déjà ou planifiant de modifier leurs car policies selon les nouvelles règles », précise l’OVE.

La France se situe au-dessus de la moyenne avec 64 % des entreprises qui tiennent compte des émissions de CO2 ans leur car policy – dont 88 % des grandes entreprises –, et près d’une sur deux (47 %) estime que le WLTP aura un impact sur ses futurs choix de véhicules. 38 % des sondés indiquent également tenir compte des émissions de particules fines, « probablement plus par conviction » estime l’OVE.

Plus d’un tiers des entreprises prêtes à tester autopartage et covoiturage

Concernant les mobilités alternatives, 37 % des entreprises interrogées utilisent déjà ou envisagent d’utiliser l’autopartage et le covoiturage dans les trois prochaines années. Cette proportion est plus importante au Royaume-Uni (56 %), en République Tchèque (47 %) et en France (43 %). En revanche, seulement 9 % des entreprises en moyenne (16 % en France) seraient prêtes à abandonner tout ou partie de leurs véhicules d’entreprises au profit de ces solutions de mobilité.

Malgré tout, seuls 6 % des gestionnaires de flotte anticipent une diminution de nombre de véhicules, tandis que 19 % prévoient au contraire une augmentation de leur parc ; en particulier dans les grandes et très grandes entreprises (27 %). La France est dans la moyenne : 21 % des gestionnaires estiment ainsi que leur parc va augmenter et 7 % qu’il va décroître.

LLD : à la conquête des petites entreprises

Le baromètre indique également qu’en moyenne 39 % des flottes sont en acquisition directe, 28 % en location longue durée, 26 % en crédit-bail et 7 % en crédit automobile ; des chiffres relativement stables depuis 2014. La proportion de l’achat réduit toutefois avec la taille de l’entreprise et celle de la flotte, au profit de la location longue durée.

Ainsi, en France, « la LLD connait un taux de pénétration très élevé auprès des grandes (60 %) et des très grandes entreprises (71 %) », décrit l’OVE. Mais ce mode de financement conquiert peu à peu les entreprises de moins de 10 salariés, puisqu’il concerne 11 % d’entre elles en 2018 contre 5 % en 2015.

Et « plus la part de LLD est importante, plus la durée de détention des véhicules est courte, remarque l’OVE. En France, la durée de détention moyenne est ainsi de 3,7 et 3,6 années dans les grandes et très grandes entreprises, alors que celle constatée auprès des petites et moyennes entreprises françaises est respectivement de 6,2 et 6 ans. »

La télématique embarquée fait son chemin

Dernière information : 19 % des entreprises sondées ont déjà déployé une solution de télématique embarquée dans leur flotte ; un chiffre qui grimpe à 30 % dans les grandes entreprises, Royaume-Uni, Pays-Bas et Pologne en tête. Les principaux enjeux sont la géolocalisation des véhicules en temps réel, l’amélioration de la sécurité routière, l’optimisation des déplacements ainsi que la réduction des coûts de la flotte.