Berlines du segment C : du nouveau

Ainsi, la nouvelle Renault Mégane sera électrique. Ou ne sera pas puisque les versions thermiques actuelles ne seront pas remplacées et termineront leur parcours d’ici fin 2023. Basée sur la nouvelle plate-forme CMF-EV partagée avec Nissan pour sa version SUV Ariya (voir ci-dessous), la Mégane Electric adopte aussi un style proche du crossover, avec ce pavillon fuyant et une hauteur légèrement accentuée à 1,50 m. Très compacte, cette berline 5 portes ne mesure que 4,21 m de long pour 1,80 m de large.

Mais à 2,70 m, son empattement est important, moteur électrique oblige. Il est logé à l’avant et développe soit 130 ch avec une batterie de 40 kWh/300 km d’autonomie, soit 217 ch pour 60 kWh/470 km. Les prix se calqueront sur ceux de sa principale concurrente, la récente Volkswagen ID.3 (voir ci-dessous) et devraient débuter à 34 000 euros en 130 ch et à 40 000 euros en 217 ch. La commercialisation débutera en janvier 2022 pour des livraisons en mars.

Nouvelle 308, nouvelle Astra…

La nouvelle Peugeot 308 aura aussi droit à une version électrique grâce à la nouvelle plate-forme EMP2 V3. Mais il faudra attendre l’automne 2022 pour en savoir plus. Pour l’heure, le lion s’est concentré sur le lancement en berline (4,37 m de long) et break SW (4,64 m) des versions thermiques et hybrides rechargeables, déjà connues sur le 3008 et communes à la nouvelle Astra fabriquée sur cette plate-forme, tout comme la récente DS 4, aussi assemblée chez Opel à Rüsselsheim.

Pour cette 308, la gamme reste relativement simple. Avec, en essence, le 3-cyl. 1.2 turbo en 110 ch/124 g à 24 800 euros et uniquement en boîte manuelle, complété par sa version de 130 ch/125 g à 26 200 euros ou 28 200 euros en boîte auto à 127 g. Un seul diesel, le 1.5 BlueHDi de 130 ch/114 g en boîte manuelle à 28 700 euros et à 30 700 euros en boîte auto à 117 g. En revanche, la motorisation PHEV voit arriver une version plus acceptable pour les entreprises : le 180 ch/24 g à 36 800 euros, qui complète le 225 ch/27 g déjà connu et facturé 43 300 euros. Le break nécessite 1 000 euros de plus.

Tout aussi nouvelle donc, l’Opel Astra débute sa carrière en cette fin 2021, en carrosserie 5 portes avec une interprétation personnelle de la compacte allemande basée sur la plate-forme EMP2 V3. On retrouve donc les mêmes dimensions avec une longueur de 4,37 m pour 1,86 m de large et un empattement confortable de 2,67 m. Sous le capot et sans surprise, le 1.2 turbo-essence développe 110 et 130 ch, le 1.5 turbo-essence, 130 ch et les PHEV sont en 180 et 225 ch. Les émissions de CO₂ devraient être identiques à ceux de la 308, alors que les tarifs seront probablement légèrement inférieurs de quelques centaines d’euros.

Du côté de DS Automobiles, on se félicite d’avoir grillé la politesse à Peugeot et Opel en commercialisant dès cet été 2021 la nouvelle compacte DS 4 (4,40 m de long, 1,87 m de large, 1,49 m de haut). Son principal attrait : un design très réussi et un intérieur au style valorisant, en plus de matériaux plus recherchés (et chers) que pour ses deux cousines.

… et nouvelle DS 4

Autre différence pour cette DS 4 : la gamme de motorisations est uniquement en boîte auto et fait l’impasse sur le 110 ch essence. L’accès se fait donc en 1.2 turbo-essence de 130 ch/135 g à 29 200 euros ou en diesel de 130 ch/125 g à 31 200 euros. Autre privilège, goûter au plaisir du 4-cyl. 1.6 turbo-essence en 180 ch/146 g à 35 400 euros, ou en 225 ch/149 g à 42 200 euros. Enfin, le PHEV n’est proposé qu’en 225 ch/29 g à 38 200 euros. Mais il sera complété courant 2022 par sa version en 180 ch qui sert d’abord sous le capot des deux cousines.

Dans cette offensive du groupe Stellantis, soulignons la commercialisation au printemps 2021 de la Citroën C4 qui se positionne juste en dessous : sa plate-forme est celle du 2008 ou du Mokka mais dans une version allongée à 4,36 m, au design de crossover. Cette C4 a droit à sa version électrique Ë-C4 de 136 ch avec une batterie de 50 kWh/350 km d’autonomie, à 35 800 euros. En essence, les prix sont plus serrés : 21 100 euros avec le 1.2 PureTech de 100 ch/126 g, et 25 100 euros en 130 ch/123 g. Le 1.6 PureTech de 155 ch/134 g est aussi de la partie à 32 150 euros. En diesel, le 1.5 BlueHDi en 110 ch/116 g est à 23 400 euros, et en 130 ch/120 g, à 30 400 euros.

Le Jogger à l’offensive

On pourrait ajouter à cette offensive franco-française le Dacia Jogger, plutôt roumain. Avec ses 4,55 m de long et son architecture de grand break surélevé (20 cm de garde au sol), ce Jogger veut remplacer la Logan break MCV historique et le Lodgy utilitaire. Basé sur la récente Sandero qui emprunte sa plate-forme à la Clio de dernière génération, ce Jogger, en 5 ou 7 places, inaugure le 3-cyl. 1.0 TCe tout aluminium de 110 ch de Renault. Il sera complété par le 1.0 TCe de 100 ch, bien connu du reste de la gamme Renault-Dacia en GPL. Cette gamme commercialisée début 2022 sera complétée début 2023 par une motorisation 1.6 full hybrid FHEV de 140 ch, venue de la Clio E-Tech.

Enfin, sur ce segment des compactes généralistes, Ford réplique par un léger restylage à mi-parcours de la Focus. Qui n’en avait pas réellement besoin tant son design est bien né. À l’intérieur, le nouvel écran tactile de 13,2 ’’ intègre la dernière version du système Sync 4, plus simple et intuitif selon Ford. La gamme de motorisations est reprise intégralement avec le 3-cyl. 1.0 Ecoboost de 125 ch/125 g (26 600 euros) ; sa version à hybridation légère MHEV de 48 V en 155 ch redescend à 115 g (28 500 euros). Ce 1.0 Ecoboost 125 ch MHEV est bien entendu reconduit en Flexifuel E85 pour un taux d’émissions de CO₂ de 115 g ou 69 g après abattement de 40 % pour le calcul du malus (27 600 euros). Le 1.5 turbo diesel de 120 ch/112 g (26 100 euros) est complété par sa version en 95 ch/110 g.