Berlines et SUV des segments D-E : en mode premium

Ainsi, Citroën tente un retour avec sa C5 X aux allures de crossover (4,80 m de long) qui partage sa plate-forme EMP2 V3 avec les DS 9 et DS 5 Crossback, tous fabriqués en Chine. Au programme pour le lancement fin 2021 de cette C5 X, pas de diesel mais un PHEV en 225 ch/29 g (44 950 euros). Un PHEV de 180 ch devrait suivre, et deux essence : le 1.2 PureTech de 130 ch/135 g (32 900 euros) et le 1.6 PureTech de 180 ch/147 g (40 500 euros), les deux en boîte auto EAT8.

On retrouve donc cette plate-forme pour le haut de gamme premium hexagonal qu’est la DS 9 mais dans une longueur portée à 4,93 m, une véritable limousine. Pour l’emmener, le choix est assez simple, avec le 1.6 turbo-essence de 225 ch/155 g et sa version PHEV E-Tense de 225 ch à 33 g grâce à sa batterie rechargeable de 11,9 kWh. Une version poussée à 360 ch/49 g, grâce à un moteur électrique supplémentaire sur le train arrière en transmission intégrale, est aussi au catalogue à 66 500 euros. Commercialisée depuis l’été 2021, celle-ci sera rejointe début 2022 par une version PHEV revenue à 180 ch, comme pour la nouvelle 308, avec une batterie de plus forte capacité. Le prix sera en baisse et l’autonomie en hausse, professionnels et flottes sont bel et bien visés.

Les trois constructeurs du premium allemand dominent donc nettement ce segment et se montrent capables de lancer des modèles à une cadence soutenue. Comme BMW qui vient de commercialiser son i4 et son récent SUV iX, tous deux basés sur une plate-forme spécifique. Cette berline i4 (4,78 m de long) serait un peu la déclinaison électrique de la Série 4 Gran Coupé dont elle reprend la plate-forme CLAR, mais revue pour l’électrique avec une seule puissance de batterie à 83,9 kWh. Elle est lancée en cette fin 2021 en deux puissances : 340 ch et 590 km d’autonomie (59 700 euros en eDrive40) ; et une i40 M50 poussée à 544 ch avec un moteur électrique supplémentaire à l’avant dont, logiquement, l’autonomie revient à 510 km (71 550 euros).

BMW en électrique

Pour sa part, le BMW iX s’allonge à 4,95 m de long et a droit à une coque spécifique. Ce qui autorise deux puissances de batteries pour ses deux motorisations différentes, toutes deux en 4×4 avec un moteur électrique sur chaque essieu. L’iX 40 développe 326 ch au total et son autonomie atteint 371 km avec sa batterie de 76,6 kWh (86 250 euros). L’iX 50 aligne quant à lui 523 ch et a droit à une grosse batterie de 111,5 kWh, soit 549 km d’autonomie, c’est excellent. Son prix : 103 500 euros.

Si cette inflation des prix et des puissances vous effraie à juste titre, BMW commercialise depuis le printemps 2021 la version électrique de son SUV X3 (4,73 m de long). Cet iX3 se contente d’un seul moteur électrique sur le train arrière ; il développe modestement 286 ch et emporte une batterie de 80 kWh, soit 459 km d’autonomie pour 69 950 euros.

Chez Mercedes, la réplique électrique s’appelle EQE (4,95 m de long). Lancée mi-2022, cette grande berline coupé électrique dérive directement de la récente EQS, limousine de la taille de la Classe S. L’EQE 350 développera 292 ch avec une batterie de 90 kWh, pour 545 km d’autonomie. L’EQS est donc commercialisée depuis la mi-2021 mais la croiser reste assez rare. Déjà, elle mesure 5,22 m de long, soit 4 cm de plus que la Classe S essence. Mais en plus, elle débute à 127 250 euros en 333 ch (un moteur sur l’essieu arrière), avec une batterie de 107,8 kWh et 726 km d’autonomie. Cette grande berline électrique des superlatifs se permet aussi une version de 523 ch avec un moteur supplémentaire sur le train avant et 657 km d’autonomie, pour 152 800 euros.

La réplique de Mercedes

Bien connue des gestionnaires de flotte, la récente Mercedes Classe C inaugure une nouvelle plate-forme. Celle-ci autorisera enfin une hybridation rechargeable totalement intégrée, fini donc les batteries en travers dans le coffre, et une gamme de motorisations MHEV de 48 V. Pour l’heure, la gamme débute en C 200 essence de 204 ch/143 g à 50 550 euros ; et en diesel avec la C 200d de 163 ch/116 g à 48 750 euros. La C 220d de 200 ch/116 g passe à 53 950 euros. Le break est facturé 1 500 euros de plus. 2022 verra l’arrivée des PHEV.

Chez Lexus enfin, la principale nouveauté vient du dernier NX (4,66 m de long) qui reprend la plate-forme du Toyota RAV4, la TNGA-K, dans deux versions : soit 244 ch/129 g en FHEV pour le NX 350h (48 990 euros), et 309 ch/20 g en PHEV pour le NX 450h avec la batterie de 18,1 kWh pour 70 km d’autonomie (61 490 euros). Une offre destinée à ceux pour qui le RAV4 ne suffirait pas.