
Soutenu par la grande distribution et des fournisseurs engagés dans la transition énergétique, les Transports Berthaud (Générac, 30510) ont fait évoluer leur parc de poids lourds au gaz. Ils ont ainsi acquis quatre Volvo FH LNG de 460 ch entre 2020 et 2021, plus quatre autres à venir en 2022. « Nos clients sont de plus en plus attentifs à un transport propre et nous préparons le transport de demain, commente Christophe Cruzet, dirigeant de l’entreprise. Le GNL nous paraît la seule alternative au diesel pour la longue distance et, depuis six ans, nous utilisons cinq Iveco Stralis au GNL. »
Pour ce dirigeant, le GNL est plus intéressant que le biodiesel de première génération. « Ce dernier n’est pas CritAir’1, il est plus onéreux que le diesel et il n’est pas disponible en rétrofit pour nos Volvo FH I-Save, soit 35 % de notre flotte. Si un Volvo FH LNG coûte plus cher qu’un VI au biodiesel, il bénéficie d’aides financières, d’une consommation plus faible et d’un entretien limité, ce qui permet un TCO plus adapté », poursuit Christophe Cruzet.
Préserver la vitesse commerciale
Berthaud a acquis deux Volvo FH LNG de 460 ch en novembre 2020 pour les comparer aux Iveco Stralis déjà en activité dans le parc depuis 2015. Avec leur moteur G13C à « cycle diesel », les performances de ces VI ont convaincu le transporteur d’en commander deux de plus pour octobre 2021 et quatre pour 2022. « Tout en nécessitant 2 l/100 km de gazole pour l’explosion, ces Volvo consomment moins de GNL avec seulement 15 à 20 kg/100 km, contre 25 à 27 kg pour les Iveco, constate Christophe Cruzet. Grace à cette technologie bicarburant, nous conservons notre vitesse commerciale et notre fiabilité, ce qui maintient inchangée notre qualité de service. Les conducteurs font des retours très positifs et sont très contents de participer à cette (R)évolution de leur métier. »

Des circuits grand régional
L’inconvénient majeur des Volvo LNG reste leur autonomie. « N’ayant qu’un réservoir de 205 kg, ils ne parcourent que 850 km quand les Iveco roulent 1 200 km, reprend Christophe Cruzet. Leur avitaillement devient un second problème, avec des stations trop rares et de marques différentes, ce qui oblige à bien planifier les allers et retours. »
Le transporteur utilise donc ces Volvo en grand régional entre les marchés de Perpignan et Toulouse et les MIN de Carpentras, Lyon et Nice où se trouvent des stations GNL. « Nous faisons le plein tous les jours, ce qui optimise les remplissages et les immobilisations car nous conservons ainsi des pressions et des températures basses dans le réservoir », ajoute Christophe Cruzet.
Ce dirigeant attend maintenant l’arrivée de camions électriques ou à hydrogène pour voir ce qu’ils apporteront en termes d’exploitation, de coût et d’impact environnemental. « Les constructeurs ont des échéances à suivre et, de manière induite, nous aussi », conclut-il.
