« Pour une bonne prise de poste, le nouvel entrant doit développer trois attitudes. La première est de se positionner comme un salarié à l’écoute et de se montrer humble. Celui qui arrive doit s’adapter au nouvel écosystème et non l’inverse. Il ne faut pas vouloir tout révolutionner. Il faut comprendre, générer de la confiance autour de soi. Après, il sera possible d’influencer le système. Ensuite, le “nouveau“ doit soigner ses relations avec son environnement. Il est essentiel, et encore plus au début d’une prise de poste, de tisser de bonnes relations avec l’ensemble de son équipe, managés et managers compris. Il faut donc discuter avec son...
« Pour une bonne prise de poste, le nouvel entrant doit développer trois attitudes. La première est de se positionner comme un salarié à l’écoute et de se montrer humble. Celui qui arrive doit s’adapter au nouvel écosystème et non l’inverse. Il ne faut pas vouloir tout révolutionner. Il faut comprendre, générer de la confiance autour de soi. Après, il sera possible d’influencer le système. Ensuite, le “nouveau“ doit soigner ses relations avec son environnement. Il est essentiel, et encore plus au début d’une prise de poste, de tisser de bonnes relations avec l’ensemble de son équipe, managés et managers compris. Il faut donc discuter avec son entourage et se faire aider, conseiller par sa hiérarchie.
Il faut aussi gérer son stress. La période de prise de poste est angoissante avec la perte de repères ou l’intégration de nouveaux processus – sans oublier un accueil pas toujours à bras ouverts par ceux qui convoitaient le job… Il est donc important de bien gérer sa charge mentale, de se ménager des plages de repos, de réflexion. Si l’on entame cette période bille en tête avec des horaires de travail déraisonnables, on risque de se “cramer“ et de ne plus mesurer les priorités. L’aide de son supérieur permet alors de séparer l’important du superflu. Le nouveau nommé doit donc se poser, régulièrement – toutes les semaines constitue une bonne périodicité –, pendant une heure, pour se demander où il en est, s’interroger sur les priorités du moment, faire avaliser ses actions par la hiérarchie, suivre le bon déroulement de son plan de route, etc.
Enfin, la première année, il est important de se fixer des priorités. Trois suffisent. Elles sont à faire valider par sa hiérarchie. Il peut s’agir de créer un climat positif, redynamiser une équipe et moderniser un processus. Une prise de fonction dure de neuf à douze mois. Je déconseille de tout régler en cent jours, c’est trop court. Cela oblige à bousculer son environnement, occasionne des erreurs et génère beaucoup de résistance. »
Bertrand Huck, formateur et coach, dirige le cabinet francilien Business & Harmonie. Il accompagne les managers dans leur prise de fonctions. Il est aussi l’auteur de Managers : relevez le challenge d’un nouveau poste : comment réussir sa prise de fonction managériale aux éditions Gereso.