Sous l’effet de la crise sanitaire, le marché des véhicules utilitaires neufs a reculé d’environ 16 % en 2020 par rapport à 2019, avec un peu plus de 400 000 unités vendues en France l’an passé. Mais l’année 2020 n’a pas été uniforme, avec un très fort repli lié au premier confinement, une reprise en juin, et des volumes importants de commandes pour 2021.
Dans le contexte complexe de 2021, l’ex Groupe PSA a fait, avec des ventes en baisse de 17,1 %, légèrement moins bien que le marché. « L’impact de la crise sanitaire s’est fait davantage ressentir sur les dérivés VP et les VU auprès des grands comptes avec, après le premier confinement, une reprise rapide des commandes par les artisans et PME-PMI. Nous avons surtout travaillé les financements et les aides à apporter aux entreprises sur leur trésorerie. Nous avons ainsi proposé des offres avec un décalage de trois mois sur le début de remboursement », exposent Hugues de Laage de Meux, directeur BtoB, et Faycal Hemia, directeur VU pour le...
Dans le contexte complexe de 2021, l’ex Groupe PSA a fait, avec des ventes en baisse de 17,1 %, légèrement moins bien que le marché. « L’impact de la crise sanitaire s’est fait davantage ressentir sur les dérivés VP et les VU auprès des grands comptes avec, après le premier confinement, une reprise rapide des commandes par les artisans et PME-PMI. Nous avons surtout travaillé les financements et les aides à apporter aux entreprises sur leur trésorerie. Nous avons ainsi proposé des offres avec un décalage de trois mois sur le début de remboursement », exposent Hugues de Laage de Meux, directeur BtoB, et Faycal Hemia, directeur VU pour le périmètre France des marques de PSA.
Renault constate en revanche que les grands comptes sont restés plus « fidèles » du fait de plans de renouvellement établis sur le long terme. Convaincu que la disponibilité des véhicules constituait un élément essentiel lors de la sortie du premier confinement, le constructeur a ainsi favorisé le redémarrage des usines au plus tôt. « Avoir nos trois usines en France nous a grandement aidés dans cette stratégie », avance Thibaut Macé, responsable marketing VU France du losange. Et Renault a aussi proposé un report des trois premiers loyers aux nouveaux clients DIAC. « Une offre appréciée des clients dont la trésorerie a été touchée par le confinement », note Thibaut Macé.
Une question de disponibilité
Au sortir du premier confinement, les clients ont recherché une disponibilité rapide des véhicules, confirme Guillaume Barbet, directeur des ventes de Nissan France. Le fait que nos partenaires concessionnaires aient des véhicules en stock a donc aidé. Tout comme la garantie de cinq ans, le financement tout compris et les services. Mais nous avons aussi tiré profit du savoir-faire de notre réseau, notamment sur la partie conversions : l’an dernier, malgré la situation sanitaire, nous avons en effet noté une progression de 38 % des conversions sur nos fourgons », poursuit ce responsable.
Nissan a cependant vu ses ventes baisser de 24 % à 6 071 immatriculations en 2020. Un repli que le constructeur explique : le changement de législation sur les pick-up a entraîné une diminution des ventes du Navara de 53 % ; et le manque de disponibilité du fourgon électrique e-NV200 a engendré un recul des ventes de ce modèle de 25 %. « Mais la stratégie qui consistait à promouvoir notre gamme de fourgons a porté ses fruits : la nouveauté NV250 (+ 206 %), le NV300 (+ 5 %) et le NV400 (+ 10,5 %) ont tous les trois terminé l’exercice en croissance », ajoute Guillaume Barbet.
La situation n’est pas très différente chez Volkswagen Véhicules Utilitaires France qui a commercialisé l’an passé 16 020 véhicules (VP + VU), principalement sur le marché des VU. « Sur les seuls utilitaires, le repli n’a été que de 14,8 % : il s’est produit dans un contexte d’arrêt de la production du Caddy en renouvellement, d’arrêt de l’Amarok et de fermetures d’usines en raison de la crise sanitaire. Mais nous avons fini l’année avec un mois et demi de commandes de plus qu’en 2019 et nous avions quatre mois de livraisons à assurer au début 2021 », rappelle Antoine Weil, directeur marketing de la marque.
Un constat que ne dément pas Thomas Gérard, chef du département ventes sociétés et VO de Toyota France : « Malgré la crise sanitaire, nos prises de commandes de VU ont affiché une hausse de 19 % en 2020 par rapport à 2019. Elles ont été portées par le Hilux, le Proace et enfin par la fourgonnette Proace City lancée en juin », relate ce responsable.
Une année en trois temps
Le constructeur allemand de poids lourds MAN, qui produit entre autres le VU TGE, résume pour sa part 2020 en trois temps : de janvier à mi-mars, une tendance dynamique équivalente à celle de 2019 ; puis, un arrêt très brutal et une chute des ventes à – 40 % à mi-mai ; et, à partir de juin, une reprise très dynamique tirée par la livraison du dernier kilomètre mais aussi par l’artisanat et le BTP. Pour MAN, l’impact de la crise sanitaire s’est traduit par un report de six mois de la croissance attendue des ventes. Qui ont alors rebondi à partir de juin, avec une forte demande sur la partie châssis roues jumelées, équipés de bennes ou de bennes coffre, note cette filiale du groupe Volkswagen.
Retrouvez {{title}} dans le Guide Flottes Automobiles.
En utilisant notre site, vous consentez à l'utilisation des cookies.
Ils nous permettent notamment de vous proposer la personnalisation de contenu, des publicités ciblées en fonction de vos centres d’intérêt, de réaliser des statistiques afin d’améliorer l’ergonomie, la navigation et les contenus éditoriaux.
Cependant, vous pouvez à tout moment choisir de désactiver une partie de ces cookies en suivant les instructions fournies sur la page Politique de confidentialité.