La gestion de parcs évolue dans la fonction publique

Biocarburants et véhicules propres : Retour d’expérience à St Quentin dans l’Aisne

La flotte de la ville et de la Communauté d’Agglomération de St Quentin comprend 44 véhicules propres sur un parc d’environ 274 véhicules (toutes catégories confondues). Daniel Dagnicourt, directeur du centre technique d’agglomération, évoque le bilan écologique d’une politique très poussée en matière d’environnement.
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Biocarburants et véhicules propres : Expérience à St Quentin dans l’Aisne

Mais avant, il souligne d’emblée que « l’offre de véhicules fonctionnant au GPL est limitée chez les constructeurs français, bien que l’on remarque un certain regain pour cette motorisation depuis un an. Quant aux véhicules purement électriques, il n’y aura pas d’offre avant au moins deux ans ». Et d’ajouter : « l’offre en GNV est aussi très limitée. Les constructeurs travaillent davantage au développement de véhicules hybrides mais leur commercialisation n’est pas encore d’actualité, seuls les constructeurs japonais sont pour l’instant présents sur le marché. »

Concernant le retour d’expérience à St Quentin, Daniel Dagnicourt explique que « les véhicules électriques ont une autonomie faible ; leur utilisation doit donc être réservée à des personnes effectuant de petits trajets. Les véhicules GPL et électriques nécessitent des techniques de maintenance spécifiques dont les concessions locales ne sont pas toujours équipées, ce qui augmente les taux d’immobilisation en cas de panne. Sur un plan purement économique, le surcoût d’investissement d’un véhicule GPL n’est pas forcément amorti dans nos collectivités compte tenu des faibles kilométrages parcourus. Quant au GNV, l’expérience n’a pas été tentée compte tenu des investissements lourds à prévoir pour une utilisation autonome et des contraintes liées à cette technologie (surcoût à l’achat du véhicule de l’ordre de 30 %, temps très long de remplissage des réservoirs : 8 heures pour un poids lourd par exemple). »

Quant aux biocarburants, dont Daniel Dagnicourt regrette l’absence parmi les technologies dites «propres» définies par l’Etat, il estime que ces derniers « permettent avant tout de diminuer les rejets de gaz à effet de serre, ainsi que les rejets de particules et les fumées noires qui sont également diminués. Ces biocarburants permettent en outre de disposer sur un plan macro-économique d’une certaine autonomie vis-à-vis de la filière pétrolière, notamment en période de prix du baril fort. Le biodiesel ou diester est un produit à base d’huiles d’origine végétales telles que le colza dont l’utilisation est pour l’instant limitée aux flottes captives disposant d’une station de carburant, comme c’est le cas pour nous. Quant au bioéthanol, produit à base d’alcool d’origine végétale telle que la betterave, il est disponible à la pompe, dont une est en service au centre Leclerc de Saint Quentin. »

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