Bruno Mathieu, directeur logistique, ville de Nantes et Nantes Métropole.
« Nous n’avons volontairement pas mis en avant l’approche financière de la sinistralité dans la communication en direction des agents, affirme d’emblée Bruno Mathieu. C’est d’abord un sujet qui concerne la sécurité des agents et celle des usagers qui se trouvent dans des espaces publics. Nous n’avons d’ailleurs pas mené de démarche spécifique pour mettre l’accent sur le coût lié à la sinistralité, bien qu’il soit suivi précisément. »
En décembre dernier, la collectivité a toutefois lancé un plan d’actions qui renforce le dispositif de prévention routière de façon à passer...
Bruno Mathieu, directeur logistique, ville de Nantes et Nantes Métropole.
« Nous n’avons volontairement pas mis en avant l’approche financière de la sinistralité dans la communication en direction des agents, affirme d’emblée Bruno Mathieu. C’est d’abord un sujet qui concerne la sécurité des agents et celle des usagers qui se trouvent dans des espaces publics. Nous n’avons d’ailleurs pas mené de démarche spécifique pour mettre l’accent sur le coût lié à la sinistralité, bien qu’il soit suivi précisément. »
En décembre dernier, la collectivité a toutefois lancé un plan d’actions qui renforce le dispositif de prévention routière de façon à passer à la vitesse supérieure avec : une sensibilisation renforcée ; un rôle central de l’encadrement ; des formations obligatoires pour les agents impliqués dans des accidents responsables, et ciblées sur la prévention pour certains métiers ; l’identification des causes de l’accident, etc. « Sans oublier une extension de la procédure de courrier existante en cas d’accident : auparavant limitée aux accidents responsables qui ont généré plus de 500 euros de dégâts à la charge de la collectivité, cette procédure s’étend désormais aux accidents responsables, même pris en charge par l’assurance de la collectivité », ajoute le responsable. La prévention s’intéresse notamment aux métiers à plus forts risques, comme les astreintes hivernales en pleine nuit.
Le volet coercitif n’a pas été oublié bien que, dans ce domaine, il n’y ait pas d’automatisme. C’est seulement en cas d’accident avec des dégâts importants, soit plus de 3 000 euros cumulés sur trois ans, qu’une procédure disciplinaire doit obligatoirement être lancée ; suivant le contexte et les circonstances, elle débouchera ou non sur une sanction. Néanmoins, les agents sont soumis à des obligations qui, si elles ne sont pas respectées, peuvent aboutir à des sanctions, comme le fait de ne pas déclarer un sinistre. En tout état de cause, le dialogue doit primer, d’où le rôle important du management.
La collectivité n’oublie cependant pas les aspects plus financiers connexes de la sinistralité. « Avec les agents qui n’adopteraient pas une conduite apaisée, nous attirons l’attention sur l’usure prématurée des véhicules, les réparations et la consommation de carburant, toutes choses qui directement ou indirectement influent sur le TCO d’une flotte », complète Bruno Mathieu.
La flotte de Nantes et de Nantes Métropole en chiffres
• 1 504 véhicules affectés aux directions et aux pools dont 50 modèles électriques, 2 hybrides, 273 GNV et 177 GPL