
Le BYD ATTO 3 se lance avec des atouts : ce SUV familial reprend les dimensions du Peugeot 3008 et intègre tous les équipements de sécurité exigés par EuroNCAP. Hélas, la première prise en main déçoit. Fort de ses 204 ch, cet ATTO 3 n’est pourtant pas en déficit de puissance. Mais c’est justement en conduite dynamique qu’il rencontre ses limites. Handicapé par des suspensions trop souples, l’ATTO 3 manque de précision lorsqu’il est poussé dans ses retranchements : les mouvements de caisse se font trop présents et le freinage ne se montre pas d’une grande rigueur. Utilisé en bon père de famille, ce SUV satisfairera toutefois le plus grand nombre qui y retrouvera un peu de l’ADN Citroën dans ses mouvements chaloupés.
Au chapitre intérieur, le BYD ATTO 3 dispose d’un mobilier bien ajusté mais aux textures inhabituelles, comme ce tissu peau de pêche très salissant, qui court sur la planche de bord en relief jusqu’aux poignées d’ouverture des portes qui reprennent la forme des hauts parleurs ; comme ces vide-poches fermés par des cordes de guitare ou encore ces aérateurs à cercles façon jouets pour enfant. Autre gadget, plutôt réussi pour le coup, le grand écran central rotatif qui peut pivoter en mode portrait ou paysage, selon l’usage.
420 km de rayon d’action
Côté technique, le moteur placé à l’avant est associé à une batterie lithium-fer-phosphate (60,5 kWh), avec une structure Blade très résistante en cas de choc et qui offre une meilleure durabilité aux charges rapides. BYD promet sur le papier 420 km de rayon d’action, avec une charge rapide à 80 % en trente minutes. En consommation, nous avons constaté, durant notre prise en main, des pics à 21 kWh en conduite soutenue, pour une moyenne de 17 kWh/100 km. Pour les performances, cet ATTO 3 annonce un 0 à 100 km/h en 7,3 s, pour une vitesse maxi bridée à 160 km/h et un couple à 310 Nm grâce à un poids limité de 1 750 kg.
Enfin, le BYD ATTO 3 s’affiche, selon les finitions, entre 43 690 et 46 690 euros TC, ce qui est loin d’être un tarif « low cost », en concurrence frontale avec un Volkswagen ID.4 ou un Kia Niro EV dont la réputation n’est plus à faire. Autre caillou dans la chaussure du chinois : un réseau en devenir.

