Captives : des offres remodelées

Le contexte amène aussi les captives à revoir le contenu de leurs offres, dont les contrats de LLD. Et quel que soit l’état d’avancement de ces prestations, un dénominateur commun s’impose : la flexibilité. « Nous travaillons avec Arval sur de nouvelles formes de LLD pour la captive Hyundai Leasing. Nous nous dirigeons vers des formules plus souples et plus flexibles », valide Dominique Gobin.

En effet, le verdissement des flottes, les aléas liés à crise sanitaire et les perturbations des délais de livraison des véhicules ne vont pas sans conséquence pour les entreprises clientes. « Aujourd’hui, ces entreprises consomment l’automobile de manière différente, par choix ou par contrainte », constate Dominique Gobin, directeur ventes flottes et véhicules d’occasion de Hyundai Motor France.

Les captives en LLD, de la souplesse…

La souplesse apportée par les captives dans les contrats de LLD répond aussi bien aux besoins des entreprises qu’à ceux des constructeurs. Les entreprises affrontent des niveaux d’activité fluctuants qui nécessitent d’adapter plus fréquemment la taille des flottes. Les constructeurs sont de leur côté contraints d’apporter des solutions de financement plus souples à leurs clients quand leurs délais de livraison s’allongent. « Avec notre captive Volkswagen Financial Services, nous avons développé le “sans engagement“ pour les flottes, par exemple pour attendre l’arrivée de voitures qui n’ont pas été produites », illustre Sébastien Daudier, chef du département opérations chez Seat.

Cette flexibilité croissante des contrats reste aussi poussée par l’électrification. Comme chez les loueurs généralistes, les captives misent de plus en plus souvent sur des solutions de financement qui marient, dans un même contrat, un véhicule thermique et un électrique. Et ce, afin de disposer d’un modèle adapté en fonction de l’usage. « L’an dernier avec notre captive, nous avons développé le produit ‘‘VR liberté’’ pour ‘‘véhicule de remplacement liberté’’ », indique Guillaume Barbet, directeur des ventes chez Nissan. Avec ce service, une prestation de location en courte durée de véhicules thermiques ou électriques peut être attachée au contrat de LLD.

Chez Skoda, Laurent Repinski, responsable des ventes aux entreprises et véhicules d’occasion, indique que la captive du constructeur réfléchit à une prestation Holiday Car. Celle-ci se destine notamment aux acquéreurs du SUV 100 % électrique Enyaq iV et leur offre d’emprunter un véhicule thermique pour réaliser des trajets longue distance sans contrainte d’autonomie.

Mercedes-Benz Financial Services, avec les offres « flex to use », propose aussi de passer d’un type de véhicule à un autre dans un contrat unique. « Ce type d’offres a surtout été créé pour rassurer le client sur son choix d’une nouvelle technologie. Mais le plus souvent, quand le client a sauté le pas de l’électrique, il optimise son utilisation du véhicule », pointe Pierre-Édouard Appeyroux, responsable des ventes sociétés de Mercedes.

La flexibilité n’en reste pas moins pertinente pour les professionnels. Surtout quand ils font face à des aléas liés à leur activité. Ou quand ils doivent adapter la taille de leurs véhicules à l’usage qu’ils en ont. « Pour les professionnels et les particuliers, nous allons mettre l’accent en 2022 sur la réduction des contraintes liées aux financements, comme avec la possibilité de changer de véhicule avant la fin d’un contrat », avance Guillaume Barbet pour Nissan.

La captive de Jaguar Land Rover devrait pour sa part commercialiser dès cette année des services dans ce sens avec son nouveau partenaire financier BNP Paribas. « Dans les mois prochains, nous allons faire des annonces sur des services testés en Allemagne. Jaguar Land Rover Rent de location courte durée et Jaguar Land Rover Subscribe pour bénéficier du véhicule de son choix avec un abonnement unique », détaille Fabien Noël, directeur des ventes corporate des deux marques.

… et de l’électrique

Et à l’heure de l’électrification, les offres des captives se diversifient. Hyundai, en partenariat avec Arval, travaille ainsi sur la fourniture de bornes aux usagers de ses véhicules électriques dans le cadre de ses contrats de location. Chez Volvo pareillement, l’extension des prestations de la captive aux ressources de recharge est à l’étude. « Les entreprises qui passent au véhicule électrifié vont devoir s’organiser en termes de recharge. Nous faisons donc évoluer notre prestation autour des bornes avec des offres packagées pour que le client puisse utiliser son véhicule efficacement », indique Sébastien Meunier, responsable ventes entreprises.