« Sur les VP, les PME cherchent souvent à se faire plaisir pour pas trop cher. Le premium se porte donc plutôt bien. Les décisionnaires sont sensibles à la nouveauté, aux séries limitées. Ils font attention à la TVS, donc aux émissions de CO2, mais le véhicule reste un élément valorisant », constate Jean-Loup Savigny, directeur général d’Arval SME Solutions France. Au sein des TPE-PME, la tendance n’est donc pas qu’au « downsizing « .
De fait, les décisionnaires misent sur des arbitrages plus fins. « Nous leur conseillons de travailler le TCO plutôt que de chambouler entièrement une car policy en nivelant par le bas. Et désormais, plus de la moitié des véhicules choisis se situent sous les 120 g/km de CO2. Les PME ont réalisé des progrès colossaux en la matière », ajoute Jean-Loup Savigny.
Les équipements et le premium plébiscités
« La part du premium tourne autour de 12 % dans les flottes des PME et ce pourcentage reste important. Les petites entreprises n’ont pas le souci de devoir standardiser pour un grand nombre de collaborateurs et peuvent diversifier les choix en fonction des demandes. Les car policies sont moins contraignantes que dans les grands comptes et les PME ont compris que le véhicule le moins cher au départ n’est pas toujours le plus intéressant en termes de TCO », précise Stéphane Crasnier, directeur commercial et marketing d’Alphabet. Autre nécessité mise en avant par les constructeurs et les loueurs : le renouvellement régulier des véhicules. Avec un argument de poids : les entreprises s’assurent ainsi de bénéficier des dernières technologies dont celles qui contribuent à faire baisser les émissions de CO2 ainsi que la TVS. Parallèlement, les critères de sécurité et de confort priment toujours plus. « Tous nos véhicules sont équipés de l’allumage automatique des feux, du déclenchement automatique des essuie-glaces, du radar de recul », souligne Claire Georges, responsable développement durable pour La Carterie, spécialiste des cartes postales.
« Les PME ont compris qu’un radar de recul, c’est moins de petits sinistres, qu’un GPS, c’est plus de confort et moins de kilomètres inutiles, un régulateur de vitesse, moins d’amendes, etc. », énumère Jean-Loup Savigny pour Arval. Et un véhicule doté de nombreux équipements et options offrira aussi une valeur résiduelle supérieure.
« Quitte à choisir des voitures plus petites en ville, les PME proposent à leurs collaborateurs le GPS mais aussi, de plus en plus souvent, une tablette numérique, des équipements communicants », indique Stéphane Crasnier, pour Alphabet. Directeur de Citroën Business Finance, Jean-Camille Pouliot note de son côté un intérêt croissant pour la fonction e-touch qui met automatiquement en contact avec une assistance en cas de problème.
La géolocalisation pour remonter les trajets
Autre équipement mis en avant, la géolocalisation. En effet, la télématique embarquée prend son l’essor car elle aide à rationaliser. Mais ce n’est pas le seul argument. « Nos modèles sont équipés par Masternaut. Nous pouvons démontrer à l’Urssaf qu’ils ne sont pas employés à titre privé lors d’éventuels contrôles », note Sébastien Phulpin, gérant de 3Forêts, spécialiste de l’aide à domicile et de l’accompagnement d’enfants ou de personnes âgées. Qui répond aussi, par ce biais, aux réclamations des clients. Un dernier point sur lequel ADC Propreté tombe d’accord. Cette entreprise nantaise de propreté géolocalise ses camionnettes et ses fourgons. « C’est utile en cas de réclamation des clients, pointe Delphine Wiart, la responsable qualité-environnement. Cela permet d’intervenir si besoin et de savoir si le véhicule était là à la bonne heure », complète-t-elle . Ce qui est bien l’objectif premier de la géolocalisation.