
Le premier critère dans le choix d’une carte carburant reste le maillage du territoire en stations-service. Et rares sont les opérateurs qui proposent une seule enseigne, y compris chez les pétroliers. Les détenteurs de cartes Shell peuvent par exemple s’arrêter chez Esso, Esso Express, BP, Avia et E.Leclerc. « Nous continuons en permanence d’accroître le réseau ; depuis septembre, la carte donne accès aux stations Eni », illustre Marie Bandelier, responsable marketing France pour les cartes Shell.
Autre illustration : l’Esso Card, dans le giron de Wex Europe Services depuis 2013, mise sur une offre packagée avec la carte DKV, le nombre...
Le premier critère dans le choix d’une carte carburant reste le maillage du territoire en stations-service. Et rares sont les opérateurs qui proposent une seule enseigne, y compris chez les pétroliers. Les détenteurs de cartes Shell peuvent par exemple s’arrêter chez Esso, Esso Express, BP, Avia et E.Leclerc. « Nous continuons en permanence d’accroître le réseau ; depuis septembre, la carte donne accès aux stations Eni », illustre Marie Bandelier, responsable marketing France pour les cartes Shell.
Autre illustration : l’Esso Card, dans le giron de Wex Europe Services depuis 2013, mise sur une offre packagée avec la carte DKV, le nombre de stations passant alors de 1 230 pour Esso, Esso Express, Shell et Avia, à 4 800. Ce qui peut porter le prix mensuel de la carte à 3 euros par mois, auxquels s’ajoutent des frais de service allant jusqu’à 3,5 % des dépenses de carburant. Chez Total-Energies, les collaborateurs accèdent aux seules stations de l’enseigne, y compris Access et Elan, mais le pétrolier s’appuie sur plus de 3 500 stations.
Des réseaux multimarques
Wex Fleet Europe avec sa carte carburant GO, DKV ou Edenred se sont spécialisés dans le multimarques. La carte GO, reprise par Wex Fleet Europe en 2019, donne accès à 1 890 stations chez BP, Eni, Avia, E.Leclerc et Vito (en Corse). La carte DKV (20 000 clients, plus de 200 000 cartes) autorise la prise de carburant dans quelques stations Total, chez BP, Shell, Avia, E.Leclerc et, depuis peu, chez Intermarché et Super U (3 500 stations). « Nous devrions prochainement annoncer un autre partenariat avec une enseigne de la grande distribution », indique Eddy Bahouche, directeur général France de DKV, qui espère bien « doubler la taille de son réseau dans les mois à venir ».
La carte Ticket Fleet Pro d’Edenred permet de s’approvisionner chez Avia, BP, Shell, Esso Express, Cora, E.Leclerc et, en exclusivité, dans les stations Auchan et Carrefour : au total 3 400 stations dont 1 900 « low cost ». « Et nous continuons à développer des partenariats », affirme Matthieu Codron, directeur général d’Edenred Fleet and Mobility France. Ce dernier assure que les conducteurs « auront toujours une station à moins de 5 ou 6 km, quel que soit l’endroit où ils se trouvent en France. »
Pour que les conducteurs accèdent au plus grand nombre de stations, des entreprises retiennent plusieurs cartes. C’est vrai d’Orange pour ses 16 500 véhicules. « Tous les conducteurs disposent de la carte TotalEnergies et ont droit à une seconde carte, au choix, selon leur localisation. Soit celle d’E.Leclerc, qui ouvre aussi l’accès aux stations BP et Shell, soit la carte GO. Pour nous, le maillage demeure essentiel », expose Anne Bertrand, directrice de la gestion des véhicules.
Le maillage du territoire
L’objectif pour les techniciens d’Orange : aller au plus près pour ne pas perdre de temps et ne pas parcourir de kilomètres supplémentaires. « Grâce à nos volumes, nous négocions les tarifs des abonnements et des prix barèmes intéressants. Mais chaque réseau a un système de facturation différent. Les calculs sont complexes pour anticiper les coûts et choisir au mieux les partenaires », poursuit Anne Bertrand (voir le témoignage).
Pour Nathalie Bridoux, responsable du centre du transporteur de voyageurs Keolis Westeel à Herlin-le-Sec (Pas-de-Calais), la logique est différente : « Pour nos bus et nos trois véhicules de fonction, nous prenons la carte E.Leclerc car nous sommes situés dans une zone commerciale où l’enseigne est présente. L’essentiel pour nous, c’est la proximité. Il s’agit d’éviter que les conducteurs fassent des kilomètres pour aller s’approvisionner. Les uns ont seulement la carte E.Leclerc et les autres ont également la carte Total-Energies car ils ne rentrent pas tous au dépôt le soir. »
Le coût de l’abonnement a aussi son importance dans le choix de la carte. Des prestataires affichent des tarifs par mois, d’autres par an, avec des frais de service (mais certains n’en facturent pas) souvent variables selon le type de dépenses (carburant, péage, lavage, etc.). Mais l’un des principaux enjeux reste le prix au litre du carburant.
La question du coût
Chez TotalEnergies, qui commercialise sa carte Fleet (anciennement GR) à 36 euros par an en prix de base, la solution est celle du prix barème négocié, identique quelle que soit la station, et qui évolue en moyenne une fois par mois. « Mais avec l’offre Flexipro, le tarif le plus intéressant entre le barème et le prix affiché s’applique, avec en revanche des frais de service supplémentaires de 2 % sur les transactions », explique Pauline Bovyn, directrice marketing mobilité et nouvelles énergies.
De nombreux opérateurs avancent les deux formules : prix barème et prix à la pompe. Mais les cartes liées à des enseignes de la grande distribution mettent en avant une facturation au prix affiché à la pompe. Ainsi, avec la carte Ticket Fleet Pro qui donne à la fois accès à des stations de pétroliers et à des stations d’hypermarché, « 75 % des approvisionnements sont effectués dans des enseignes à bas prix », souligne Matthieu Codron pour Edenred.
Edenred a par ailleurs repris La Compagnie des Cartes Carburant qui commercialise plusieurs cartes monomarques liées à des enseignes de la grande distribution. C’est le cas de la carte Pro Intermarché : « Celle-ci répond aux besoins d’une clientèle essentiellement composée de TPE et de PME qui s’approvisionnent dans une même zone d’activité où l’enseigne est implantée. Nous avons un maillage fort dans l’Ouest, le Sud-Ouest et la région Rhône-Alpes », avance Arnaud Régent, fondateur de La Compagnie des Cartes Carburant et general manager Fleet&Mobility pour l’Europe du Sud et de l’Ouest.

L’atout des prix bas
Le réseau Intermarché comprend 1 600 stations en France. L’avantage de la carte Pro Intermarché : son coût limité à 5 euros par an et par carte, sa gratuité la première année et « un prix au litre souvent inférieur de 10 centimes par rapport aux enseignes pétrolières, voire de 20 centimes dans les stations sur autoroute, argumente Arnaud Régent. En outre, nous ne demandons pas de dépôts de garantie, sauf exceptions. » Un atout pour la trésorerie des petites entreprises, souligne-t-on chez Auchan et Carrefour dont les cartes sont pareillement commercialisées par la Compagnie des Cartes Carburant. Celle d’Auchan, aussi acceptée chez Simply Market, couvre 270 stations, essentiellement dans le Nord, le Centre et l’Est. Celle de Carrefour est valable dans 610 stations et bientôt dans l’ensemble des 1 200 stations-service de l’enseigne.
Le carte E.Leclerc compte 20 000 entreprises clientes, de la TPE aux grands comptes, en passant par les collectivités locales. Elle mise aussi sur des prix bas avec « un prix affiché à la pompe plutôt qu’un prix barème », indique Thierry Forien, directeur adjoint de la Société d’importation E.Leclerc (Siplec). La formule coûte 2,5 euros par carte et par mois, « sans frais supplémentaires ni coûts cachés. » La carte donne accès à plus de 1 000 stations chez E.Leclerc mais aussi BP et Shell « sur les grands axes autoroutiers. Nous envisageons d’autres partenariats pour élargir ce maillage, ajoute Thierry Forien. Mais les utilisateurs s’approvisionnent souvent autour de leur site et les transactions sont effectuées à 80 % dans une seule station. » E.Leclerc a aussi signé des partenariats avec d’autres opérateurs comme DKV, Ticket Fleet Pro, Shell, Wex Fleet, etc. qui autorisent les détenteurs de ces cartes à prendre du carburant chez E.Leclerc.
Si les enseignes de la grande distribution visent une clientèle surtout locale, les pétroliers, affichent leur potentiel à ouvrir l’accès à un vaste réseau européen, avec plus de 25 000 stations en Europe pour Shell et 17 000 pour TotalEnergies.
Péage, avec ou sans badge
La plupart des opérateurs commercialisent aussi le badge Liber-t pour régler les péages. Dans ce cadre, ils ont noué des partenariats pour faire l’interface avec l’émetteur du badge et présenter une facture unique aux clients, intégrant dépenses de carburant et de péage. Mais pour baisser les coûts, certains gestionnaires préfèrent prendre ces badges directement auprès des sociétés d’autoroutes. Des opérateurs, comme TotalEnergies, ont donc noué des partenariats avec ces sociétés, pour soit régler les péages avec la carte carburant, soit passer les barrières avec le badge Liber-t proposé en complément de la carte. Chez DKV, « du fait d’un partenariat historique avec les sociétés d’autoroutes », précise Eddy Bahouche, la carte est aussi acceptée aux barrières de péage. Les clients de la carte Shell ont aussi ce choix. « Nous offrons une solution personnalisée selon les pays où les collaborateurs se déplacent avec un seul badge. Tout est regroupé avec les dépenses de carburant dans une facture unique », décrit Marie Bandelier. L’Esso Card ne comprend pas le badge Liber-t mais un boîtier de télépéage OBU (on board unit) qu’Isabelle Fetzer, directrice France, juge « plus sécurisé ».
Des parkings peuvent aussi se régler avec le badge Liber-t (400 parkings). En sus, quelques opérateurs ont signé des partenariats pour que les conducteurs paient directement les parkings avec la carte. La carte Fleet de TotalEnergies ouvre l’accès à 1 500 parkings par l’intermédiaire de la carte ou du badge Liber-t associé.

Lavage et parking
TotalEnergies a aussi passé un accord avec le spécialiste du stationnement OpnGO : « Avec son application, le collaborateur peut réserver son parking, payer avec la carte Fleet et bénéficier de réductions allant jusqu’à 50 % s’il réserve à l’avance avec sa carte. Ce principe de réservation existe pareillement avec notre partenaire Ector, un service de voiturier en gares et aéroports, en enregistrant sa carte sur l’application », précise Pauline Bovyn
Les cartes peuvent aussi donner accès aux stations de lavage des partenaires, soit 600 stations pour la carte GO et 1 000 pour DKV. Parmi les exceptions, l’Esso Card ne règle pas ce service en France mais « nous travaillons pour en autoriser prochainement l’accès », note Isabelle Fetzer. Comme pour le carburant, les responsables de ces cartes cherchent à étoffer leurs réseaux et les cartes de Shell ou Ticket Fleet Pro sont acceptées chez l’Éléphant Bleu.
Mais des gestionnaires de flotte préfèrent parfois bloquer cette option, à l’image de Bruno Choquel pour Fronius France, négociant en matériel de soudage pour l’industrie, à la tête de 54 véhicules. « Les dépenses de lavage seraient noyées au milieu des prestations de carburant. Les collaborateurs font des notes de frais pour le lavage, ce qui nous donne un meilleur contrôle », justifie ce responsable des services généraux (voir le témoignage)
Toujours plus de services
Au-delà du parking, du péage ou du lavage, de nombreuses cartes offrent d’acheter des produits liés à l’automobile dans les boutiques des stations : Ad Blue, liquide lave-glace, huile, etc., « si le gestionnaire l’autorise dans les paramètres », pointe Koen Vroman, responsable marque et communication Europe de Wex Fleet Europe dont la carte GO donne accès aux boutiques des partenaires. La carte DKV peut aussi régler l’entretien et les petites réparations dans 2 000 centres partenaires (Feu Vert, Point S, BestDrive, Eurogom, etc.).La carte Fleet de TotalEnergies peut pareillement s’employer pour de l’entretien ou de la maintenance chez Carglass et « d’autres partenariats vont être lancés », annonce Pauline Bovyn. Enfin, la carte E.Leclerc donne accès « aux centres auto de l’enseigne pour l’entretien et aux boutiques pour l’achat de produits liés à l’automobile. En fin d’année, elle offrira de louer des véhicules dans les magasins Leclerc », anticipe Thierry Forien, soit des options autorisées ou interdites dans le paramétrage de la carte.
Ce paramétrage se veut bien souvent déterminant pour le gestionnaire de flotte. « Il lui évite de se retrouver devant le fait accompli avec des dépenses non autorisées », souligne Matthieu Codron pour Edenred. « Notre paramétrage compte douze profils avec notamment la possibilité d’exclure ou d’autoriser les prises de carburant le week-end, l’achat de produits connexes dans les boutiques des stations, avec en outre des plafonds, illustre Isabelle Fetzer pour Esso Card. Ces plafonds sont en euros mais nous réfléchissons à des plafonds en consommation, c’est-à-dire en litres, du fait de la volatilité des prix qui obligent les gestionnaires à procéder régulièrement à des ajustements. »

Paramétrage et alertes
« Le paramètrage est très souple et peut se modifier à tout moment, que ce soit sur la typologie des produits autorisés, en termes de jours ou d’heures, de nombre de transactions, en fixant des plafonds de transaction », avance de son côté Koen Vroman pour la carte GO. Quand la carte propose plusieurs enseignes, comme celle d’E.Leclerc, « le gestionnaire peut en bloquer certaines, par exemple pour limiter la prise de carburant aux stations à prix bas », complète Thierry Forien.
Autre fonctionnalité courante : des alertes, quand le conducteur s’approche du plafond paramétré des dépenses, quand la date de la révision approche, etc. « Les alertes contribuent aussi à détecter des fraudes, comme avec des ravitaillements trop rapprochés. Si le kilométrage déclaré par le collaborateur ne peut pas correspondre à celui du véhicule, nous émettons aussi une alerte mais nous ne bloquons pas la transaction », détaille Matthieu Codron pour Edenred. « Grâce à des développements technologiques liés à l’intelligence artificielle, nous pouvons émettre des alertes pour limiter les fraudes. C’est le cas si un conducteur fait toujours le plein dans les mêmes stations et que la carte sert soudainement dans une autre zone géographique », expose Thierry Forien pour E.Leclerc.
Le choix des paramètres
Des gestionnaires appliquent des paramétrages assez stricts, à l’image de Pascale Poissonnet, responsable des 260 véhicules de Dodin Campenon Bernard, filiale de Vinci Construction (voir le témoignage). D’autres préfèrent le contrôle a posteriori, comme Catherine Berthier chez Assystem : « La prise de carburant, les parkings et les péages ne sont pas autorisés le week-end pour les véhicules de service. Pour les véhicules de fonction, les parkings et les péages sont interdits le week-end. Mais cela se fait en confiance et nous ne bloquons pas la carte : les collaborateurs peuvent exceptionnellement avoir des missions le week-end. Cela m’évite de devoir autoriser la carte au coup par coup. Et avec les reportings, je peux suivre et repérer les anomalies. En revanche, nous bloquons l’option lavage pour éviter des dérives », décrit cette mobility manager qui gère les 1 000 véhicules du spécialiste de l’ingénierie et du conseil en innovation (voir le témoignage).
Restreindre et contrôler
Pour sa part, Orange plafonne le nombre de passages à la pompe et les volumes, « mais selon les cartes, les plafonds sont en litres ou en euros, ce qui ne facilite pas les paramétrages. Le fonctionnement est identique avec les lavages. Quant aux péages, ils se règlent avec la carte TotalEnergies quand c’est occasionnel. Pour ceux qui roulent régulièrement sur le réseau autoroutier, nous leurs prenons le badge Liber-t chez APRR », explique Anne Bertrand pour l’opérateur télécom.
À noter que la carte carburant peut être attribuée à un véhicule ou un conducteur. Le plus souvent, « la carte est attribuée à un conducteur, ce qui aide à mieux suivre le mode de conduite et la consommation liés à son comportement », souligne Matthieu Codron pour Edenred. Avec les véhicules en pool, le choix est plus difficile : « Avec une carte dans le véhicule, tous ceux qui l’utilisent connaissent le code, prévient Koen Vroman pour la carte GO. Nous avons donc mis en place un système de double carte : chaque conducteur dispose d’une carte paramétrable avec un code secret ; mais pour prendre de l’essence, il doit présenter sa carte et celle du véhicule. On sait alors qui a pris du carburant pour quel véhicule. »
Chez le spécialiste du diagnostic immobilier AC Environnement, Marc Chavallard prend lui aussi ses précautions avec ses 435 véhicules, essentiellement de service. « Comme les véhicules de service fonctionnent en pool, les cartes sont attribuées par véhicule. La carte et le badge autoroutier restent donc dans le véhicule. Nous demandons juste aux collaborateurs de ne pas laisser le code visible avec la carte », relate ce responsable achats et logistique (voir le témoignage).
La carte carburant a pour avantage premier d’éviter les notes de frais. « Mais plus qu’un moyen de paiement, c’est aussi un outil de gestion et de contrôle des dépenses. Le client a une entière autonomie pour gérer sa carte sur notre extranet. Il peut aussi visualiser les transactions et le reporting, et importer ces flux dans ses outils de gestion. Le gestionnaire peut obtenir le détail des transactions par type de dépenses et pour chaque service ou département de son entreprise, ce qui facilite les imputations comptables », souligne Koen Vroman.

Un outil de gestion
Un argument que valide Nathalie Bridoux pour le centre Keolis Westeel d’Herlin-le-Sec. « Le site de la carte E.Leclerc est particulièrement pratique. Il y a une carte par bus ou par véhicule et je peux changer le numéro d’immatriculation d’une carte sans avoir à l’annuler et à en redemander une autre. Si la carte se bloque, ce qui se produit au bout de trois erreurs sur le code pin, je peux réactiver la carte en un clic. J’ai aussi accès aux consommations journalières pour faire des comparaisons et voir les conducteurs qui ont le pied un peu lourd. Seul bémol : la carte ne règle pas les péages », note cette responsable.
Tous les opérateurs de cartes offrent des remontées kilométriques (basées sur le déclaratif du conducteur au passage à la pompe), le détail des consommations, des reportings exportables dans les outils comptables (avec le montant de la TVA récupérable), etc. « Le client n’a pas besoin d’aller sur notre plate-forme. Grâce à une interface API, toutes les données sont directement exportées dans son logiciel », indique Marie Bandelier pour la carte Shell.
Des applications
L’ensemble des opérateurs de cartes commercialisent aussi des applications pour situer les stations les plus proches et connaître les prix au litre pratiqués. « Chez TotalEnergies, les conducteurs peuvent aussi consulter les autorisations paramétrées par leur gestionnaire de flotte ou leur responsable RH, avance Pauline Bovyn. Nous avons également l’application MyCard, aujourd’hui pour les porteurs de la carte Mobility Corporate (voir notre article sur les notes de frais), mais elle sera très rapidement proposée aux porteurs de la carte Fleet pour connaître leurs autorisations, suivre leurs dépenses, consulter leur historique, identifier les points d’intérêt comme les stations-service ou les bornes de recharge. »
Client des cartes Shell et TotalEnergies, Bruno Choquel pour Fronius France estime les cartes indispensables pour obtenir les relevés kilométriques et donc « suivre les contrats et les adapter si nécessaire. Mais j’obtiens une moyenne mensuelle à partir de la date de mise en service du véhicule. Si le véhicule est ensuite attribué à un autre conducteur qui roule deux fois plus, je ne peux pas le savoir avec une moyenne sur le long terme. Cela fausse tout. Pour cette raison, je réfléchis à passer à la télématique embarquée pour obtenir les kilométrages en temps réel », anticipe ce responsable. Des opérateurs misent d’ailleurs sur des solutions encore plus complètes avec la télématique. Wex Europe Services propose avec l’Esso Card « un boîtier simple à installer à l’intérieur du véhicule, le boîtier Wex Telematics Atom, et un autre, Wex Telematics, qui fournit des données plus détaillées mais nécessite l’intervention d’un installateur. Les boîtiers procurent le positionnement en temps réel, l’historique des trajets, le kilométrage précis, ils alertent en cas de vitesse excessive et aident à identifier les comportements de conduite déviants », expose Isabelle Fetzer.
Carte et télématique
TotalEnergies, qui a repris en 2018 WayKonect, une start-up spécialiste de la télématique, mise aussi sur aussi un boîtier qui se branche sur la prise OBD du véhicule. « Avec ce dispositif, nous pouvons mieux sensibiliser les conducteurs à l’éco-conduite », pointe Kim Loulou, dirigeant du distributeur de surgelés Fedipat, à la tête d’une flotte de 60 poids lourds et 40 VL (voir le témoignage).
Toujours dans un souci d’améliorer son offre dans le domaine de la gestion de la flotte, TotalEnergies gère aussi les amendes des conducteurs en lien avec l’Antai, pour un tarif de 5 euros par carte et par an. « Le gestionnaire de flotte gagne du temps car les collaborateurs reçoivent automatiquement à leur domicile l’amende papier. L’ensemble des informations relatives aux amendes sont disponibles dans le portail Mobility », précise Pauline Bovyn.
Dossier - Cartes carburant : maillage, coût et services
- Cartes carburant : maillage, coût et services
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