Cartes carburant : faciliter le paiement

Chez Total, les cartes sont d’ores et déjà toutes sans contact bien que le code confidentiel reste obligatoire. « Chez C2A, le paiement sans contact sera disponible sur nos cartes en septembre », annonce le P-DG Gilles d’Huiteau. La société étudie aussi le paiement par smartphone. « Le système Apple est extrêmement cher tandis que celui d’Android est gratuit, mais les terminaux ne sont pas encore prêts. Il faut donc se hâter lentement, estime ce responsable. D’autant que le paiement par mobile est surtout intéressant, par rapport à la France, dans les pays qui n’ont pas de cartes », poursuit Gilles d’Huiteau. Total étudie aussi la dématérialisation : « Nous l’avons testée en Allemagne mais selon nous, elle ne répondra pas tout de suite à tous les cas d’usage, avertit le directeur des cartes pétrolières Gilles Langlois. Le réseau de stations-service doit s’équiper des technologies nécessaires, ce qui prendra du temps, et ce service n’est pas encore très demandé par nos clients. »

E.Leclerc est plus avancé sur le sujet : « Nous avons fait le choix d’employer des cartes “sans intelligence”, explique Thierry Forien, directeur adjoint d’E.Leclerc Siplec. L’autorisation et le contrôle s’effectuent en ligne en interrogeant nos serveurs lorsque l’utilisateur présente sa carte. L’entreprise est ensuite facturée deux fois par mois. C’est donc une carte d’enlèvement de carburant plutôt que de paiement. » E.Leclerc prévoit de dématérialiser ce dispositif d’autorisation vers le smartphone à l’horizon 2020. « Il suffira à l’utilisateur d’activer la géolocalisation pour débloquer automatiquement le compteur de la pompe et faire le plein, décrit Thierry Forien. Rappelons que l’usage du téléphone étant interdit sur piste, le système fonctionne donc même si l’utilisateur laisse son smartphone dans le véhicule. »