Géraldine Barruche est ingénieur en charge du département qualité et gestion des risques au centre hospitalier Esquirol de Limoges.
« La démarche de signalement d’une personne concernée par les addictions est détaillée dans un protocole diffusé à l’ensemble du personnel. Celui-ci a fait l’objet d’une première diffusion par e-mail ; il est accessible dans les ressources documentaires informatisées. L’idée de ce protocole de prise en charge n’est pas de dénoncer un collègue mais bien de faire en sorte que la personne se soigne si elle a des difficultés et qu’elle ne mette pas sa vie ou celle d’autrui en danger. Ce document a fait l’objet d’une large consultation au sein de la structure : il a été travaillé avec les organisations syndicales, les RH et la médecine du travail. Et il a été présenté en CHSCT.
Avantage de l’environnement hospitalier : la prise en charge bénéficie des moyens nécessaires, aussi bien humains que matériels. La personne peut être signalée aux médecins du travail ou aux infirmières afin qu’elle ne prenne pas le volant, et qu’elle soit accompagnée en voiture pour le trajet de retour chez elle. Le protocole prévoit ensuite un accompagnement en soin si l’emprise est le symptôme d’une addiction.
Mais malgré notre environnement hospitalier, la question de la consommation d’alcool et de psychotropes, tout comme le signalement des collègues, demeurent des “sujets sensibles“. Il va falloir du temps pour que les professionnels s’approprient ce protocole. Et la démarche est plus facile pour les supérieurs hiérarchiques qu’entre collègues. »
La flotte du centre hospitalier Esquirol en chiffres
• 122 véhicules dont 25 utilitaires
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