Charles Poutiers, groupe La Poste : « L’électrique est aussi une affaire de RSE »
Avec 8 100 véhicules électriques sur un total de 29 000 véhicules en flotte, le groupe La Poste a fait le choix de l’électrique. Et ce choix n’a pas seulement une dimension économique.
Charles Poutiers est directeur technique au sein du groupe La Poste.
« Pour départager le TCO des différents types de motorisations, il convient avant tout de prendre en compte l’usage des véhicules. Par exemple, pour qu’un véhicule 100 % électrique soit rentable, il faut qu’il roule beaucoup. C’est le seul moyen de compenser son coût d’investissement initial qui reste largement supérieur à celui d’un thermique, entre + 50 % et + 100 % selon les modèles. Les économies se font ensuite sur les coûts de l’énergie – l’électricité restant moins chère que le carburant – et sur les coûts de maintenance, nettement plus avantageux avec l’électrique.
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Charles Poutiers est directeur technique au sein du groupe La Poste.
« Pour départager le TCO des différents types de motorisations, il convient avant tout de prendre en compte l’usage des véhicules. Par exemple, pour qu’un véhicule 100 % électrique soit rentable, il faut qu’il roule beaucoup. C’est le seul moyen de compenser son coût d’investissement initial qui reste largement supérieur à celui d’un thermique, entre + 50 % et + 100 % selon les modèles. Les économies se font ensuite sur les coûts de l’énergie – l’électricité restant moins chère que le carburant – et sur les coûts de maintenance, nettement plus avantageux avec l’électrique.
La propulsion électrique plus intéressante dès 20 000 km par an
Le seuil de rentabilité pour nos petits fourgons électriques de 3-5 m3, de type Renault Kangoo Z.E., se situe autour de 70 km par jour pour une utilisation de six jours sur sept. En clair, à partir de 20 000 km par an, la propulsion électrique devient plus intéressante. En dessous, le diesel reste économiquement plus avantageux. Or, nos véhicules de distribution parcourent en moyenne entre 30 et 40 km par jour en milieu urbain, et entre 70 et 80 km en zone rurale. Dans le premier cas de figure, nos véhicules électriques ne sont donc pas plus économiques que les thermiques.
Une responsabilité sociale et environnementale
Mais à La Poste, le choix de l’électrique ne porte pas seulement sur la question économique, c’est aussi une affaire de responsabilité sociale et environnementale (RSE). Nous avons pour objectif de réduire de 30 % nos émissions de CO2 d’ici à 2030. Nous avons déjà diminué de 20 % notre empreinte carbone entre 2012 et 2018, en passant de 730 000 à 579 000 t de CO2, toutes formes d’émissions confondues. Avec 8 100 véhicules électriques sur 29 000 au total, nous disposons actuellement de la plus grande flotte électrique d’Europe et sans doute du monde. Et il est clair que nous nous dirigeons vers une électrification massive du parc à long terme. »
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