Choix des véhicules : le plaisir et la raison

Pour sélectionner leurs véhicules, les PME font bien sûr intervenir des paramètres de coût – prix ou loyer et fiscalité en tête. Elles raisonnent aussi en fonction de l’usage qui sera fait des véhicules. Mais elles se montrent sensibles au plaisir que peut apporter un beau modèle, bien équipé et facile à revendre sur le marché de l’occasion.
- Magazine N°212
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Choix des véhicules : le plaisir et la raison

Avec les véhicules particuliers, l’achat « plaisir » existe toujours au sein de bon nombre de PME alors qu’il est le plus souvent absent de la réflexion des grands comptes. « L’attractivité joue largement dans les critères de décision et les petites entreprises ont un faible pour les belles voitures ; elles regardent de près les marques et le design, même si le coût d’usage reste bien entendu un facteur de décision important », estime Thibault Paland, pour Diac location. « Les outils de navigation et de GPS, le Bluetooth sont recherchés mais aussi des options comme une finition chromée, valorisante pour l’image », complète Baptiste Brebion, pour les réseaux Citroën.

La fiscalité, un critère de choix déterminant

« Et lorsque la société acquiert le véhicule ou le conserve après une LOA, elle le revendra d’autant plus facilement qu’il est attractif », reprend Thibault Paland. Un critère moins déterminant en LLD. Pour les PME, la fiscalité constitue aussi un élément majeur dans le choix d’un véhicule. Et comme avec les grands comptes, le responsable de Citroën note une certaine tendance au « downsizing » afin de diminuer les émissions de CO2 et donc la TVS. « Les segments A et B des citadines pèsent plus du tiers de nos ventes aux PME en 2015 contre 21 % en 2009. Le segment C des berlines, monospaces et SUV compacts compte pour un autre tiers. En revanche, celui des grandes routières et des gros SUV reste le plus fortement touché avec une baisse de 25 % sur ce marché entre 2009 et 2015 », détaille Baptiste Brebion. Pour la marque aux chevrons, la C4 Cactus, référencée à 82 g/km de CO2 dans certaines versions, se positionne ainsi un produit phare et se vend à hauteur de 15 % aux PME.

Plus globalement, les PME se distinguent des entités plus importantes par une plus grande hétérogénéité du parc. À chaque besoin, à chaque usage, correspondent un véhicule. Et dans les PME, les contraintes d’attribution et de choix sont moins présentes. « De fait, note Pascal Vanbeversluys, pour GE Capital, les PME réfléchissent souvent au véhicule comme un consommable à l’instant T, sans anticiper le nombre de véhicules à changer dans un horizon de trois ans, sans chercher toujours quel type d’énergie convient le mieux au collaborateur. »

Du côté des utilitaires, la situation se veut un peu différente. « Les entrepreneurs font toujours plus attention aux équipements et transigent de moins en moins avec le confort qu’ils trouvent dans les VP et surtout avec la sécurité », oberve Baptiste Brebion. Les constructeurs ont mis un certain temps à s’adapter à cette donne. « Mais désormais, les équipements standards dans les VU sont proches de ceux des VP », affirme Thibault Paland.

Thibault Paland pointe aussi une forte demande en équipements de télématique embarquée et de communication : « Le bureau mobile n’est pas seulement un besoin des grands comptes. Des commerçants et des artisans apprécient aussi ces équipements. » « Pour Citroën, tout ce qui est outil connecté progresse très vite, notamment pour le suivi de la consommation, la géolocalisation, etc. », confirme Baptiste Brebion.

Les équipements technologiques font la différence

Un point que valide Jean-Charles Martin, pour GAC Technology, toujours à propos des outils embarqués : « Les PME sont souvent plus réactives que les grands groupes quand il s’agit d’adopter de nouvelles technologies car elles sont moins soumises aux procédures et subissent moins l’inertie. » Les PME ressemblent de plus en plus aux grandes…

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