Chronopost livre tout Paris avec des véhicules à faibles émissions

À l’occasion de l’inauguration de son troisième micro-dépôt Chronocity dans le 15e arrondissement de Paris, l’expressiste Chronopost a annoncé avoir atteint son objectif de livrer tout Paris intra-muros avec des véhicules à faibles émissions depuis mi-septembre.
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Chronopost Chronocity Lecourbe

À Paris, Chronopost livre 25 000 colis par jour sur 230 tournées. Depuis mi-septembre, la totalité de ces livraisons s’effectue avec des véhicules à faibles émissions. Pour cela, « il a fallu commander 190 véhicules électriques, 40 GNV et une quinzaine de vélos-cargos », a indiqué Martin Piechowski, président de Chronopost lors d’une présentation à la presse. Tous sont en location chez Fraikin avec des contrats d’entretien et de services. Ces véhicules livrent la capitale depuis dix sites intra-muros, dont trois micro-dépôts baptisés Chronocity situés à Boulogne-Billancourt, Levallois-Perret et rue Lecourbe dans le 15e arrondissement. Deux autres Chronocity entreront en service en octobre dans le 14e et le 16e arrondissement et un septième est en instance d’ouverture.

En pratique, « les colis arrivent à l’espace logistique urbain (ELU) de Beaugrenelle dans le 15e et des navettes GNV de 20 m3 alimentent ensuite les Chronocity, a décrit Arnaud Generet, chef d’agence Paris Beaugrenelle chez Chronopost. Dans le 15e et le 16e, les colis sont ensuite livrés en 100 % électrique, tandis que nous avons aussi des véhicules GNV à Boulogne. » Rue Lecourbe, il faut une dizaine de VE pour acheminer les 800 à 1 000 colis reçus quotidiennement. Les VE sont des Nissan eNV200 en version 8 m3 carrossés par l’équipementier slovaque Voltia, avec une autonomie de 300 km en cycle urbain selon le constructeur.

Au total, ce projet de verdissement de la flotte parisienne, débuté en 2017, a nécessité 20 millions d’euros d’investissement, de la flotte à la partie immobilière en passant par la mise en place de l’infrastructure de recharge et de la maintenance. En parallèle, Chronopost déploie aussi des véhicules à faibles émissions entre ses hubs et ses implantations parisiennes.

Et l’entreprise ne compte pas s’arrêter là : « D’ici juin 2020, nous allons déployer 200 véhicules propres, dont certains ont déjà été livrés, pour les autres grandes villes françaises », a annoncé Martin Piechowski. Ces véhicules seront déployés en deux vagues : 100 d’ici fin 2019 et 100 d’ici juillet 2020 dans dix métropoles – Strasbourg, Lille, Rouen, Nantes, Toulouse, Bordeaux, Montpellier, Lyon, Marseille et Nice – ainsi que dans la grande couronne parisienne.

« Nous avons un plan de déploiement de plus de un millier de véhicules propres d’ici 2022 dans les grandes et moyennes villes françaises, avec 30 millions d’euros d’investissement supplémentaires », a ajouté le président de Chronopost. Au total, l’expressiste prévoit d’atteindre une flotte de 1 200 à 1 500 véhicules à faibles émissions pour assurer 20 à 25 % de ses livraisons en France.

Ce verdissement ne concerne pas seulement sa flotte en propre : « Dans tous nos appels d’offres, pour les tournées urbaines inférieures à 100-120 km, les prestataires n’auront plus la possibilité de répondre autrement qu’avec des VE », a déclaré Martin Piechowski.

Cette transition énergétique entraîne un surcoût de 5 à 10 % pour Chronopost, forcément répercuté sur ses clients. Mais pour Martin Piechowski, cette démarche est incontournable : « Si nous ne changeons pas de modèle, nous serons bannis des villes et ne pourront plus exercer notre métier. De plus, cet engagement répond aux attentes de nos clients et il est donc bon pour le développement de Chronopost. »