
L’Institut Français du Pétrole Énergies Nouvelles (IFPEN) a coupé la poire en deux avec sa dernière motorisation. Baptisé CIGAL, ce moteur thermique mélange gaz et essence afin de propulser des poids lourds. Le système calibre l’injection des deux carburants afin d’obtenir une efficacité similaire à celle des moteurs standards. L’avantage de cette technique : réduire de 14 % les émissions de CO2. Le potentiel de cette technologie peut être démultiplié si le véhicule utilise du bioGNV : les émissions de dioxyde de carbone peuvent alors diminuer jusqu’à 80 %.
CIGAL en test sur le terrain
Pour améliorer ce moteur et le rendre plus stable, les ingénieurs doivent cependant le tester sur le terrain. Le transporteur Warning spécialisé dans la livraison d’urgence a donné un cadre à cette expérience. Ce projet est financé par l’Ademe Auvergne-Rhône-Alpes qui fera également en sorte que les véhicules en question soient approvisionnés en bioGNV par Engie. Trois véhicules seront consacrés à cette expérience en milieu urbain.
Une grande partie des données que l’IFPEN veut obtenir de ces tests concerne l’agrément de conduite et l’approvisionnement en carburants. Ces informations permettront d’optimiser la taille des réservoirs. Alimenter des poids lourds en bioGNV reste pour l’instant complexe car la France n’en produit pas assez pour satisfaire la demande. Cependant, la loi relative à la Transition Énergétique pour la Croissance Verte fixe un objectif de 10 % de gaz renouvelable dans le réseau d’ici 2030. Inexorablement, l’offre continuera de grandir.