
Le Circuit Paul Ricard couvre 150 hectares de terrain, situés sur le plateau de Signes dans le Var (83), au cœur du parc naturel régional de la Sainte-Baume. « Le respect de l’environnement fait partie de notre histoire, à l’image du lac de récupération des eaux de pluie qui existe depuis la création du circuit. Mais depuis une dizaine d’années, nous menons une politique structurée et réalisons des investissements importants en matière de respect de l’environnement », relate Nathalie Reitzer, directrice des ressources humaines du circuit. D’ailleurs, cette dernière est aussi directrice du développement durable depuis quatre ans.

Le Circuit Paul Ricard couvre 150 hectares de terrain, situés sur le plateau de Signes dans le Var (83), au cœur du parc naturel régional de la Sainte-Baume. « Le respect de l’environnement fait partie de notre histoire, à l’image du lac de récupération des eaux de pluie qui existe depuis la création du circuit. Mais depuis une dizaine d’années, nous menons une politique structurée et réalisons des investissements importants en matière de respect de l’environnement », relate Nathalie Reitzer, directrice des ressources humaines du circuit. D’ailleurs, cette dernière est aussi directrice du développement durable depuis quatre ans.

Sa mission concerne l’ensemble du circuit, de l’utilisation de lumières LED pour baisser les consommations, aux achats liés à la politique de collecte et d’organisation des déchets, en passant par l’aménagement du planning et la diversification des activités afin de diminuer les émissions sonores et d’assurer la tranquillité publique. Sans oublier bien sûr le verdissement de la flotte. « Nous avons déjà acheté douze scooters électriques, puis deux voiturettes électriques pour le paddock, un chariot élévateur électrique, trois gerbeurs électriques et un Twizy », énumère Nathalie Reitzer.
Vers une flotte hydrogène
Avec le projet Hynovar, le circuit Paul Ricard dispose aussi depuis peu d’un Kangoo Z.E. H2, alimenté par une station hydrogène avec un électrolyseur d’une capacité de 2 kg par jour. Opérée par Engie, la station se situe au « rond-point des nouvelles énergies », au cœur du site. Cette dernière produit de l’hydrogène à partir d’électricité locale d’origine photovoltaïque via le Projet H2 Flex mené par la CCI du Var (voir aussi l’encadré ci-dessous).
« L’hydrogène correspond complètement à notre usage, explique Nathalie Reitzer. Le site est grand mais nous parcourons peu de kilomètres, c’est pour cela que l’électrique a trouvé son sens au départ. L’autonomie d’un Kangoo Z.E. H2 s’élève à 200 km par jour. La station, avec ses 2 kg d’hydrogène quotidiens, est donc suffisante. »
Le circuit a maintenant pour projet d’étendre peu à peu sa flotte hydrogène lors des échéances de renouvellement de ses véhicules, avec tout d’abord un ou deux VUL pour les services de maintenance, et trois SUV pour les bords de piste. « De plus, nous pensons qu’un minibus hydrogène serait très adapté pour transporter les journalistes autour du circuit durant les compétitions. En effet, ces véhicules circulent à vitesse réduite et sont très stationnaires, sans besoin de performance, ajoute Nathalie Reitzer. Nous voudrions aussi un véhicule léger très haut de gamme pour faire la navette entre les hôtels, l’aéroport et le circuit, mais aussi une navette PMR (personnes à mobilité réduite) hydrogène autonome pour accueillir le public pendant nos événements. »
Des investissements à budgéter
La direction du circuit souhaite pareillement faire fonctionner à l’hydrogène un engin de levage pour la manutention et un engin technique aéronautique. Enfin, un changement technologique est à l’étude pour les camions plateaux de bord de piste, avec pour idée d’en convertir un à l’hydrogène. « Il faut désormais budgéter ces investissements année après année, indique Nathalie Reitzer. Nous sommes une PME, nous n’avons pas de subventions, mais l’Ademe va peut-être nous accompagner dans ces investissements supplémentaires. »
« L’objectif est aussi de renforcer la place de l’hydrogène sur le circuit, poursuit la responsable. Cela nous permettrait de limiter les émissions sonores des véhicules et d’étendre nos horaires de roulage en vue d’élargir notre clientèle, sachant que le circuit fonctionne déjà environ 300 jours par an » (voir aussi l’encadré ci-dessous).
De son côté, la station hydrogène doit également servir à des usages externes. Implantée auprès de deux bornes de recharge électrique accessibles gracieusement, cette infrastructure est ouverte à tous 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24. « Demain, l’hydrogène produit par une future station plus importante sera vendu à des clients, par exemple pour des bus et des camions, précise Nathalie Reitzer. Nous avons aussi invité les taxis toulonnais à venir tester des véhicules hydrogène. »

Éco-conduite et télétravail
En parallèle, le circuit a organisé deux formations d’éco-conduite pour ses 90 salariés pendant la semaine européenne du développement durable. Enfin, un accord d’entreprise sur le télétravail a été signé en début d’année, alors qu’aucun transport en commun ne dessert le site pour l’instant.
« Cela n’a pas été évident car nos métiers sont très tournés vers le client. Néanmoins, nous avons implanté des outils et défini une organisation dans les équipes afin de maintenir une présence suffisante et nous pouvons maintenant fonctionner en télétravail un jour par semaine », complète Nathalie Reitzer.
Le verdissement du circuit passe en outre par une réflexion sur les sources d’énergie. « Nous avons 20 000 m2 d’ombrières photovoltaïques sur le circuit et 1 500 m2 sur l’aéroport international du Castellet, plus 600 m2 de panneaux solaires en projet sur le toit d’un hangar de maintenance, indique la directrice du développement durable. » Et quatre ruches sont installées aux abords du circuit pour mesurer la concentration en éléments polluants dans l’air, l’eau et la flore : une technique appelée « apivigilance ».

Enfin, avec sa flotte, le circuit a aussi travaillé sur le tri et le recyclage des huiles, pneumatiques et disques de freins usagés. « Et l’ensemble de nos stationnements s’équipent d’un système de récupération des fluides que nous filtrons avant de déverser l’eau filtrée dans le lac artificiel de 60 000 m3. L’eau de ce lac sert ensuite à arroser les plantes et à laver nos véhicules et ceux de nos clients, en particulier les semi-remorques », conclut Nathalie Reitzer.