
Sur le segments A-B des citadines et SUV électriques, la réussite de cette Renault Zoé (4,08 m de long) reste étonnante. Sa seconde génération ne peut cacher sa conception datée de la précédente génération. C’est vrai de sa position de conduite typée monospace et de sa batterie de 52 kWh qui alimente un moteur assez rustique de 108 ch/225 Nm, avec une consommation de 17,7 kWh/100 km (395 km d’autonomie). Mais cette Zoé « fait le job » et son prix de 34 700 euros n’a pas bougé depuis un an. Une version de 135 ch/245 Nm existe avec la même batterie et une autonomie qui descend à 386 km, à 36 500 euros en Intens uniquement. Dommage que le...
Sur le segments A-B des citadines et SUV électriques, la réussite de cette Renault Zoé (4,08 m de long) reste étonnante. Sa seconde génération ne peut cacher sa conception datée de la précédente génération. C’est vrai de sa position de conduite typée monospace et de sa batterie de 52 kWh qui alimente un moteur assez rustique de 108 ch/225 Nm, avec une consommation de 17,7 kWh/100 km (395 km d’autonomie). Mais cette Zoé « fait le job » et son prix de 34 700 euros n’a pas bougé depuis un an. Une version de 135 ch/245 Nm existe avec la même batterie et une autonomie qui descend à 386 km, à 36 500 euros en Intens uniquement. Dommage que le chargeur 50 kW en courant continu soit facturé 1 000 euros.
La Spring s’impose
Nouvelle venue, la plus petite Dacia Spring (3,73 m de long) remporte un franc succès. Grâce à un prix imbattable qui débute à… 16 800 euros en Business ! Moitié moins cher que sa cousine Zoé avec qui elle n’a rien à voir en matière de plate-forme ou technologie électrique, mais qui offre aussi le minimum en prestations routières et en confort. Une Spring à réserver strictement à un usage urbain donc. Fabriquée en Chine, cette citadine électrique est emmenée par un moteur de 44 ch/125 Nm, alimenté par une batterie de 27,4 kWh, soit 230 km d’autonomie pour 13,9 kWh/100 km de consommation. Le chargeur de série est en 6,6 kW en AC, et en 30 kW en DC en option à 600 euros. Attention, le branchement sur une borne nécessite l’achat d’un câble T2 mode 3 à 250 euros.
Toujours dans le groupe Renault, la Twingo (3,62 m de long) s’est enfin convertie à la propulsion électrique en 2020, bien des années après sa jumelle Smart forfour EQ (voir ci-dessous). Elle reprend pour cela le moteur R80 de la Zoé de première génération, soit 82 ch/160 Nm. La batterie de 21,4 kWh assure 190 km d’autonomie pour 16 kWh/100 km de consommation. Son chargeur embarqué est dorénavant en 22 kW/32A triphasé. Son prix d’accès à la gamme, 21 550 euros en Life, est compétitif et sans hausse d’une année sur l’autre.
Mais le groupe Stellantis n’est pas en reste, avec la plate-forme eCMP, le moteur de 100 kW-136 ch/260 Nm en mode Sport (106 ch en Confort et 82 ch en Eco) et sa batterie de 46,2 kWh. Cette eCMP à tout faire, qui sert aux e-208, Corsa-e, DS 3 E-Tense ou ë-C4, optimise les coûts. Mais cette plate-forme souffre déjà d’une capacité de batterie devenue insuffisante pour assurer une autonomie compétitive. Et ce, malgré une optimisation récente de la consommation (de 5 à 10 % supplémentaires en fonction des modèles) grâce à la mise en série d’une pompe à chaleur pour réchauffer l’habitacle, un rapport final de transmission augmenté et une monte pneumatique à faible résistance Continental EcoContact. Notez que le chargeur de série est en 3,7 kW en AC et de 100 kW en DC.

Les gammes Stellantis
Pour la Peugeot e-208 (4,06 m de long), l’autonomie passe alors à 355 km (340 km précédemment) pour 16 kWh/100 km de consommation, à 32 800 euros en Active (les finitions Business ont été supprimées du catalogue du lion en 2021). Le chargeur en 11 kW triphasé est facturé 400 euros.
Chez Opel, la Corsa (4,06 m de long) offre dorénavant 337 km d’autonomie (322 km auparavant), pour 17 kWh/100 km de consommation. Son prix débute à 32 000 euros en Edition et 33 750 euros en Edition Business. Le chargeur de 11 kW est facturé la coquette somme de 900 euros. Le câble Mode 3 en 22 kW est à 329 euros.
Chez DS, la DS 3 Crossback E-Tense se positionne dans le premium et se veut plus proche d’un SUV, avec sa longueur à 4,12 m. Son autonomie a été renforcée à 341 km (320 km auparavant), pour une consommation mixte de 15,9 kWh/100 km contre 17,6 kWh/100 km précédemment. Son prix élevé débute à 37 600 euros, mais comprend le chargeur embarqué en 11 kW AC et les câbles.
On retrouve cette plate-forme et le groupe électrique-batterie eCMP sur l’Opel Mokka-e (4,15 m de long), fabriqué auprès de la DS 3 Crossback E-Tense à Poissy (78). Avec les améliorations techniques de l’ensemble, son autonomie est aussi revue à la hausse et s’affiche depuis peu à 342 km, soit 20 km en plus, pour 17,4 kWh/100 km de consommation moyenne. Le chargeur embarqué en 11 kW DC est toujours facturé 900 euros… Son prix : 36 900 euros en Edition et 39 850 euros en Elegance Business.

Fiat 500e ou Mini ?
Dans cette compétition, l’iconique Fiat 500e (3,63 m de long), lancée en juillet 2020, se pose en redoutable concurrente pour Peugeot, Citroën, DS et Opel dans le groupe Stellantis. Conçue avant la fusion PSA-Fiat-Chrysler, elle repose sur une plate-forme électrique spécifique, avec un moteur en deux puissances et deux capacités de batteries. La première version, de 95 ch et 21,3 kWh, constitue l’accès à la gamme à 24 900 euros, pour 185 km d’autonomie seulement et 13 kWh/100 km de consommation. La seconde, de 118 ch/220 Nm, se dote d’une batterie de 37,3 kWh, soit 320 km d’autonomie et 13,8 kWh/100 km de consommation (chargeur embarqué de 11 kW, charge en AC à 85 kW maximum). Comptez 30 200 euros ou 32 200 euros en « 3+1 », avec la troisième porte latérale droite à ouverture antagoniste.
Autre concurrent, le britannique Mini, propriété de BMW, commercialise avec succès sa Hatch Cooper SE 3 portes (3,85 m de long). Équipée d’une moteur électrique de 184 ch/270 Nm et d’une batterie de 32,6 kWh, cette citadine assure 225 km d’autonomie pour 15,9 kWh/100 km de consommation. Son prix, en baisse par rapport à l’an dernier, demeure au niveau de ses prestations premium : 33 900 euros en Essential (+ 1 600 euros en Business Design). Le chargeur embarqué en courant continu est limité à 50 kW, mais il autorise une charge de 0 à 80 % en 36 minutes.
Malgré ses neuf bougies, sa cousine BMW i3 (4,01 m de long) reste au catalogue en deux puissances, 170 ch/250 Nm et 184 ch/270 Nm, avec une batterie de 38 kWh. La consommation de la première ressort à 15,9 kWh/100 km, soit 305 km d’autonomie ; la seconde passe à 16,5 kWh/100 km, pour 283 km. Le chargeur embarqué en courant continu pointe à 50 kW et à 11 kW en courant alternatif. Les prix débutent à 39 950 euros (170 ch) et 42 500 euros (184 ch), inchangés depuis 2019. Un chauffage par pompe à chaleur (670 euros) et un chauffage des sièges (350 euros) permettront d’augmenter quelque peu l’autonomie.


Les cousins Hyundai et Kia
Ne négligeons pas les cousins Hyundai Kona Electric et Kia e-Soul qui partagent leur plate-forme. Le Kona Electric (4,20 m de long) aligne deux puissances. Avec la batterie de 39,2 kWh, celle de 136 ch/395 Nm affiche une consommation moyenne de 14,3 kWh/100 km, soit une autonomie limitée à 305 km. Son prix est assez compétitif : 35 100 euros et 38 100 euros en Business. Avec la batterie de 64 kWh, la puissance grimpe à 204 ch, pour un couple identique de 395 Nm, et l’autonomie atteint 484 km, pour une consommation à peine supérieure de 14,7 kWh/100 km. Mais son prix bondit à 39 900 euros, voire 42 900 euros en Business. Le chargeur embarqué AC passe alors de 7,2 kW à 11 kW, les deux modèles acceptant jusqu’à 100 kW en courant continu.
Chez Kia, l’e-Soul (4,14 m de long) reprend ces deux puissances et batteries, avec une consommation légèrement supérieure en raison d’un SCx moins favorable. En 136 ch et avec la batterie de 39,2 kWh, l’autonomie est de 276 km (15,6 kWh/100 km), pour 37 590 euros et 38 140 euros en Active Business. En 204 ch et avec la batterie de 64 kWh, l’autonomie atteint 452 km (15,7 kWh/100 km) pour 41 590 euros et 42 140 euros en Active Business. Le chargeur AC 11 kW est à 500 euros dans tous les cas.
Honda se démarque toujours avec sa Honda e (3,89 m de long) au prix élevé et aux prestations limitées à l’urbain. Avec deux puissances de 136 ch/315 Nm et 153 ch/315 Nm et une batterie de 28,5 kWh, pour 222 km d’autonomie dans les deux cas (conso : 17,8 kWh/100 km). Le chargeur embarqué AC affiche 6,6 kW et 50 kW seulement en DC. La 136 ch débute à 35 890 euros, la 153 ch, à 38 890 euros.

e-up! ou fortwo ?
Dans le groupe Volkswagen, il ne reste plus que l’e-up! (3,60 m de long) ; les sœurs jumelles Seat Mii Electric et Skoda Citigo iV ont abandonné la partie au printemps 2021. Si cette e-up! a été restylée en 2020 après sept ans de bons et loyaux services, sa base technique n’a pas évolué et doit « tenir » jusqu’en 2025. Cette citadine électrique sera alors remplacée par l’ID.2 dévoilée en 2021. Son moteur électrique développe toujours 83 ch et 212 Nm, alimenté par une batterie de 32,3 kWh, pour une autonomie de 225 km (16,4 kWh/100 km). Une seule version à 24 690 euros.
Enfin, il faut citer smart dont la fabrication des fortwo EQ (2,69 m de long) forfour EQ (3,49 m de long) a quitté Forbach en Alsace pour la Chine. Les stocks actuels sont encore « made in France »… La fortwo EQ s’équipe d’un moteur électrique de 82 ch/160 Nm, avec une batterie de 17,6 kWh pour une autonomie de 125 km (17,1 kWh/100 km). Son chargeur embarqué AC de 4,6 kW est complété par un chargeur AC de 22 kW en option à 1 000 euros. Les prix débutent à 26 350 euros. La forfour EQ offre pour sa part quatre vraies places. Avec les mêmes moteur et batterie, son autonomie atteint tout juste 120 km (17,8 kWh/100 km) pour 28 100 euros.
Dossier - Véhicules électriques 2022 : place aux électrons !
- Segments A-B – Citadines et SUV urbains : la concurrence s’élargit
- Segment C – Berlines et SUV compacts : de nouveaux venus
- Essai flash – Citroën ë-C4 : l’anti Mégane électrique ?
- Segment D – Berlines et SUV familiaux : un large choix
- Essai flash – Hyundai Ioniq 5 : futurisme bien réel
- Essai flash – Skoda Enyaq iV : imbattable
- Segments E-H – Berlines et SUV routiers haut de gamme et luxe : un panel encore restreint
- Utilitaires légers : multiplication par clonage