
La marque aux chevrons ne s’avoue pas vaincue face au développement, dans le haut de gamme, des suspensions pneumatiques pilotées, un domaine où le constructeur a longtemps été le maître incontesté. Depuis, le système Hydractive des XM, Xantia et autres C6 et C5 est tombé en désuétude, victime d’une très nette amélioration du confort dynamique et des châssis très rigides des véhicules récents.
C’était sans compter l’acharnement des ingénieurs de Citroën qui ont toujours voulu renouveler ce fameux « toucher de route », avec ce qu’il faut de douceur et de filtration des petites aspérités de la route pour croire que l’on roule sur un tapis volant ou sur un coussin d’huile. Le tout en maîtrisant parfaitement les mouvements de caisse dû au comportement dynamique en virage, en accélération, en freinage, bref lors de tout transfert de masse du véhicule.
Concilier l’inconciliable
Pas facile mais la mise au point du « Progressive Hydraulic Cushions », un amortisseur à deux butées hydrauliques dont l’huile s’écoule plus ou moins fortement, réussit à concilier une suspension aux caractéristiques dynamiques identiques si ce n’est supérieures à l’amortissement pneumatique piloté, pour un surcoût dix fois inférieur et donc généralisable sur toute la future gamme. À commencer par le nouveau C5 Aircross commercialisé en Chine dès la rentrée et en Europe en 2018.
Nous avons donc pu essayer cette suspension sur un C4 Cactus de démonstration (photo en ouverture) et, outre la sensation de rouler sur une nappe de caoutchouc ou sur du velours, le sentiment de sécurité au volant s’en trouve accru, en plus du silence régnant à bord. Et rien n’est modifié par rapport au C4 Cactus de série que nous avons conduit sur le même parcours.
Bref, comme l’on dit, « y’a pas photo », et la qualité du confort de roulage dans une « petite » voiture équivaut à celui d’une grande berline allemande ou suédoise équipée d’un amortissement pneumatique piloté très coûteux.