Citroën C3 : à la hauteur

Avec sa dernière C3, Citroën a mis les petits plats dans les grands pour en offrir plus que ses concurrentes à un prix inférieur de quelques centaines d’euros à motorisation et équipement comparables – c’est très bien.
Pour cette petite citadine polyvalente de tout juste 4 m de longueur, le résultat se montre à la hauteur des espérances même si certains ne seront pas totalement convaincus par la trop grande souplesse des suspensions. Elles offrent certes un grand confort dynamique empreint de douceur, mais n’assurent pas un comportement dynamique suffisamment rassurant dès que l’on accélère le rythme : la C3 plonge sur ses appuis lors des transferts de masse et part en sous-virage trop rapidement à nos yeux. Un propension au pompage moins sensible avec le 1.6 BlueHDi de 100 ch, les 110 kg supplémentaires sur le train avant impliquant un tarage plus ferme des suspensions par rapport à la 1.2 Puretech 82 ch.
Ce typage de suspension est volontaire, tout comme l’accueil moelleux des sièges qui s’enfoncent dès que l’on s’y assoit, manquant de maintien tant vertical que latéral. La densité faible de la mousse surprend et les plus forts gabarits toucheront avec leurs cuisses l’armature des sièges.

De cette C3 émane un sentiment de joie et de gaieté, loin du design extérieur et intérieur souvent triste et sobre des concurrentes allemandes ou de sa sœur technique 208. Outre cette face avant à double « étage » horizontal devenue la marque de fabrique des Citroën, l’assiette assez haute de la caisse positionne la C3 dans le segment des petits SUV urbains, sans leur aspect trop massif. Qui plus est, l’habitabilité se fait bien meilleure qu’à bord de ces derniers, tant aux places avant que pour le coffre de 300 l – le meilleur de sa catégorie. La planche de bord est remarquablement dessinée avec une très bonne ergonomie des compteurs et des commandes, le tout avec un style qui se veut chic et raffiné, à l’instar de ces poignées de porte type « sellier ».

De cet environnement valorisant et pas du tout tapageur on retiendra aussi l’insonorisation poussée de l’habitacle, y compris en diesel, et la très bonne qualité de la finition et des plastiques, peu commune sur le segment… sauf à bord d’une A1 par exemple, nettement plus chère.

Une réelle sobriété

Nous avons tout d’abord jeté notre dévolu sur le 3-cylindres essence de 82 ch, très sobre à environ 6,0 l/100 km selon nos mesures : la faible puissance et la légèreté de la C3 militent dans ce sens. Cette version à 108 g de CO2 sert de base à la finition Business. Pas de miracle pour les performances et si sa relative vivacité en ville fait illusion – grâce à une course d’accélérateur courte à l’enfoncement au démarrage –, ce 3-cylindres s’épuise assez vite malgré une boîte à 5 rapports seulement.
Côté diesel, nous avons essayé le 1.6 BlueHDi en 100 ch (95 g), bien plus performant et agréable pour des parcours plus routiers et autoroutiers (à partir de 19 900 euros TTC). Plus homogène et très souple, ce moteur va comme un gant à la C3, pour une moyenne de 4,5 l/100 km sans ménager le chrono. Et il apporte, avec la raideur de ses suspensions, la rigueur nécessaire à un agrément de conduite « normal ». À conseiller pour sortir d’un usage urbain ou périurbain.

Source : Forecast Autovista, janvier 2017.