Claude d’Estais est Executive Coach pour CMSA Consulting. Elle est auteure de 60 exercices pour booster ma recherche d’emploi et de S’entraîner à l’entretien de recrutement aux éditions Eyrolles.
« En tant que gestionnaire de flotte, vous recevez une proposition d’emploi ferme. Je conseille de ne pas se précipiter. Il faut prendre le temps de la réflexion, analyser votre situation professionnelle. Avez-vous le choix ? Si c’est le cas, soyez exigeant. Cela veut dire que vous êtes recherché. Votre employeur doit vous apprécier. Vous pouvez donc envisager une promotion interne, moins aléatoire, avec à la clé une augmentation.
Si votre emploi est...
Claude d’Estais est Executive Coach pour CMSA Consulting. Elle est auteure de 60 exercices pour booster ma recherche d’emploi et de S’entraîner à l’entretien de recrutement aux éditions Eyrolles.
« En tant que gestionnaire de flotte, vous recevez une proposition d’emploi ferme. Je conseille de ne pas se précipiter. Il faut prendre le temps de la réflexion, analyser votre situation professionnelle. Avez-vous le choix ? Si c’est le cas, soyez exigeant. Cela veut dire que vous êtes recherché. Votre employeur doit vous apprécier. Vous pouvez donc envisager une promotion interne, moins aléatoire, avec à la clé une augmentation.
Si votre emploi est menacé, la situation est différente. Vous pouvez aussi être démotivé, connaître une mésentente avec votre équipe, vous sentir harcelé ou travailler dans une entreprise en danger économique. Il faut alors bouger. Vous pouvez aussi devoir changer pour aller vivre ailleurs ou changer d’horizon, de métier. Il faut mesurer tout cela pour évaluer le degré d’exigence envisageable.
Ensuite, il faut étudier le package salarial offert. Il ne faut pas accepter d’offre dont la rémunération se situe en-deçà de son salaire actuel. Mais le salaire se décompose en une partie fixe et une partie variable ; augmenter son fixe au détriment du variable est intéressant. Mais si vous partez pour un salaire équivalent avec plus de responsabilités, votre prise de risque ne sera pas valorisée. Et comme un niveau d’émoluments reflète un niveau hiérarchique, le poste sera moins “revendable“.
Il est aussi important de savoir si le poste autorise une évolution à courte-moyenne échéance. En quoi renforce-t-il son profil, son employabilité, sa “désirabilité“ sur le marché du travail ? Il faudra prendre en compte le budget à gérer, la taille des équipes à manager, l’internationalisation du poste. Et quelles seront les possibilités d’apprentissage ? Plus on apprend, plus on se renouvelle. Cela conduit, à terme, à améliorer son salaire. Alors, si le poste correspond à 50-60 % de ce que l’on sait faire, c’est une mission qui permettra d’apprendre et de se développer. A contrario, si le poste est similaire au précédent, ce n’est jamais bon.
Enfin, il est important de mesurer la compatibilité de ses valeurs avec celles de l’entreprise visée. On peut ne pas être à l’aise avec une culture d’entreprise et son projet. Attention, cela ne doit pas correspondre avec le “courant“ qui serait bien passé avec son futur n + 1. Changer pour son futur patron n’est pas un bon calcul car ce dernier est amené à évoluer. »