
Produit de l’imagination d’un homme, Trevor Milton, Nikola Motor n’en a pas moins convaincu de solides partenaires. Avec un objectif : bâtir un projet fédératif autour de la mutation énergétique du transport de marchandises. L’investisseur VectoIQ a ainsi porté Nikola Motor sur les fonts baptismaux. Et le constructeur italo-américain CNH-Iveco a accepté d’entrer en joint-venture avec lui (voir notre brève). Avec d’ores et déjà la production de 1 500 à 3 000 bennes à ordures ménagères Nikola Tre commandées par Republic Services (voir notre brève).
Des partenariats solides
Côté partenariats, l’allemand Bosch apportera sa pile à combustible pour les camions. Pour sa part, l’américain General Motors prêtera le concours de sa PAC pour utilitaires et sa crédibilité sur le marché mondial.
L’enquêteur financier Hindenburg Research a dévoilé que la stratégie de Trevor Milton reposait davantage sur une fédération d’experts que sur une expertise technologique. Mais la joint-venture, dont le but est précisément de fédérer des acteurs complémentaires, n’est pas morte. Mieux, le fait que son action ait chuté de 79 à 19 dollars la met à portée de CNH et de General Motors. Deux acteurs qui pourraient bien s’associer pour la racheter. Et ainsi bâtir à moindre frais un acteur bien réel et déjà opérationnel de la technologie automobile.

Une nouvelle association ?
CNH et GM rattraperaient alors leur retard sur Hyundai, Tesla et Ford. Ils seraient, de surcroît, présents à la fois en Europe et aux États-Unis. Tandis que VectoIQ sauverait son investissement, Bosch, déjà fournisseur de nombreux constructeurs, se contenterait aisément de maintenir son accord de fourniture de sa PAC pour les camions du nouveau groupe.
Le 1er octobre, CNH organisera un grand événement promotionnel de la décarbonation du transport lourd en Europe. Ce sera peut-être l’occasion, pour les différents partenaires, d’annoncer la création d’une association CNH-Nikola-General Motors dont le poids fera trembler plus d’un concurrent.
