
Lors d’une conférence de presse, le CNPA a annoncé la création d’un pôle « Solutions de mobilité » et en son sein d’une branche dédiée « Métiers de la mobilité partagée ». L’objectif : faire cohabiter les acteurs de la mobilité courte durée dans un environnement de concurrence loyale, et développer des synergies. Une dizaine de start-up devraient ainsi intégrer prochainement le Conseil.
« Nous avons choisi de considérer que toutes les nouvelles offres de mobilité étaient plus complémentaires que concurrentielles, et qu’elles participaient d’une même logique : passer de la possession à l’usage », a argumenté Didier Femix, ancien président de la branche LCD désormais à la tête des « Métiers de la mobilité partagée ». « Sous l’effet conjugué de ces nouvelles solutions, les gens sont de plus en plus mobiles, ce qui participe au développement de notre activité », a renchéri Jean-Philippe Doyen, président de Sixt.
Une année 2016 mitigée
D‘autant plus que l’arrivée de ces acteurs a dynamisé le marché qui a souffert du contexte sécuritaire durant l’année 2016. « Suite à la reprise de l’activité LCD en 2015, l’ensemble des loueurs avaient investi sur des achats flottes », a rappelé Didier Femix. Or, le nombre de locations courte durée a stagné en 2016, suite aux attentats de Paris et Bruxelles, puis de Nice pendant la période d’été. « Nous avons donc dû sauvegarder notre flotte, même si le marché a globalement augmenté avec l’ajout des métiers de la nouvelle mobilité, ce qui a permis de maintenir des chiffres positifs », a-t-il résumé.
Selon l’étude de marché réalisée en 2016 par le CNPA, le nombre de locataires a en effet augmenté de deux millions entre 2015 et 2016, passant de 7,5 à 7 7 millions, porté par le développement de la location très courte durée sous l’effet de l’autopartage.

La location B2B en baisse
Sur l’échantillon de 2 127 locataires français étudiés, les locations de véhicules particuliers ont représenté 80 % du marché en France en 2016, soit une croissance de 18 % entre 2013 et 2016 ; tandis que les locations professionnelles ont affiché une baisse de 13 % sur la même période.

En cause : « l’attention toujours plus importante de la part des clients B2B sur leurs coûts de mobilité », a mis en avant Jean-Philippe Doyen. « Les B2B restent très importants sur le marché mais avec une pression forte sur les prix et des renégociations plus régulières », a précisé Didier Femix
En conséquence, « si la tendance du coût moyen de location a été à la baisse en 2016, je ne m’attends pas à ce que les prix repartent à la hausse, a déclaré Jean-Philippe Doyen. Les entreprises sont toujours à la recherche d’économies et sont aussi tentées parfois par la revue de leur politique voyages, et vont louer des véhicules plus petits et moins longtemps. »