Recharge électrique : la filière se coordonne

Quatre acteurs de la mobilité électrique se sont réunis en comité dans le but de coordonner le déploiement de nouveaux services, basés sur la communication entre véhicules et infrastructures de recharge.
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Comité recharge de nouvelle génération

Alors que le plan de soutien automobile vise 100 000 points de charge en service en France d’ici fin 2021, quatre acteurs de la mobilité électrique viennent de créer un « comité d’initiative pour la recharge de nouvelle génération ». Son objectif : coordonner le déploiement de bornes et de systèmes informatiques permettant la communication entre véhicule et réseau électrique selon la nouvelle norme ISO 15118, en définissant une architecture de cybersécurité (PLI) adaptée.

Le comité veut en effet que « toute nouvelle borne à courant alternatif (AC) et à courant continu (DC) installée en France puisse être compatible ISO 15118 de manière interopérable », dans le but de faciliter la création de nouveaux services aux conducteurs. Avec en tête le « Plug and Charge » (PnC) qui permet « d’identifier automatiquement le contrat de service de l’utilisateur par simple branchement du câble de recharge entre le véhicule et la borne » ; et la recharge intelligente, optimisée selon les contraintes techniques, tarifaires et des réseaux électriques d’une part, et les besoins et exigences du conducteur d’autre part.

Par la suite, le comité encouragera aussi le déploiement d’autres cas d’usages tels que la recharge bidirectionnelle qui autorise la réinjection de l’électricité stockée dans la batterie du véhicule vers une maison ou un bâtiment, voire le réseau électrique ; ou encore la recharge sans manipulation de câble de type recharge par induction ou recharge automatisée.

Le comité est piloté par l’Institut Vedecom, en collaboration avec les associations françaises de la recharge électrique des véhicules (Afirev) et pour le développement de la mobilité électrique (Avere), ainsi que la plateforme automobile et mobilité (PFA). Ses membres veulent rapidement le développer : « Un premier groupe d’une quinzaine d’acteurs sera mobilisé dès 2020 et renforcé en 2021-22 avec l’ensemble des acteurs de la filière », annonce d’ores et déjà Gilles Bernard, président de l’Afirev.