
Lorsqu’il est question de conduite, Onet joue la responsabilisation de ses salariés. Le prestataire de services et d’ingénierie dans les métiers de la propreté a ainsi créé sa charte conducteur dont l’intitulé annonce la couleur : « On ne prend pas la route, on la partage ».
« Le véhicule constitue un outil de travail et chaque collaborateur doit en être responsable. Avec cette charte, nous avons unifié le processus de remise du véhicule à travers les différentes agences, et formalisé les règles d’éthique et de sécurité relatives à son utilisation », énumère Patrick Cézard, référent risques routiers du groupe.
Chaque conducteur d’Onet se doit...
Lorsqu’il est question de conduite, Onet joue la responsabilisation de ses salariés. Le prestataire de services et d’ingénierie dans les métiers de la propreté a ainsi créé sa charte conducteur dont l’intitulé annonce la couleur : « On ne prend pas la route, on la partage ».
« Le véhicule constitue un outil de travail et chaque collaborateur doit en être responsable. Avec cette charte, nous avons unifié le processus de remise du véhicule à travers les différentes agences, et formalisé les règles d’éthique et de sécurité relatives à son utilisation », énumère Patrick Cézard, référent risques routiers du groupe.
Chaque conducteur d’Onet se doit donc de prendre connaissance de cette charte qui pose les principes du bon conducteur en rappelant les pratiques les plus essentielles comme l’interdiction de prendre le volant sous l’emprise de l’alcool ou de toute autre substance, l’interdiction d’utiliser le téléphone portable et même le kit main libre, ou encore la nécessité de respecter le rythme des contrôles et de l’entretien du véhicule dans les centres agréés.
Une charte pour formaliser les bonnes pratiques
Les à-coups et les accélérations brusques, les excès de vitesse, les passages de vitesse tardifs et les freinages brutaux sont aussi inscrits comme des comportements à proscrire. « Un conducteur qui respecte ces quelques principes parvient déjà à une conduite plus souple et donc plus sûre. Sans oublier les économies de carburant », résume Patrick Cézard.
En complément de cette charte, Onet communique autour des enjeux de la prévention routière sur son site intranet. Outre des fiches détaillées réalisées avec l’association PSRE sur les dangers d’une conduite sous alcool, stupéfiant ou médicament, ce site interne rassemble des diapositives sur l’arrimage des VUL et les bonnes pratiques de chargement. Et offrira bientôt un forum pour que les collaborateurs partagent leurs retours d’expérience.
Sensibiliser aux principes de bonne conduite est une chose, mais mettre ces principes en pratique est la seconde étape. Onet a donc fait le pari de la formation obligatoire sur simulateur pour placer ses conducteurs en situation réelle. « 4 000 salariés ont bénéficié d’une session de 1 h 30 sur ce simulateur que nous avons acheté. Ils suivent une formation tous les trois ans », reprend Patrick Cézard.
Ce simulateur peut reconstituer des centaines de scénarios de conduite, ce qui donne à Onet l’occasion de travailler sur les accidents les plus fréquemment subis par ses collaborateurs. À savoir, les vitesses non appropriées, les distances d’arrêt, les accidents liés aux manœuvres et aux distances de sécurité non respectées.
Et les résultats sont là : depuis 2000, date du lancement de cette politique de prévention, Onet a vu sa sinistralité reculer fortement au fil des ans. « Nous obtenons une courbe en ciseau inversée : la flotte du groupe grandit mais le nombre d’accidents diminue », constate Patrick Cézard. En 2012, l’entreprise recensait 918 sinistres contre 852 en 2013 et 768 en 2014. Le nombre de chocs arrière en faveur de tiers a été divisé par deux en quatre ans, passant de 93 à 54 de 2010 à 2014, tandis que les accrochages liés aux manœuvres ont glissé de 74 à 40.
Des simulateurs pour former les collaborateurs
« La sinistralité est étudiée en détail chaque année. Nous connaissons donc au plus près les problématiques d’accident et nous y répondons en orientant la formation des collaborateurs », souligne Patrick Cézard. Sans oublier que, grâce au choix des véhicules moins énergivores et aux différentes formations d’éco-conduite, plusieurs milliers de litres de carburant sont économisés : d’une moyenne annuelle par véhicule de 2 074 litres en 2012, Onet est passé à 1 914 l en 2013 et 1 842 l en 2014.
Au CEA de Grenoble, la sensibilisation des conducteurs se positionne aussi au centre des préoccupations. Dans cette optique, le site intranet du CEA prodiguera très prochainement aux conducteurs des fiches de formation aussi bien sur les gestes d’éco-conduite, que sur les pratiques de prévention routière pour des modèles thermiques ou électriques. Sont aussi couverts les deux-roues motorisés et les vélos, au nombre de 1 000 pour les parcours entre les bâtiments du site.
Mais au-delà de la sensibilisation, le CEA joue aussi la carte de la répression. « Nous avons créé une charte de conduite que chacun se doit de respecter sur le site de 70 hectares, avec une vitesse limitée à 30 km/h. En complément, notre brigade de sécurité patrouille sur le site et des radars pédagogiques mobiles ont été installés afin de contrôler la vitesse », explique Bruno Renard.
Surveiller les conducteurs et punir si nécessaire
Les fréquences de passage des véhicules sont donc relevées et donnent des informations très intéressantes sur les flux et les impacts de ces radars. « Par exemple, à chaque nouvelle mise en place, nous pouvons noter une réduction importante de la vitesse au bout de quelques jours », fait remarquer Bruno Renard. Toute personne qui désobéit à la charte se voit refuser l’accès au site du CEA en voiture. Et le cas n’est pas si inhabituel et concerne notamment des collaborateurs qui avaient pris l’habitude de stationner n’importe comment.
Réseau spécialiste des pneus, First Stop-Métifiot a de son côté fait le choix d’une formation spécifique pour les conducteurs de ses 470 véhicules. Et a pour cela fait appel au spécialiste de la sécurité routière Actua Formation qui travaille en partenariat avec le télématicien Mapping Control.
Dans un premier temps, le cursus s’adresse aux conducteurs qui affichent les niveaux de consommations les plus élevés. Avec une organisation en deux temps : le matin la partie théorique sur l’éco-conduite ; l’après-midi la partie pratique avec utilisation du véhicule habituel du conducteur sur circuit.
Des formations à mener sur le long terme
« Nous voulions une formation concrète et complète. En conduisant sur le circuit avec leur propre véhicule, les salariés ont pu réaliser des essais de maniabilité, de freinage et d’accélération. Ce qui a changé dans le temps leur façon de conduire », avance Denis Brustel, directeur HSE pour First Stop-Métifiot.
« Une fois le parcours fini, le formateur met le doigt sur ce que nous devons améliorer et corrige nos mauvaises habitudes. C’est une remise en question très bénéfique. Je consommais 8,5 l/100 km et je suis passé 6,8 l/100 km, soit un gain de 20 % et une économie de 1 400 l de carburant sur un an. Or, la consommation est un indicateur très pertinent car révélateur de la façon de conduire. Sans compter les économies sur l’entretien », relate l’un des stagiaires, technico-commercial à Brignais (69). « Grâce à cette conduite plus souple, je roule moins stressé et respecte les limitations de vitesse, le tout pour le même temps de conduite. Enfin, ce stage m’a aussi aidé à anticiper les actions au volant, ce qui facilite la prévention des accidents », poursuit ce conducteur.
Mais pour maintenir ces bons résultats dans la durée, il faut travailler sur le long terme pour inscrire la prévention routière dans la culture d’entreprise. Dans cette optique, Mapping Control et Actua Formation ont élaboré deux modules, l’un de 12 et l’autre de 36 mois, intégrant les deux formations sur circuit, mais aussi des sessions d’e-learning pour une action corrective plus durable.
Des outils pour pérenniser les bons résultats
« Nous fournissons les outils et apportons aussi du conseil. Les trois premiers mois de ces modules se destinent exclusivement à l’analyse du comportement du conducteur. À l’issue de cette période qui définit un profil de conduite, une formation élaborée spécifiquement par rapport aux points faibles observés chez le conducteur lui est proposée », détaille Philippe Oliva, directeur marketing et partenariats de Mapping Control.
On s’en doute, Mapping Control n’est pas venu sur ce marché par hasard et la télématique embarquée constitue un autre moyen de pérenniser une démarche de prévention routière. Installés dans les véhicules, les boîtiers relèvent et transmettent des informations sur le comportement au volant des collaborateurs : kilomètres parcourus, temps de conduite, accélération et freinage brusques, gestion des virages ou encore vitesse instantanée ou tours/minute. Et tandis que les conducteurs reçoivent les conseils en temps réel, les gestionnaires de flotte s’appuient sur des rapports avec des indicateurs pour comparer les conducteurs et dispenser des formations adaptées à leurs points faibles.
C’est ce type d’outil que Jacky Maréchal, directeur de l’Association Prévention Routière du département du Nord, a récemment testé : il s’agit plus précisément de la dernière solution TomTom Optidrive 360, capable d’afficher en temps réel, grâce au GPS, des conseils de conduite adaptés au parcours. Objectif, permettre au conducteur d’anticiper la route avec deux bénéfices, une conduite plus souple donc plus écologique, et une conduite plus sûre.
« Ces outils de télématique embarquée fournissent une illustration pratique des résultats que l’on peut attendre en suivant les conseils donnés pendant les formations et en interne », conclut Jacky Maréchal qui a vu sa consommation de carburant baisser de 5 %. « Sans compter la moindre usure des plaquettes de freins et des pneus », ajoute-t-il. Des formations à suivre de très près…
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