Pour ce représentant de la Cramif, peu importe l’outil : « La technologie ne fait pas la différence. C’est la communication téléphonique qui est dangereuse. En interdisant le kit mains libres mais en autorisant le bluetooth, on envoie un mauvais message. »
« Même avec le bluetooth, le temps de réaction au volant est augmenté de 50 %. Le conducteur est déconcentré. Il tourne moins la tête et son angle de vision se réduit », confirme Fabrice Norgeux pour la Carsat Aquitaine. « Le conducteur oublie alors de s’arrêter quand les autres s’arrêtent ou changent de file de manière involontaire », explique Marc Bodson de Beltoise Évolution.
« Il faut...
Pour ce représentant de la Cramif, peu importe l’outil : « La technologie ne fait pas la différence. C’est la communication téléphonique qui est dangereuse. En interdisant le kit mains libres mais en autorisant le bluetooth, on envoie un mauvais message. »
« Même avec le bluetooth, le temps de réaction au volant est augmenté de 50 %. Le conducteur est déconcentré. Il tourne moins la tête et son angle de vision se réduit », confirme Fabrice Norgeux pour la Carsat Aquitaine. « Le conducteur oublie alors de s’arrêter quand les autres s’arrêtent ou changent de file de manière involontaire », explique Marc Bodson de Beltoise Évolution.
« Il faut couper le téléphone au volant et mettre en place des protocoles de communication, avec des plages horaires pour contacter le conducteur, des alertes pour le prévenir qu’il va devoir s’arrêter pour appeler son entreprise », préconise Julien Tonner.
GRTgaz précise en détail la marche à suivre dans son règlement intérieur. « Seuls les collaborateurs en astreinte sont autorisés exceptionnellement à utiliser le bluetooth pour répondre. Ils doivent alors indiquer à leur correspondant qu’ils sont au volant, vont s’arrêter et rappeler », souligne Bernard Falcou.
« Ce n’est pas facile de faire passer un message d’interdiction totale alors que la réglementation autorise le bluetooth. Pourtant, le seul fait de téléphoner au volant multiplie par quatre le risque d’accident », remarque Sylvain Baron, pour le Groupe Cadiou. Ce responsable a d’ailleurs mis cette thématique au menu de la prochaine causerie sécurité des entreprises du groupe, avec un message : l’incompatibilité entre l’acte de conduire et celui de téléphoner. Et de regretter « l’absence, sur la plupart des véhicules sauf le haut de gamme, d’une option pour couper automatiquement le bluetooth lorsque la personne conduit. » Un problème résolu par Pierre Fenestraz chez Althus, qui désactive complètement le bluetooth dans tous les véhicules pour éviter toute tentation (voir le témoignage).
« En cas d’accident grave, le premier réflexe de la gendarmerie sera de vérifier auprès de l’opérateur si le conducteur était au téléphone ou en train d’écrire un SMS. Sa responsabilité sera alors automatiquement invoquée », avertit Fabrice Norgeux.