Salariés d’entreprises spécialisées dans la protection rapprochée et membres des forces de l’ordre sont formés à la maîtrise de leurs véhicules dans des situations extrêmes. Au-delà des aspects spectaculaires de ces formations, elles contribuent à une meilleure connaissance du fonctionnement des véhicules et à leur maîtrise renforcée au quotidien.
Comment dégager d’une attaque par des piétons son véhicule coincé dans le trafic routier ? Se défaire d’assaillants dans une course-poursuite en gardant l’intégrité de son véhicule pour continuer son trajet ? Des situations peu courantes mais auxquelles sont susceptibles d’être confrontés certains professionnels, salariés d’entreprise de sécurité, fonctionnaires des forces de l’ordre ou militaires.
Pour réagir à ces situations extrêmes, des formations sont dispensées par des organismes spécialisés, ou lors de cursus internes pour les forces de l’ordre. « Dans la protection physique des personnes, des formations initiales concernent...
Comment dégager d’une attaque par des piétons son véhicule coincé dans le trafic routier ? Se défaire d’assaillants dans une course-poursuite en gardant l’intégrité de son véhicule pour continuer son trajet ? Des situations peu courantes mais auxquelles sont susceptibles d’être confrontés certains professionnels, salariés d’entreprise de sécurité, fonctionnaires des forces de l’ordre ou militaires.
Pour réagir à ces situations extrêmes, des formations sont dispensées par des organismes spécialisés, ou lors de cursus internes pour les forces de l’ordre. « Dans la protection physique des personnes, des formations initiales concernent des professionnels susceptibles de se retrouver au volant de la voiture d’une personne protégée ou dans une voiture suiveuse du convoi. Avec des modules spécifiques : de conduite préventive et de réflexes, de conduite anti-agression, etc. », indique Cédric Laurie, directeur général d’Ofaps, conseil et formateur à la sûreté pour les entreprises. D’autres spécialistes de la protection, issus d’entreprises privées, cherchent auprès d’organismes spécialisés des compétences complémentaires : « Ce sont des équipes de protection ou des chauffeurs de direction », complète Cédric Laurie. Participants aussi ciblés par ces stages : les transporteurs de fonds.
Conduite défensive : théorie et pratique
Ces cursus suivent un déroulement progressif : les participants acquièrent tout d’abord une meilleure connaissance des voitures dans le cadre de formations théoriques. « Nous travaillons sur les bases de la conduite préventive : connaissance du fonctionnement du véhicule, positionnement du conducteur, installation au poste de conduite, anticipation des manœuvres », décrit Mathieu Lyet, coordinateur pédagogique de la société SP2 Protection qui dispense ce type de formations à la conduite.
Vient ensuite la mise en pratique : avec des exercices de maîtrise du véhicule sur différents revêtements, asphalte ou terre. « Nous travaillons sur les transferts de masse du véhicule avec des gymkhanas, les freinages d’urgence, la capacité à changer de vitesse avec une boîte manuelle sans casser les pignons. Un travail sur des fondamentaux car parfois, en situation de stress et dans la précipitation, les vitesses sont mal passées, la boîte casse et la voiture est immobilisée », expose Cédric Laurie. Suivent des apprentissages plus spécifiques à la conduite anti-agression : les conducteurs apprennent à se dégager d’espaces très réduits, à manœuvrer dans un espace restreint en enchaînant marche avant et arrière très rapidement, à pousser les véhicules qui les bloqueraient, etc.
L’exercice de la course-poursuite
Autre exercice, celui de la course-poursuite avec un ou deux véhicules. « Une mise en situation dynamique avec des franchissements d’obstacles comme le passage d’un barrage de véhicules », reprend Cédric Laurie. « Nous apprenons à rester sur la route, à comprendre les réactions du véhicule en cas de perte d’adhérence ou de “poussettes“, mais aussi à préserver le véhicule pour se sortir de la situation et à garder son sang-froid », ajoute Mathieu Lyet de SP2 Protection.
Ces stages durent d’un à cinq jours, avec des formations spécifiques selon les besoins des entreprises. « Pour un module de conduite défensive bien maîtrisé, trois jours sont nécessaire pour acquérir des automatismes et maîtriser les manœuvres, indique Mathieu Lyet. En ressortant du stage, les conducteurs savent comment réagir à différentes situations : rattraper un véhicule qui part en dérapage, effectuer des slaloms en marche arrière, etc. Ils ont aussi moins d’appréhension de l’accident, des véhicules qui s’approchent du leur, et se montrent plus à l’aise derrière le volant en circulation ou en manœuvre », conclut Mathieu Lyet. Car l’objectif reste d’acquérir une maîtrise du véhicule suffisante pour en faire un instrument au service de la protection des personnes ou des biens.
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